Saint Gabriel de l’Addolorata : vie religieuse et prières

Saint Gabriel de l’Addolorata était un religieux italien du XIXème siècle. Il faisait partie de la congrégation, cléricale de droit pontifical, de la Passion de Jésus-Christ. Gabriel a été canonisé le 12 mai 1920 par le pape Benoît XV. Fêté le 27 février, il est le saint patron des séminaristes, des étudiants, de la jeunesse et de la région des Abruzzes.

Biographie de saint Gabriel de l’Addolorata

Gabriel de l’Addolorata, de son nom de naissance François Possenti, voit le jour le 1er mars 1838, à Assise, en Italie. Il faisait partie d’une fratrie de treize enfants. Son père est gouverneur des États Pontificaux. François est envoyé faire ses études chez les Frères des Écoles chrétiennes lorsque son père est nommé assesseur à Spolète. Le petit garçon étudie ensuite au collège de la Compagnie de Jésus. François est, grâce à sa mère, très pieux et voue une dévotion particulière à la Sainte Vierge Marie. Cette dévotion est décuplée lorsqu’il perd sa mère à l’âge de neuf ans. C’est un véritable traumatisme pour toute la famille.

Adolescent, François est un élève studieux et pieux. Toutefois, il aime la vie luxueuse, les bals et les mondanités. Il rêve de devenir chevalier.

En 1856, à l’octave de la fête de l’Assomption, une image de la Sainte Vierge est portée en procession dans les rues de Spolète. Lorsqu’elle passa près du jeune homme, il aurait entendu : “François, le monde n’est plus pour toi ; il te faut entrer en religion”. Aussitôt, il décide d’intégrer la congrégation de la Passion de Jésus-Christ, dont il admire la radicalité et la dévotion, non seulement à la Passion du Christ, mais également à la Mère du Sauveur.

Contre l’avis de son père, il devient novice à l’âge de dix-huit ans. François devient alors Gabriel de l’Addolorata (Notre-Dame des Douleurs).

Les débuts de son noviciat ne sont pas évidents, notamment à cause de sa santé fragile et de l’austérité du couvent. Toutefois, il apprend rapidement à suivre la règle de la communauté et, alors qu’il n’y est pas obligé, suit le règlement des frères profès (c’est un ordre régulier qui regroupe des clercs, retirés du siècle au service de la foi). Gabriel, par son exemplarité, son obéissance et sa piété, se démarque de ses compagnons.

En plus des obligations de son noviciat, il s’astreint à respecter toute une série de dévotions supplémentaires à Notre-Dame. Il est constamment tourné vers la Vierge.

En plus de tout cela, Gabriel s’inflige plusieurs mortifications par jour.

En 1858, il fait des études de philosophie à Pieve Torina. L’année suivante, il étudie la théologie à Isola del Gran Sasso. En 1861, Gabriel reçoit les ordres mineurs à la cathédrale de Penne.

Le mode de vie austère et dur du jeune novice ne fait que fragiliser sa santé, déjà mauvaise. Alors, en 1861, il contracte la tuberculose. Gabriel se prépare à mourir, acceptant de ne jamais être ordonné prêtre. Son agonie est malheureusement bien longue. Il finit par rendre son âme au Seigneur le 27 février 1862, après avoir embrassé une image de Notre-Dame des Douleurs et être tombé en extase, âgé de vingt-quatre ans.

Gabriel de l’Addolorata est béatifié le 31 mai 1908 par le pape Pie X, avant d’être canonisé en 1920.

En 1908, un imposant sanctuaire avait été bâti en son honneur à Isola del Gran Sasso, dans le but d’exposer à la vénération des fidèles la châsse contenant le corps de saint Gabriel de l’Addolorata. En 1929, le sanctuaire est élevé au rang de basilique mineure par le pape Pie XI. En 1960, un second sanctuaire, plus vaste, est construit, afin d’accueillir le flot de fidèles désirant se recueillir aux pieds du jeune saint. Chaque année, les sanctuaires d’Isola accueillent deux millions de pèlerins.

Magnifique prière de saint Gabriel de l’Addolorata

« Je crois, ô Marie, que vous êtes la mère de tous les hommes, et que vous les avez tous reçus en la personne de Jean, selon le désir de Jésus. Je crois que vous êtes notre vie, et je vous appellerai avec Saint Augustin, l’unique espérance des pécheurs, après Dieu. Je crois que vous êtes le souffle vivifiant des chrétiens et leur secours, surtout à la mort. C’est par vous que nous recevons le don inestimable de la sainte persévérance. En marchant à votre suite, je ne sortirai pas du droit chemin ; si vous priez pour moi je ne serai pas incorrigible ; demeurant avec vous je ne tomberai pas ; si vous me protégez, je n’aurai rien à craindre ; je ne me fatiguerai pas en vous suivant, et je parviendrai jusqu’à vous si vous m’êtes propice. Je crois que vous couvrez de votre protection tous ceux qui ont recours à vous... Vous prévenez ceux qui vous cherchent et même, sans en être priée, vous vous hâtez de les secourir... Je crois... que toutes les grâces que Dieu nous dispense passent par vos mains ; que toutes les miséricordes qui ont été accordées aux hommes l'ont été par votre entremise et que personne ne peut entrer au ciel que par vous, qui en êtes la porte... Je crois qu'un seul de vos soupirs a plus de valeur que les prières de tous les saints ensemble, et que c'est en vain que l'on a recours aux saints si vous n'intercédez vous-même. Quand vous priez, tous les saints unissent leurs prières aux vôtres. Je crois que vous êtes une avocate si dévouée que vous ne refusez pas de prendre en main la cause des plus misérables. Je vous regarde comme la médiatrice de la paix entre Dieu et les pécheurs et je crois que Dieu vous a créée comme un appât très agréable pour prendre les hommes, surtout les pécheurs et les attirer à lui. Vous êtes tous yeux pour compatir à nos misères et les secourir. Je crois que la compassion que vous aviez pour les malheureux quand vous étiez sur la terre, est autant dépassée en grandeur, maintenant que vous régnez dans le ciel, que la lune est surpassée par le soleil en grandeur et en éclat... Je crois, avec saint Hilaire, que vos dévots serviteurs ne peuvent jamais se perdre, quelque grands pécheurs qu'ils aient été auparavant... Je crois, avec saint Ephrem, que la dévotion envers vous est le passeport du salut : charta libertatis ! Ainsi soit-il. »

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Avec saint Gabriel de l’Addolorata, et !