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Les Pères et Mères du désert

Les Pères et Mères du désert

Les pères et mères sont des religieux de l’antiquité tardive, soit des IIIème et IVème siècle, ayant vécu essentiellement en Egypte. Ils vivaient dans le désert, en ermites ou au sein de communautés. Désireux d’éviter les persécutions romaines qui perdurent jusqu’à 313, date de l’édit de Milan qui voit l’empereur Constantin autoriser le culte chrétien, ils se retirent dans le désert pour vivre une vie d’ascétisme absolu et forment parfois de petites communautés. Ils sont connus pour leurs apophtegmes, mais ont laissé peu d’écrits, ce qui les distingue des Pères de l’Eglise.

 

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Pourquoi ce retrait au désert ?

Leurs motivations à s’éloigner au désert sont nombreuses. Fuir les persécutions romaines face aux chrétiens en est une, mais c’est loin d’être la seule. D’ailleurs, ils continueront de s’exiler au désert même après l’édit de Milan, voyant dans l’isolement au désert une nouvelle forme de martyre. Dans une ferme volonté de suivre l’exemple de leur chef de file, le Christ, qui fut lui aussi tenté au désert, ils cherchent à vivre comme Lui, dans le dépouillement et l’ascèse la plus totale. Il s’agissait aussi de renoncer au monde, vu comme le lieu du mal, et de vivre une vie de vertu, de prière et d’étude des textes. Certains parlent de “quitter l’homme ancien pour rencontrer l’homme nouveau”. 

Exemples d’humilité, ils cherchaient à rester inconnus de leurs contemporains. “Si tu veux être connu de Dieu, sois ignoré des hommes” est une citation célèbre des Pères du désert, anonyme, montrant bien à quel point ils ne cherchent pas la reconnaissance. 

 

Comment vivaient-ils ?

Les premiers pères du désert, et ceux qui sont restés dans les annales vivaient tout d’abord en ermites (anachorètes). Bien que souhaitant rester dans la solitude, des disciples se forment rapidement autour d’eux et ils constituent des communautés, souvent formées autour de points d’eau. Ils vivent alors en cénobites. Peu à peu, ils bâtissent des églises, où ils célèbrent la messe, avec les ermites qui les entourent. 

 

Ils cultivaient un jardin qui leur permettaient de vivre, et fabriquaient parfois des paniers ou des nattes avec des joncs, pour les vendre et récolter des fonds. Certains copiaient des manuscrits. C’est le cas notamment de Evagre le Pontique

 

Le reste du temps, ils étudiaient les écritures, priaient ardemment et méditaient les passages des écritures. 

 

Qui sont-ils et elles ?

Les plus avancés dans la vie spirituelle sont Pères ou Mères. Ils engendrent des moines ou moniales qui viennent les consulter.

 

Le premier de tous fut Antoine le Grand. Né vers l’an 250, il mène une vie d’ermite très tôt et s’exile dans le désert vers l’âge de 30 ans. Il sera suivi par de nombreux disciples.

 

La plupart des Pères et Mères du désert vivaient en Egypte, mais d'autres ont vécu dans les déserts de Palestine et de Syrie

 

Certains d’entre eux sont aussi Pères de l’Eglise, dans la mesure où ils ont laissé quelques écrits. 

 

Bien que n’ayant jamais vécu dans le désert sur une période prolongée, Athanase d’Alexandrie (soutenu par les pères depuis le début de son épiscopat mouvementé) est considéré comme Père du désert. Il en va de même pour Cyrille d’Alexandrie, Grégoire le Théologien, D’autres restent célèbres, tels saint Pacôme le Grand, fondateur de neuf monastères à la même époque qu’Antoine le Grand. Il y a aussi parmi les plus connus Paul de Thèbes, Jean Cassien, Macaire le Grand, Isidore de Péluse, Epiphane de Salamine, Evagre le Pontique, Jean de Thébaïde. Quelques femmes ont inscrit difficilement leurs noms dans l’histoire : Théodora, Mélanie l’ancienne, qui sera consultée longuement par Evagre le Pontique avant qu’il ne s’exile au désert. Puis, Mélanie la jeune, sainte Synclétique, Sarra, Marie l’Egyptienne, Photine, Anastasie, Eusébie, Pelagie et bien d’autres. Leur silence s'explique principalement par le fait que les femmes n’étaient pas lettrées à l’époque et les Pères y étaient souvent hostiles. De plus, ceux qui ont observé ces anachorètes et cénobites observaient les moines, et non les moniales. Elles n’ont donc laissé que peu de traces. Cependant, certains des apophtegmes leurs sont attribués.  Toutes ces femmes vivaient exactement comme les hommes : en ermites ou en communautés. Certaines vivaient même enchainées, ou dans des tombeaux

 

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