Bienheureux Charles le Bon : vie, assassinat et prière
Bienheureux Charles le Bon, aussi connu sous le nom de Charles Ier de Flandre, était comte de Flandre de 1119 à 1127. Il était très généreux envers les plus pauvres et les démunis. Sa sagesse et son sens de la justice ont fait sa renommée. Il est considéré comme “martyr et saint” car il a été assassiné en pleine messe par ceux dont les intérêts étaient menacés par la politique de Charles le Bon. Le bienheureux a été béatifié par le pape Léon XIII en 1883. Il est célébré le 2 mars.
Biographie du bienheureux Charles le Bon
Charles est né sous le nom de Charles du Danemark, vers 1083 à Odense, dans ledit pays. Il est le fils du roi du Danemark, Knut IV (qui deviendra un saint également, considéré comme mort en martyr) et d’Adèle de Flandre. Malheureusement son père est assassiné alors qu’il n’a que trois ans, sa mère se réfugie donc dans sa Flandre natale, emmenant son petit garçon avec elle. L’enfant grandit donc à la cour de son grand-père Robert Ier, puis de son oncle Robert II. Sa mère finit par le quitter afin d’aller se remarier avec le duc des Pouilles, dans le sud de l’Italie, Roger Borsa.
En 1086, Charles part pour la première croisade avec son oncle, qui meurt malheureusement en 1111. Il reçoit de son cousin (Baudouin VII, comte de Flandre), dont il est très proche, la seigneurie et le château d’Encre.
En 1118, Charles épouse Marguerite de Clermont-Beauvaisis, l’héritière du comte d’Amiens.
En 1119, alors que son cousin est mourant, Charles est reconnu comme son légitime successeur. Il devient officiellement comte de Flandre le 19 juin de la même année, ainsi que de Picardie et d’Artois. Mais, sa prise de couronne est très contestée. Notamment par sa tante, l’épouse de feu Robert II, qui est allée chercher un fils illégitime du frère de son défunt mari, Philippe de Loo. Mais Charles tient bon et vainc tous ses rivaux et détracteurs : il en jette en prison, les combat sur les champs de bataille, les amadoue avec des terres, des châteaux et sommes d’argent, ou bien fait tout simplement raser leurs propriétés.
Malgré ce côté “guerrier”, Charles acquiert rapidement une réputation d’une grande bonté (ce qui lui vaudra son surnom) et d’une profonde générosité envers les plus pauvres. Il est également très pieux et prie quotidiennement. Il est généreux avec l’Église. On dit que sa réputation est tellement grande que le siège impérial et le trône de Jérusalem (Le royaume de Jérusalem, appelé aussi royaume franc de Jérusalem est un royaume chrétien fondé au Proche-Orient, en 1099, après la première croisade et disparu en 1291, avec la chute de Saint-Jean-d'Acre) lui sont proposés, mais il décline, préférant consacrer sa vie à faire le bonheur de ses sujets flamands. Il fait en sorte que la paix règne dans son comté, en faisant en sorte que les querelles se soldent toujours par des accords et arrangements, sans conflit conséquent.
Lors du rigoureux hiver de 1126-1127, le comte Charles fait en sorte que chacun ait à manger, que le grain ne soit pas vendu à des prix excessifs, il organise la distribution de pain pour tous ses sujets, interdit la production de bière et vérifie les granges des seigneurs..
Malheureusement, le 2 mars 1127, Charles le Bon est assassiné pendant la messe du mercredi des Cendres, dans l’église Saint-Donatien de Bruges, par Burchard Nappin. Ce dernier était mécontent de la justice du comte et s’en était plaint à plusieurs reprises, estimant que cela tournait toujours en sa défaveur. Le meurtrier est alors pourchassé et exécuté sur le marché de Lille le 1er mai 1127.
Le comte Charles le Bon est inhumé dans la sacristie de Saint-Donat, et transféré, le 26 novembre 1606, par l’évêque de Bruges dans la partie supérieure de l’église. Depuis lors, chaque année, une messe est célébrée en l’honneur de ce généreux comte. Comme il était très populaire, Charles a rapidement été considéré comme un martyr et un saint. Il est le patron des comtes et des croisés et l’intercesseur des miséreux.
Pensée spirituelle de Charles Ier adressée à un moine
"Votre devoir est de prier Dieu, comme le mien est de vous protéger."
Courte prière récitée par bienheureux Charles le Bon le matin de sa mort
"Fais, Seigneur, que nous ayons le bonheur de t’appartenir pour demeurer tranquilles sur les événements de la vie."
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