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Frédéric Ozanam : vie, œuvres, prières

Frédéric Ozanam : vie, œuvres, prières

"La charité n'est pas une vertu comme les autres, c'est la vertu par excellence, elle embrasse toutes les autres, elle est la clef de toutes les vertus." Frédéric Ozanam naît à Milan en 1813 et se porte vers des études de lettres classiques et de droit. Érudit et soucieux de défendre l’église, il crée les conférences St Vincent de Paul avant de s’engager dans la lutte contre la pauvreté. Agrégé de lettres, il enseigne tour à tour les lettres, la littérature étrangère, l’histoire, la rhétorique, etc. 

Au tournant de la révolution de 1848, il s’engage en politique en précurseur de la lutte des classes, que l’industrialisation galopante vient révéler et vivifier. Malade de la tuberculose peu avant ses 40 ans, il s’éteint peu à peu à l’âge de 40 ans, en 1853.
(Découvrez d’autres bienheureux, saints et saintes de l’Eglise dans le guide des saints) 

 

 

Biographie de Frédéric Ozanam

Frédéric Ozanam naît le 23 avril 1813 à Milan. Issu d’une famille aisée d’un médecin et de la fille d’un négociant en soierie lyonnaise, il fréquente le lycée Ampère de Lyon (collège royal de Lyon à l’époque) et se distingue par la brillance de sa pensée et ses capacités rédactionnelles. Il connait cependant une longue période de doute religieux vers l’âge de 15 ans et songe même au suicide. C’est son professeur de philosophie, l’abbé Noirot, qui va le sauver et qui « mit dans mes pensées l'ordre et la lumière, je crus désormais d'une foi rassurée, et, touché d'un bienfait si rare, je promis à Dieu de vouer mes jours au service de la vérité qui me donnait la paix », selon l’intéressé lui-même. 

Il participe à diverses revues et rédige notamment les Réflexions sur la doctrine de Saint Simon, plébiscitées par Tocqueville et Chateaubriand, entre autres. Bachelier ès Lettres en 1829, il suit la volonté de son père qui le pousse vers la magistrature et monte à Paris en 1831 pour s’inscrire à l’école de droit. 

Effrayé par Paris, il fréquente des lyonnais, tels Ampère, et arpente la bibliothèque de l’institut où il se penche sur l’étude de l’hébreu et du sanskrit. Il obtient son doctorat en droit en 1836 et parallèlement une licence de lettres en 1835. Fervent catholique, il est heurté par les attaques anticatholiques des rationalistes de son époque, qui s’attachent à présenter le christianisme comme ennemi de la science et de la liberté. Il fréquente des catholiques libéraux comme Lamartine, Lacordaire, Lamennais, Montalembert. En 1833, dans un souci de montrer le rôle bienfaisant de l’Eglise à travers l’histoire, de diffuser un enseignement religieux et de contrer les thèses rationalistes qui priment alors dans les chaires officielles,  il crée avec d’autres étudiants les conférences de carême à Notre Dame de Paris. Leur succès sera grandissant dans les années qui suivent. Lors d’un salon de discussion entre croyants et incroyants, il est apostrophé par un jeune saint-simonien qui lui demande ce que fait le christianisme aujourd’hui alors que la pauvreté est omniprésente

Piqué au vif, il fonde en 1833 avec quelques paroissiens de St Etienne du Mont la conférence de la charité qui vise au soulagement des pauvres. La conférence se placera rapidement sous le patronage de St Vincent de Paul et en prendra le nom. Le souhait de Frédéric Ozanam est de rétablir le contact entre les riches et les pauvres, car l’écart se creuse en cette société des débuts de l’industrialisation. Toujours étudiant, le jeune Frédéric se donne sans compter et visite des centaines de familles pauvres, refusant systématiquement le titre honorifique de président de la conférence St Vincent de Paul. “La question qui agite aujourd'hui le monde autour de nous […] est une question sociale ; c'est la lutte de ceux qui n'ont rien et de ceux qui ont trop ; c'est le choc violent de l'opulence et de la pauvreté qui fait trembler le sol sous nos pas”, question ô combien actuelle !

Selon les vœux de son père, il devient avocat et exerce quelque temps, mais c’est sans conviction car c’est plutôt le professorat qui l’attire. Il ouvre une chaire de droit commercial à Lyon, ce qui lui permet de rentrer dans sa ville. Cependant, revenant au choix de son cœur, il se tourne vers la littérature après avoir été reçu premier à l’agrégation et succède à Edgar Quinet à la chaire de littérature étrangère de Lyon. A partir de 1844, il enseigne la littérature étrangère à la Sorbonne, ce qui lui vaut de nombreux voyages en Europe et lui permet d’étendre son expertise en histoire. Dans sa vision qui vise à réconcilier rationalité et foi, université et Eglise, il est pourtant mal compris par l’un et l'autre des camps. 

Longtemps hésitant entre le sacerdoce et le mariage, il se marie finalement en 1841 avec la fille du recteur de l’académie de Lyon. 

Ses dernières années seront vouées à un travail d’étude et d’enseignement acharné, se démarquant par la nouveauté de ses approches dans les domaines de la littérature comparée (qu’il a d’ailleurs fondée comme discipline) et de l’histoire. Toujours engagé dans la lutte sociale, il est totalement précurseur dans ce que l’on nommera plus tard le catholicisme social et défend avant tout le monde le rôle décisif des laïcs dans ce domaine. Il œuvre également pour une justice sociale au sein des entreprises et notamment pour la dignité du travailleur en demandant un salaire minimum et une retraite. Ses idées sont aujourd’hui reconnues comme précurseuses de la doctrine sociale de l’Eglise, développée plus tard par Léon XIII et Pie XI. 

Il tombe malade de la tuberculose en 1952 et décède des suites de sa maladie en 1953. 

La procédure de béatification aboutit en 1997 et il est reconnu alors bienheureux par Jean-Paul II. 

Oeuvres de Frédéric Ozanam

Homme engagé, il est présenté par Jean-Paul II comme un “modèle d’engagement et de sainteté pour les jeunes du monde entier” lors des journées mondiales de la jeunesse en 1997. Lionel Jospin, alors premier ministre, voit en lui un contributeur efficace au rapprochement de l’Eglise et de la République, ayant “favorisé l’émergence d’une conception française de la laïcité”. Frédéric Ozanam est à l’origine de nombreux écrits, et d’une société caritative encore active de nos jours : 

  • La société Saint-Vincent de Paul qui agit aujourd’hui un peu partout dans le monde. Ses actions comportent principalement le contact avec les personnes seules ou défavorisées sans distinction de genre, d’origine, de milieu, de croyances, d’état de santé, de culture ou d'opinions politiques. Elle est dirigée uniquement par des laïcs catholiques et travaille en collaboration avec la hiérarchie de l’Eglise. Elle monte des projets d’accueil et d’assistance sociale, d’éducation et de formation : centres de l’enfance, structures sanitaires, écoles et centres de formation professionnelle, centres pour mères célibataires, de réhabilitation pour ex-prisonniers, hospices, instituts pour handicapés, aides pour victimes de violence et de catastrophes, pour malades en phase terminale, pour drogués. Ses deux piliers sont la charité de proximité et la spiritualité

 

 

  • De nombreux ouvrages de littérature comparée portant sur le moyen-âge européen, des ouvrages présentant ses correspondances, un livre des malades 

10 citations inspirantes de Frédéric Ozanam

  • "Il n'y a pas de plus grande force au monde que celle de la vérité."
  • "La justice élève les peuples, la miséricorde les sauve."
  • "La charité est la vraie mesure de la foi, car la foi sans œuvres est morte."
  • "La science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle."
  • Notre devoir est de donner aux pauvres non seulement ce qui reste de notre superflu, mais quelquefois aussi ce qui reste de notre nécessaire."
  • "Le progrès humain n'est pas dans le savoir, mais dans l'amour."
  • "Le christianisme n'a pas été inventé pour ajouter à la somme de nos connaissances, mais pour changer nos vies."
  • "La vie est courte, mais elle est assez longue pour nous permettre d'aimer et de faire le bien."
  • "La vérité est la première des libertés.
  • "Le christianisme est un service, non une théorie." 

Béatification de Frédéric Ozanam

La procédure de béatification avait débuté en 1925 et en 1926, un miracle a eu lieu au Brésil, qui a pu faire aboutir la procédure, seulement en 1997. Lors de sa béatification en l’église Notre-Dame de Paris, Jean-Paul II a souligné l’exemple qu’a constitué Frédéric Ozanam d’un grand amour de Dieu et des autres. 

En 2008, un miracle a été reconnu par l'Église catholique comme étant lié à l'intercession de Frédéric Ozanam. Une cause de canonisation du bienheureux Frédéric Ozanam est actuellement en cours, menée par une commission au sein du Conseil Général International. 

Nous pouvons aider sa cause de canonisation en priant cette prière : 

“Seigneur,

Tu as fait du Bienheureux Frédéric Ozanam un témoin de l’Evangile, émerveillé du mystère de l’Eglise.

Tu as inspiré son combat contre la misère et l’injustice et tu l’as pourvu d’une inlassable générosité au service de tout homme en souffrance.

En famille, il se révéla fils, frère, époux et père d’exception.

Dans le monde, son ardente passion pour la vérité illumina sa pensée, son enseignement et ses écrits.

A notre Société, qu’il conçut comme un réseau universel de charité, il insuffla l’esprit d’amour, d’audace et d’humilité hérité de Saint Vincent de Paul.

Dans tous les aspects de sa brève existence apparaissent sa vision prophétique de la société, autant que le rayonnement de ses vertus.

Pour ces multiples dons, nous te remercions, Seigneur, et sollicitons - si telle est ta volonté - la grâce d’un miracle, par l’intercession du Bienheureux Frédéric Ozanam.

Puisse l’Eglise proclamer sa sainteté, si providentielle pour le temps présent !

Nous t’en prions par Notre Seigneur Jésus-Christ,”

Priez sur Hozana avec Frédéric Ozanam

Vous pouvez prier avec ces deux communautés de prière : 

Association Hozana - 8 rue du Palais de Justice, 69005 Lyon

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