est célébré bienheureux Charles Spinola. Mais qui est ce du jour ?
Charles Spinola est né dans une famille chrétienne d’origine génoise riche et reconnue. Après avoir passé son enfance en Espagne, il arrive à l’âge de dix ans en Italie, où il intègre , près de Naples, dirigé par son oncle Philippe Spinola, alors évêque de la ville et futur cardinal. Plus tard, il entre au collège de Naples, où il étudie les mathématiques et l’astronomie ; matières pour lesquelles il présente de grandes aptitudes.
À dix-neuf ans, Charles exprime son désir d’intégrer la Compagnie de Jésus. Malgré les réticences de sa famille, il obtient la bénédiction de son oncle et entre en tant que novice au monastère le 23 décembre 1584. Pendant son noviciat, Charles enseigne à Lecce où il rencontre le père Bernardino, prédicateur de missions populaires dans ladite ville et ses alentours. Plus tard, il retourne à Naples pour y étudier la philosophie et devient ami avec . Charles est ordonné prêtre en 1594 puis est envoyé à Crémone afin d’y préparer la fondation d’un nouveau collège.
Deux ans plus tard, en 1596, sa demande missionnaire est enfin acceptée. Charles quitte alors l’Europe, depuis Lisbonne. Malheureusement, son navire dérive vers le Brésil puis est attaqué par des corsaires anglais. Il est donc emmené en Angleterre, en tant que prisonnier. Une fois sa rançon payée, il retourne à Lisbonne. Charles y fait, le 28 octobre 1598, sa profession religieuse définitive.
En 1599, Charles part pour une nouvelle mission : en Extrême-Orient. Il arrive à Macao en août 1600 où il organise, dès son arrivée, la construction de la nouvelle église de la Mère-de-Dieu, qui doit remplacer celle qui avait brûlé en novembre 1595. Il arrive ensuite au Japon en août 1602. Charles y apprend le japonais. Plus tard, il fonde et dirige une académie de mathématiques et d'astronomie, à Miyako (aujourd’hui Kyoto), tout en organisant une congrégation mariale pour les séminaristes de la ville. Il œuvre ardemment pour l’admission de candidats japonais dans la Compagnie de Jésus.
En 1614, le nouvel empereur du Japon ordonne l’application stricte du décret de son prédécesseur, expulsant tous les étrangers, y compris les missionnaires, et bannissant la religion chrétienne. Charles ne quitte pas le pays et se cache, continuant son ministère dans la clandestinité.
Malheureusement, il est arrêté le 13 décembre 1618 et enfermé dans la prison de Suzuta, à Omura, près de Nagasaki. Il y reste pendant quatre ans, subissant des mauvais traitements. Malgré son enfermement, il est le maître de sept jeunes catéchistes et novices japonais, prisonniers comme lui. Ces derniers veulent mourir en religieux jésuites. Ils auront le temps de faire leur profession religieuse avant de mourir.
Charles Spinola est exécuté le 10 septembre 1622, à Nagasaki. Sont brûlés vifs ou décapités 52 autres chrétiens ce jour-là, dans ce qu’on appelle le “grand martyre de Nagasaki”.
Tous les martyrs japonais seront par le
Bienheureux Charles Spinola est né en janvier 1565, à Madrid. Il est avec beaucoup d’autres chrétiens le 10 septembre 1622, brûlé vif.
« Je vous adore, très-sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous rends grâce de ce que vous m'avez créé, racheté, conservé, et appelé à l'état de prêtre. Je vous remercie des sources intarissables de grâces que vous m'avez ouvertes dans les sacrements ; de toutes les faveurs, et des bienfaits sans nombre que vous m'avez accordés à moi et à tous les hommes. Me voici devant vous, Seigneur ; je m'offre à vous tout entier avec ce qui est en moi et hors de moi, mes pensées, mes affections, mes paroles et mes actions, non-seulement de cette journée, mais encore de toute ma vie, pour votre Amour, pour votre Gloire et pour le salut du prochain ; je les unis toutes au sang précieux de Jésus-Christ, mon Sauveur, avec la ferme confiance que, consacrées par cette union, elles vous seront agréables. Ôtez de moi tout ce qui vous déplaît, et mettez en moi tout ce qui peut vous plaire. Par les entrailles de la Bienheureuse Vierge Marie, la plus Sainte, la plus parfaite de vos créatures, je vous supplie de m'accorder la grâce de ne jamais vous offenser, mais de faire en tout votre divine volonté. Faites que je parvienne à la perfection propre de l'état auquel vous avez daigné m'appeler, que j'en conserve précieusement l'esprit, et que j'y trouve toujours toute la consolation et toute la joie de mon âme. Remplissez-moi de cette joie spirituelle qui anime et soutient la ferveur, afin que je vous cherche en tout, que je vous trouve en tout et partout et qu'enfin j'arrive heureusement à vous qui êtes mon unique fin et mon souverain bien. Ainsi soit-il. »
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