Saint Siméon le Stylite a vécu une grande partie de sa vie en haut d’une tour de près de dix-huit mètres de haut, d’où son surnom. Il est mort en position de prière, les mains jointes et les yeux fermés. Célébré le 27 juillet, il est considéré comme saint par l’Église catholique.

Biographie de saint Siméon l’Ancien

Siméon le Stylite, ou Syméon, aussi appelé l’Ancien, est né vers 389 à Kozan, en Turquie. Il est le fils d’un berger. À partir de 13 ans, il montre un grand attrait pour le catholicisme, après avoir entendu la lecture des Béatitudes, alors qu’il s’était réfugié dans une église pendant une tempête de neige. Avant ses 16 ans, il entre dans le monastère de Téléda. Syméon se soumettait déjà à une grande austérité. Il y demeure dix ans avant de se rendre à Télanissos (au nord de l’actuelle Syrie), où il installera plus tard sa colonne.

Il vit toute sa vie en ascète. Il se retire régulièrement du monde en ermite, notamment dans une cabane, chaque année, pour jeûner pendant le Carême. Il y passe trois années.

Un jour, Syméon décide de s’installer au sommet d’une colonne, celle-ci est construite progressivement et finit par atteindre les dix-huit mètres de haut. Siméon y demeure pendant trente-sept ans, d’où son surnom de Stylite. Chaque jour, des pèlerins viennent lui apporter des vivres en les hissant jusqu’à lui grâce à une corde. L’espace dont dispose Siméon en haut de la tour lui permet seulement de se tenir debout ou assis mais jamais allongé. Énormément de personnes viennent voir Siméon, malgré la hauteur de sa tour pour lui demander ses conseils. Sa sagesse, son humilité et sa piété inspirent. Mais lui préfère demeurer en prière perpétuelle, c’est pourquoi il s’est réfugié en haut de cette colonne ; même s’il reçoit et écoute tout de même ses fidèles et disciples.

L’historien Edward Gibbon raconte dans son Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain à propos de saint Syméon : « Dans l’enceinte d’une mandra ou cercle de pierres où il s’attacha lui-même avec une chaîne pesante, Siméon monta sur une colonne qui fut successivement élevée de neuf pieds à la hauteur de soixante. L’anachorète y passa trente années exposé à l’ardeur brûlante des étés et aux froids rigoureux de l’hiver. L’habitude et la pratique lui apprirent à se maintenir sans crainte et sans vertiges dans ce poste difficile, et à y prendre différentes postures de dévotion. »

Saint Siméon rend son âme au Seigneur le 2 septembre 459, à cause d’un ulcère à une jambe, en position de prière, mains jointes et yeux fermés. Les fidèles mirent deux jours à se rendre compte de son décès. Une église a été érigée en son honneur, où il repose. 

Saint Syméon est commémoré comme saint par les coptes orthodoxes, les orthodoxes orientaux, les catholiques byzantins et les catholiques occidentaux. 

Prière de saint Siméon l’Ancien à la Sainte Vierge Marie

« Ô Sainte et Souveraine Mère de Dieu, lumière de mon âme dans les ténèbres, tu es mon espérance, mon appui, ma consolation, mon refuge et mon bonheur. Toi qui as donné le jour à la vraie lumière de l’immortalité, éclaire les yeux de mon cœur. Toi qui as mis au monde la source de l’immortalité, donne-moi la vie, car le péché me fait mourir ! Mère du Dieu miséricorde, aie pitié de moi et mets le repentir dans mon cœur, l’humilité dans mes pensées, la réflexion dans mes raisonnements. Rends-moi digne jusqu’à mon dernier soupir d’être sanctifié par ces mystères, pour la guérison de mon corps et de mon âme. Accorde-moi les larmes de la pénitence, afin que je te chante et te glorifie tous les jours de ma vie, car tu es bénie pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il. » 

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