Saint Jean-Gabriel Perboyre était un prêtre lazariste, parti en mission en Chine où il subit son martyre, au XIXème siècle. Il a dévoué sa vie au Seigneur en intégrant la Congrégation de la Mission et est mort pour lui. Saint Jean-Gabriel a alors été béatifié le 10 novembre 1889, par le pape Léon XIII. Il a ensuite été canonisé le 2 juin 1996, par le saint pape Jean-Paul II. Saint Jean-Gabriel est célébré le 11 septembre.
Saint Jean-Gabriel Perboyre est né le 6 janvier 1802 au hameau du Puech, dans le village de Montgesty, près de Cahors, dans le Lot. Il est l’aîné de huit enfants, dont six entreront en religion. Ses parents sont agriculteurs.
En 1817, Jean-Gabriel accompagne son frère, Louis, à Montauban afin que ce dernier puisse poursuivre ses études au petit séminaire, dirigé par leur grand-oncle, Jacques, prêtre lazariste. Comme Louis est encore jeune, Jean-Gabriel décide de rester quelques mois à ses côtés, le temps qu’il s’habitue et que le futur saint puisse parfaire son instruction. Mais, rapidement, Jean-Gabriel se fait remarquer par les autres moines pour ses aptitudes pour les études. Par ailleurs, la vie religieuse l’attire de plus en plus. Son grand-oncle Jacques tente alors de convaincre les parents du jeune homme de le laisser poursuivre sa formation théologique plutôt que de reprendre la ferme familiale. En parallèle, Jean-Gabriel écrit une lettre à son père, lui disant qu’il a compris le dessein de Dieu pour lui : devenir prêtre. Ses parents, en fervent chrétiens, acceptent et il peut alors terminer ses études secondaires avant d’entrer chez les lazaristes, où son frère Louis l’attendait déjà.
Jean-Gabriel prononce ses vœux le 20 décembre 1820. Trois ans plus tard, il est nommé professeur à Montdidier, près d’Amiens. Il est très aimé de ses élèves avec qui il organise des visites aux prisonniers et aux pauvres. Jean-Gabriel est ordonné prêtre en 1826. Il est alors envoyé dans le Cantal, à Saint-Flour, afin d’y enseigner la théologie. Sa renommée est tellement grandissante que l’évêque demande à ce qu’il devienne directeur du séminaire. Alors, Jean-Gabriel devient dans un premier temps professeur au grand séminaire, puis, en 1831, devient directeur du petit séminaire, le noviciat des lazaristes à Paris. Mais, depuis un moment déjà une idée ne le quitte plus : partir pour la Chine, convertir les populations locales. Mais sa santé n’est pas bonne, cela ralentit ses projets. Il demande alors à ses séminaristes : « Priez pour que ma santé se fortifie et que je puisse aller en Chine afin d'y prêcher Jésus-Christ et de mourir pour lui ». Son frère, Louis, avait d’ailleurs eu le même désir. Il était parti en 1830 mais était malheureusement mort pendant le trajet. Jean-Gabriel veut alors, au prix de sa santé s’il le faut, achever la mission de son frère : « Que ne suis-je trouvé digne d'aller remplir la place qu'il laisse vacante ! Hélas j'ai déjà 30 ans ». Il va alors à l’encontre de l’avis de ses supérieurs et de ses médecins et embarque finalement au Havre, le 24 mars 1835.
Jean-Gabriel arrive cinq mois plus tard à Macao, avec plusieurs de ses compagnons, notamment de grands missionnaires, Joseph Gabet et Joseph Perry. Les débuts sont difficiles pour le groupe. Ils doivent apprendre une nouvelle langue, de nouvelles coutumes et un nouveau mode de vie, tout en s’habituant à un climat bien différent de ce qu’ils connaissent. En décembre 1835 il écrit : « Si vous pouviez me voir un peu maintenant, je vous offrirais un spectacle intéressant avec mon accoutrement chinois, ma tête rasée, ma longue tresse et mes moustaches... On dit que je présente pas mal en Chinois. C'est par-là qu'il faut commencer pour se faire tout à tous puissions nous ainsi les gagner à Jésus-Christ ». En effet, à cette époque-là, l’entrée des Européens dans l’empire de Chine était parfaitement interdite. Ils devaient donc se faire passer pour des Chinois.
Le missionnaire arrive en août 1836, après un long voyage, sur le lieu de sa mission, dans le Ho Nan. Malheureusement, Jean-Gabriel tombe gravement malade à son arrivée et il est alité pendant trois mois. Après s’être rétabli, il dresse un triste constat : la communauté chrétienne de la région compte deux mille croyants, vivant tous dans une extrême pauvreté. Il n’est assisté que d’un seul prêtre chinois avec qui il doit visiter 1500 chrétiens, répartis dans une vingtaine de communautés. Jean-Gabriel parcourt donc environ 1500 kilomètres tous les six mois.
En janvier 1838, le futur saint est appelé dans le Hou-Pé, il quitte alors le Ho Nan. Encore une fois, il se rend compte qu’il n’y a à peine deux mille chrétiens dans la région, répartis en une quinzaine de communautés. Il se donne corps et âme à sa mission, s’efforçant de soulager la misère de ses fidèles et d’apporter l’Amour du Christ à chacun.
Malheureusement, le 15 septembre 1839, un groupe armé haïssant les chrétiens se rend à la résidence des missionnaires de Tcha-Yuen-Keou. Les envoyés de Dieu n’ont que le temps de s’enfuir. Jean-Gabriel se réfugie dans une forêt voisine. Mais, il est dénoncé par un de ses catéchumènes pour un peu d’argent. Il est alors arrêté, fait prisonnier et amené devant un premier mandarin (haut fonctionnaire lettré et éduqué dans la tradition de Confucius). Il est ainsi trimballé de ville en ville pour être interrogé par différents fonctionnaires impériaux, de rang toujours plus élevé. Il est également atrocement torturé, à chaque “interrogatoire”. Finalement, on l’emprisonne à Ou-Tchang-Fou, pendant un an. Malgré tous les mauvais traitements, les interrogatoires interminables et les tortures, Jean-Gabriel reste ferme dans sa foi et ne renie par le Seigneur. Il redonne ainsi du courage à ses compagnons et impressionne ses geôliers par sa foi.
Jean-Gabriel est condamné à mort le 15 juillet 1840, par le tribunal d’un quartier de Wuhan. Avant son exécution, il confie un message à un catéchiste venu le visiter, à l’attention des autres chrétiens de la mission : « Dis-leur de ne pas craindre cette persécution. Qu'ils aient confiance en Dieu. Moi je ne les reverrai plus, eux non plus ne me reverront pas, car certainement je serai condamné à mort. Mais je suis heureux de mourir pour le Christ ». Le 11 septembre 1840, Jean-Gabriel est attaché à un gibet en forme de croix, presque écartelé, et exécuté lentement par strangulation. Grâce à un des catéchistes, le corps du martyr pu être inhumé selon les coutumes chrétiennes. Sa dépouille fût transférée vingt ans après sa mort et déposée dans la maison mère des lazaristes, à Paris.
« Ô mon Sauveur, par ta toute puissance et ton infinie miséricorde, que je sois changé et transformé en toi ! Que mes mains soient tes mains. Que mes yeux soient tes yeux. Que ma langue soit ta langue. Que mes sens et mon corps ne servent qu’à te glorifier ! Mais surtout, transforme-moi : que ma mémoire, mon intelligence, mon cœur, soient ta mémoire, ton intelligence et ton cœur ! Que mes actions et mes sentiments soient semblables à tes actions et à tes sentiments. Ainsi soit-il. »
« Saint Jean-Gabriel Perboyre,
Apôtre de la Chine,
Témoin de la Foi,
Martyr de l ’Amour,
communique-nous : ton enthousiasme pour la Mission, ta passion du Royaume, ton goût du risque, ta joie de servir.
Obtiens-nous : la fidélité à notre baptême, la constance dans la foi, le sens de la prière, l’amour de l ’Évangile et de l’Église ; infuse en nos cœurs : le sel de la Sagesse, la ferveur des Apôtres, la force de l ’Esprit et la folie de la Croix.
Amen ! »
« On ne fait du bien dans les âmes que par la prière. »
« Dans tout ce que vous faites, ne travaillez que pour plaire à Dieu ; sans cela vous perdriez votre temps et vos peines. »
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