Saint Géraud était le seigneur d’Aurillac au Xème siècle. Il vécut une vie proche de celle des moines, sans pour autant entrer au monastère. Il est le fondateur de l’abbaye d’Aurillac, régie par la règle de saint Benoît. Il a mis sa force et ses richesses au service des plus petits et de la justice. Pour toutes ces actions il a été canonisé. Saint Géraud d’Aurillac est fêté le 13 octobre.
Saint Géraud est né vers 855 au château de Saint-Etienne, à Aurillac. Son père, dont il tient le prénom, est seigneur d’Aurillac et sa mère, Adeltrude, deviendra sainte, considérée comme un modèle de mère chrétienne. Il porte le titre de comte, par hérédité, bien qu’Aurillac ne soit pas un comté. En tant que fils de seigneur, il est appelé à suivre le même chemin, bien tracé. Malheureusement, sa santé est très fragile et la prudence lui est fortement recommandée. Son père le destine alors à devenir religieux.
Ainsi, dès sa plus tendre enfance, on lui apprend le chant grégorien, le latin, le droit romain et les Saintes Écritures. Son érudition étonne tous ceux qu’il rencontre. Finalement Géraud guérit. L’espoir de son père renaît et il parfait alors son éducation avec l’apprentissage du métier des armes, de l’équitation et de la chasse au faucon. Géraud devient donc comte, probablement du Quercy, à la suite de son père. En effet, l’Auvergne, le Limousin, le Rouergue et l'Albigeois ont déjà des comtes à leur tête. À la mort de ses parents, il se retrouve à la tête d’un domaine considérable et exerce toutes les fonctions classiques d’un seigneur. Mais, à la différence d’un comte classique, Géraud s’efforce d’être juste et bon, et suivant les commandements de Dieu. Ainsi, il gère lui-même, en grande partie, la justice, assure la protection de sa population en dirigeant des équipes pour chasser les brigands et voleurs, affranchit les serfs en leur donnant la propriété de leur terre, accueille les pauvres à sa table et cherche à éviter, autant que possible, les guerres et conflits armés. Certaines sources racontent qu’il était comparé à saint Louis pour son équité et son sens de la justice.
Saint Géraud refuse de se marier et mène une vie proche de celle des moines, sans pour autant entrer au monastère. Son mode de vie peut être comparé à celui d’un laïc consacré. Il dissimule alors sa tonsure sous une coiffure, qui indiquait son statut. En effet, les seigneurs de cette époque portent les cheveux longs car les cheveux tondus sont une marque de servitude.
Saint Géraud fonde vers 885 l’abbaye d’Aurillac. Dans un testament et un codicille de 898, il lègue à sa fondation tout son domaine. Il choisit la règle de saint Benoît pour régir la nouvelle communauté. Le duc d’Aquitaine Guillaume Ier le Pieux lui propose de placer sa fondation sous sa protection. Il fonde quelque temps plus tard l’abbaye de Cluny, se basant sur le même modèle que celui d’Aurillac. Mais Géraud refuse sa proposition. En effet, le seigneur d’Aurillac souhaite que sa fondation ne soit pas dépendante des hiérarchies féodales et ecclésiastiques. Il la met ainsi directement sous la protection du pape et du roi qui, chacun, accorde au monastère d’Aurillac un diplôme d’immunité. C’est pourquoi, l’abbé d’Aurillac avait une mitre et une crosse et portait le titre de comte. Par ailleurs, saint Géraud se rend régulièrement à Rome afin d’assurer au Saint Père sa fidélité ainsi que celle des habitants de son comté.
Malheureusement, saint Géraud perd la vue sept ans avant sa mort, qui survient le vendredi 13 octobre 909, alors qu’il est en déplacement dans le Quercy. Sa dépouille est transportée à Aurillac. Il est enterré le dimanche suivant proche de l’autel de saint Pierre, dans l’église du monastère qu’il avait fondé.
Saint Géraud est un des premiers exemples de saint à avoir été canonisé sans être mort en martyr ou sans être entré dans les ordres. Il représente le premier modèle du chevalier chrétien.
Ses reliques reposent encore aujourd’hui dans une châsse en argent, faite pour les conserver et les présenter à la vénération des fidèles. Elle avait été fondue par les calvinistes lorsqu’ils avaient occupé et pillé le monastère d’Aurillac. Fort heureusement, ses reliques avaient été récupérées après le pillage.
« Homme bon et digne de louanges, fais-nous user, comme toi, de prières et non de menaces. »
« Un bon laïc est incomparablement meilleur qu’un moine qui manque sans cesse à ses résolutions. »
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