Sainte Mariam Baouardy : vie, et prières

« Elle n'a cessé de proclamer la paix et de rapprocher les cœurs. »

a dit saint Jean-Paul II à propos de sainte Mariam Baouardy

Sainte Mariam Baouardy, aussi appelée sœur Marie de Jésus Crucifié, était une religieuse carmélité déchaussée, originaire de l’Empire Otoman, au XIXème siècle. Elle a vécu de nombreuses expériences mystiques, comme celle de vivre des extases ou de recevoir des prophéties. Béatifiée en 1983 par saint Jean-Paul II, sa canonisation a eu lieu le 17 mai 2015 à Rome, par le pape François.

Biographie de sainte Mariam Baouardy

Enfance et adolescence

Mariam est née le 5 janvier 1846, à Abellin, en Galilée, au sein de l’Empire Ottoman (aujourd’hui elle est considérée comme palestinienne par le Saint Siège, comme l’Empire Ottoman n’existe plus). Sa famille est d’origine libanaise et très catholique. Mariam a douze grands frères, tous morts en bas âge avant sa naissance. Ses parents avaient donc fait un pèlerinage jusqu’à Bethléem pour demander à Dieu de leur accorder la grâce d’accueillir une petite fille, par l’intercession de la Sainte Vierge Marie. Neuf mois plus tard, Mariam (Marie) est née. La petite fille est aussitôt baptisée selon le rite grec-melkite catholique.

L’année suivante, la famille s’agrandit avec la naissance d’un petit garçon, Boulos.

Malheureusement, les parents de Mariam meurent, à quelque jours d’intervalle, alors qu’elle n’a que trois ans. Elle est recueillie par son oncle paternel, sans son frère, qui est envoyé chez une tante maternelle. Ils ne se reverront jamais.

À huit ans, Mariam fait sa première communion. Peu de temps après, Mariam, son oncle et sa famille partent s’installer à Alexandrie.

À treize ans, son oncle décide de la marier. La jeune fille refuse catégoriquement, se sentant appelée à la vie religieuse. Elle s’enfuit et est ensuite recueillie par un musulman. Le 8 septembre 1859, il lui commande de renier sa foi catholique et d’embrasser l’islam. Courageuse, elle refuse. L’homme lui tranche alors la gorge. Elle en gardera toute sa vie une impressionnante cicatrice. La croyant morte, il dépose son corps dans une rue d’Alexandrie. Mariam se réveille dans une grotte, où une femme vêtue de bleu la soigne, pendant plusieurs mois. Elle racontera plus tard à ses sœurs religieuses avoir reconnu la Sainte Vierge Marie en cette femme.

Désormais livrée à elle-même, Mariam décide de devenir servante. Elle se met au service d’une famille qu’elle suit d’Alexandrie à Marseille, en passant par Jérusalem et Beyrouth.

Vie religieuse

N’oubliant pas sa vocation et sa guérison miraculeuse, grâce à la Mère du Sauveur, Mariam quitte la famille qu’elle servait et entre comme novice chez les Sœurs de Saint-Joseph-de-l’Apparition, à Marseille. Elle ne sait pas lire, ni écrire et parle très mal le français, elle ne peut donc pas prononcer ses premiers vœux, même au bout de deux ans. En réalité, ses dons mystiques ont probablement effrayé les religieuses.

La maîtresse des novices lui conseille de se tourner vers un autre ordre religieux : le Carmel.

C’est ainsi qu’elle entre au Carmel de Pau, comme sœur converse. Mariam devient sœur Marie de Jésus Crucifié. Elle est rapidement reconnue pour son humilité, son obéissance et sa bonté.

Trois ans plus tard, elle part, avec quelques sœurs, à Mangalore, fonder le premier Carmel d’Inde. C’est là-bas qu’elle prononce ses vœux perpétuels, le 21 novembre 1871.

En 1872, elle rentre au Carmel de Pau. En 1875, elle fait partie d’un groupe de dix carmélites, dirigé par Mère Véronique de la Passion, qui quitte Pau pour fonder un nouveau Carmel à Bethléem, en Terre Sainte. Mariam s’occupe de la gestion des travaux de construction, comme elle est la seule à parler arabe.

Sainte Mariam rend son âme au Seigneur le 26 août 1878, après s’être fracturé le bras sur le chantier, entraînant la gangrène.

Elle est célébrée le 26 août par l’Église catholique mais le 25 août par l’ordre des Carmes déchaux, le 26 étant réservé à la fête de la Transverbération de sainte Thérèse. En France, elle est fêtée le 30 août.

Les dons mystiques de sainte Mariam

Mariam a reçu de nombreux dons mystiques, que les témoignages de ses proches attestent. Ainsi, elle a vécu des extases, des visions et des apparitions de nombreux saints, a reçu les stigmates de la Passion, a lévité à plusieurs reprises et a reçu les dons de transverbération du cœur, de prophéties et de bilocation. Mariam considérait ces dons, suscitant incompréhensions et parfois méfiances chez ses contemporains, comme des “maladies”

Magnifiques prières de sœur Marie de Jésus Crucifié

Prière à l’Esprit Saint de sainte Mariam Baouardy

« Esprit Saint, venez, éclairez-moi pour trouver la source où je dois me désaltérer. Venez, ma consolation ; venez, ma joie ; venez, ma paix, ma force, ma lumière. Esprit-Saint, inspirez-moi ; Amour de Dieu, consumez-moi ; au vrai chemin conduisez-moi ; source de paix, lumière, venez m’éclairer. J’ai faim, venez me nourrir ; j’ai soif, venez me désaltérer ; je suis aveugle, venez m’enrichir ; je suis ignorante, venez m’instruire. Esprit-Saint, je m’abandonne à vous… Amen. »

Prière de sainte Mariam Baouardy à Jésus-Christ

« Mon Bien-Aimé, où êtes-vous ? Qui a vu mon Bien-Aimé ? Je l’ai cherché et je ne l’ai pas trouvé… Mon Bien-Aimé, je marche, je cours, je pleure : je n’ai pas trouvé mon Bien-Aimé… Ô Jésus, mon Amour, je ne puis pas vivre sans vous. Où êtes-vous, mon Bien-Aimé ? Qui a vu mon Jésus ? Qui a trouvé mon Bien-Aimé ? Vous le savez, mon Amour, toute la terre ne m’est rien sans vous, toute l’eau de la mer ne suffirait pas à rafraîchir mon cœur… Assez, assez, ô Jésus, je vais mourir de douleur et de ravissement… Qui a consolé mon cœur ? C’est vous, mon Bien-Aimé. Qui l’a rafraîchi ? C’est vous, mon Amour ! Mon cœur soupire d’ardents désirs en attendant le Bien-Aimé. Je demande au ciel, à tout ce qui est créé sur la terre, où il demeure, le Bien-Aimé. Tous m’ont répondu : « dans un cœur droit et un esprit humilié ». Oh ! Sa pensée toute-puissante ! Ses regards miséricordieux ! Amen. »

Prière à la Sainte Vierge Marie de sainte Mariam Baouardy

« Aux pieds de Marie, de ma Mère chérie, j'ai retrouvé la vie. Ô vous tous qui souffrez, venez à Marie, aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Ô vous qui travaillez dans ce monastère, Marie compte tes pas et tes sueurs. Dites-vous à vous-mêmes : aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Vous qui habitez dans ce monastère, dégagez-vous de ce qui est de la terre. Ton salut et ta vie sont aux pieds de Marie. J'habite dans les entrailles de ma Mère, j'y trouve mon Bien-Aimé. Suis-je donc orpheline ? Dans le sein de Marie, j'ai trouvé la vie. Ne dites pas que je suis orpheline : j'ai Marie pour Mère et Dieu pour père. Le serpent, le dragon voulait me mordre et avoir ma vie ; mais aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Marie m'appelle, et, dans ce monastère, je resterai toujours. Aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Amen. »

Prière de sainte Mariam Baouardy pour ouvrir son cœur au Seigneur

« Le Seigneur frappe à toutes les portes ; personne ne veut lui ouvrir ; Il appelle, personne ne répond ; Il attend, personne ne vient... Dédommagez-le ; ouvrez-lui votre cœur ; faites-le entrer dedans ; donnez-lui tout. Ne pensez qu’à lui, n’aimez que lui, faites tout pour lui... Jésus n'est pas connu, Jésus n'est pas aimé ! Il est doux d'entendre parler de Jésus mais plus doux d’entendre Jésus lui-même. Il est doux de penser à Jésus mais plus doux de le posséder. Il est doux de prêter l’oreille à Jésus mais plus doux de faire sa Volonté... Regardez Jésus qui descend sur l’Autel pendant la Messe ; Il descend à la parole du prêtre. Croyez qu’il vient pour vous nourrir et que, avec lui, rien ne peut vous manquer. Il est là comme un tout petit enfant ; Il y est pour vous ; allez à lui ! Amen. »