Bienheureux José Grégorio Hernandez Cisneros était un médecin, scientifique et religieux d’origine vénézuélienne du XXème siècle. Il a rapidement été surnommé “le médecin des pauvres” en raison de sa dévotion totale aux nécessiteux. Célébré le 26 octobre, il a été béatifié le 30 avril 2021 à Caracas. Le 24 février 2025, le pape François a signé un décret pour sa canonisation, la date est à fixer.

Biographie du bienheureux José Grégorio

José Grégorio Hernandez est né le 26 octobre 1864 à Isnotu, un village de la Cordillère des Andes, au Venezuela. Il est l’aîné de six garçons, de parents d’origine colombienne et espagnole. Sa mère, Josefa Antonia Cisneros Mansilla, lui transmet sa foi et son amour du Christ. Malheureusement, elle meurt quand José Grégorio n’a que huit ans. 

À treize ans, José Grégorio demande à son père, Benigno Maria Hernandez Manzaneda, de pouvoir étudier le droit. Mais, Benigno a d’autres projets pour son fils et le persuade de faire des études de médecine. Le jeune garçon s'exécute. Il part donc pour la ville de Caracas afin d’y poursuivre sa scolarité dans un lycée. 

Le 28 juin 1888, José Grégorio décroche une maîtrise de médecine générale à l’université centrale du Venezuela. Le gouvernement vénézuelien lui accorde ensuite une bourse d’études qui lui permet d’aller à Paris afin d’approfondir ses connaissances de certaines branches de la médecine, encore peu connues au Venezuela. Il étudie ainsi la microbiologie, l’histologie, la pathologie et la physiologie expérimentale. José Grégorio se distingue déjà par sa rigueur morale et sa sympathie ; il est apprécié par ses collègues. Il parfait ses études d’histologie et d’anatomie pathologique à Berlin et y suit un nouveau cours de bactériologie. José Grégorio mène une vie simple, priant quotidiennement et tâchant de respecter les enseignements du Christ.

En 1891, le docteur Hernandez rentre dans son pays natal. En novembre, il commence à enseigner l’histologie normale et pathologique, la physiologie expérimentale et la bactériologie, à l’université centrale du Venezuela. Il participe également à la fondation du laboratoire de physiologie expérimentale de Caracas, à l’acquisition du matériel et de la bibliographie nécessaires à cette ouverture. Il introduit le microscope dans son pays.

Le 7 décembre 1899, il intègre le Tiers-Ordre franciscain. José Grégorio mène une vie d’ascète. Il se rend à la messe tous les matins et fait une prière avant d’entamer une quelconque activité. Dès qu’il a du temps libre, il s'occupe des plus pauvres et des malades.

Le 16 juillet 1908, il entre à la Chartreuse de Farneta, près de Lucques, en Italie. Malheureusement, tombé gravement malade, il doit quitter cette vie cartusienne le 21 avril 1909. Rétabli, José Grégorio reçoit l’autorisation d’entrer au séminaire Sainte Rose de Lima. Mais il rechute peu de temps après. Alors, il rentre au Venezuela. 

Le 14 septembre 1909, il devient professeur d’anatomie pratique pathologique, à peu près jusqu’en 1911. En 1912, il se rend à Rome, avec sa sœur Isolina, afin de s’inscrire aux cours de théologie de l’école pontificale d’Amérique latine. Malheureusement, une fois de plus, sa santé l’oblige à rentrer dans son pays d’origine. Il renonce à mener une vie religieuse mais décide d’exercer sa vocation chrétienne en tant que laïc auprès des malades. 

Il fonde le premier bureau de bactériologie des Amériques, mais également l’École de médecine en janvier 1916. 

En plus de parler plusieurs langues (le français, l’allemand, l’anglais, l’italien, le portuguais et le latin), il est musicien, philosophe et théologien.

Malheureusement, José Grégorio Hernandez Cisneros rend son âme au Seigneur le 29 juin 1919, renversé par une voiture, alors qu’il venait d’acheter des médicaments pour un malade. Il est urgemment transporté à l’hôpital où il reçoit l’extrême onction. Il meurt très rapidement après avoir murmuré “Ô Sainte Vierge !”

La rumeur de sa mort se répand très vite, partout on s’exclame : “un saint est mort !”. Des foules immenses, plusieurs milliers de personnes, se rassemblent alors pour ses funérailles, attirant les autorités civiles, scientifiques et religieuses. Il est inhumé dans l’église de La Candelaria à Caracas. Sa tombe est instantanément devenue un lieu de pèlerinage car les vénézuéliens l’ont aussitôt considéré comme un saint, le priant ardemment pour obtenir des faveurs.

Le saint pape Jean-Paul II l’a déclaré vénérable le 16 janvier 1986.

Résumé de la catéchèse du pape François pour la canonisation de José Grégorio, le 13 septembre 2023

“Aujourd’hui, nous nous rendons au Venezuela pour découvrir la figure d’un médecin, le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros, né en 1864, passionné par l’annonce de l’Évangile. La charité était l’étoile polaire qui orienta son existence. Il était avant tout proche des plus faibles, à tel point qu’il était connu dans son pays comme « le médecin des pauvres ». À la richesse de l’argent, il préféra la richesse de l’Évangile, passant sa vie à aider les nécessiteux en qui il voyait Jésus. José Gregorio était animé d’un feu intérieur, d’un désir de vivre au service de Dieu et du prochain. Il essaya à plusieurs reprises de devenir religieux et prêtre, mais divers problèmes de santé l’en ont empêché. Voilà le véritable zèle apostolique : ne pas suivre ses propres aspirations, mais se tenir prêt à suivre les desseins de Dieu. C’est ainsi qu’il accepta la médecine comme un sacerdoce : « le sacerdoce de la douleur humaine ». La source de sa force était l’intimité avec Dieu. C’était un homme de prière : il assistait quotidiennement à la messe où il unissait tout ce qu’il vivait à l’offrande de Jésus. José Gregorio se sentait également appelé à offrir sa vie pour la paix, car il ne pouvait pas garder pour lui cette paix qu’il avait dans son cœur en recevant l’Eucharistie. Son voyage terrestre se termina accidentellement, dans la rue, alors qu’il accomplissait une œuvre de miséricorde, et dans un hôpital, où il avait fait de son travail un chef-d’œuvre de bien.”

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