Anne de Guigné est un modèle de sainteté pour chacun d’entre nous, petits ou grands. Elle est souvent donnée en exemple aux enfants préparant leur première communion. Cette petite fille au caractère fort nous invite à changer nos coeurs et à avoir un coeur pur comme l’avait écrit le Père de Grandmaison dans une prière :
“Sainte Marie, Mère de Dieu,
garde-moi un cœur d’enfant,
pur et transparent comme une source. [...] ”
Depuis 1990, l'Église la vénère et nous pouvons demander son intercession ou même un miracle qui permettra sa béatification.
Anne de Guigné est née le 25 avril 1911 au Château d’Annecy le Vieux. Elle est l’aînée d’une famille de quatre enfants. Ses parents sont issus de la noblesse française et très chrétienne. Leur petite fille surnommée Nénette révèle vite sont fort caractère et son tempérament colérique. Elle n’a pas rendu la vie facile à son frère, et sa maman était certaines fois désespérée par le caractère de sa fille. Un proche dira même : “ je plains sa mère quand elle aura vingt ans…” Mais un tournant va radicalement changer le cœur de la petite blondinette alors âgée de 4 ans.
En 1915, la première guerre mondiale fait rage et le père d’Anne de Guigné est appelé au front. Cette épreuve va bouleverser la petite Anne surtout lorsqu’elle voit revenir son père blessé. Elle est alors pleine d’attention à son égard.
Plus tard, Madame de Guigné apprend à ses enfants que leur père est décédé au front. Ce décès brutal va changer le cœur d’Anne pour toujours. La douceur, l’attention aux autres deviendront ses grandes qualités.
Mademoiselle Basset, une institutrice, vient s’occuper des enfants de Guigné à la maison et elle témoignera plus tard de la bonté de la petite Anne.
Mais en décembre 1921, dans leur maison de vacances à Cannes, au retour d’une promenade, Anne souffre de violents maux de tête. Le médecin diagnostique une méningite. Commence pour elle, un long chemin de souffrances. Alitée, elle est en prière la plupart du temps et elle confie de nombreuses intentions de prières à Jésus parce que beaucoup de personnes de son entourage se recommandent à ses prières. Il y a eu une accalmie dans la maladie au moment de Noël et elle a pu profiter de ce dernier Noël avec son frère et ses deux sœurs. Pour l’occasion, ils avaient récité un poème pour leur maman. Mais la maladie reprend le dessus, Anne de Guigné confie toutes ses souffrances à Jésus.
Le 14 janvier 1922, à l’aube, Anne demande à la religieuse qui la veille : “ Ma soeur, puis-je aller vers les anges ? ”. Après la réponse de la religieuse, la petite fille rendit son dernier soupir.
Anne de Guigné a laissé un grand vide dans son entourage et pourtant de nombreuses personnes témoignent des grâces qu’ils recevaient par son intermédiaire. Ainsi en 1932, l’évêque d’Annecy ouvre la phase diocésaine du procès en béatification. Mais une fois à Rome, le dossier pose quelques difficultés. En effet, l’Eglise n’avait pas encore été confrontée à la béatification d’enfants non martyrs. Il faut donc attendre 1990 pour avoir la réponse à ces questions. Ainsi le 3 mars 1990, le pape Jean-Paul II déclare l’héroïcité des vertus d’Anne de Guigné et cela fait d’elle une vénérable, la première étape avant la béatification.
Depuis le jour de sa “conversion”, Anne est devenue une grande amie de Jésus et elle n’avait qu’un seul désir : celui de le recevoir dans l’eucharistie. Elle se prépare très sérieusement à sa première communion. A partir de ce moment, Anne se sent très proche de Jésus et elle en rayonne car dans son entourage certains s'exclament : “on voit le Bon Dieu dans ses yeux ! ”
Anne a également à cœur de transmettre cette foi et cette amitié avec le Christ et à l’exemple de sainte Thérèse de Lisieux, elle va prier notamment pour la conversion du vieux Louis, un vieil homme d’Annecy qui allait mourir.
Il s’agit d’une prière pour demander la béatification de la petite Anne. Elle peut se réciter neuf jours de suite.
“ « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort ». (1 Cor 1, 27)
Merci, Jésus, de nous avoir donné Anne de Guigné ! En la voyant, nous pensons à l’Enfant de l’Évangile que tu as donné en exemple à tes disciples. Petite éducatrice des enfants, conquérante par sa pureté et sa bonté, elle entraîne aussi les adultes sur le chemin de la sainteté. Pour qu’elle soit bientôt déclarée bienheureuse et puisse rayonner encore plus ton Amour, daigne nous accorder par son intercession la grâce pour N… Merci, Jésus.”
Imprimatur : Nice 31 mars 2011
Louis Sankalé, évêque de Nice
Avec Hozana, vous avez la possibilité de découvrir d’autres saints. Anne de Guigné aimait beaucoup sainte Thérèse de Lisieux, vous pouvez donc faire une neuvaine et demander des grâces à cette grande sainte.
La sainteté est une vocation pour tous, une communauté vous propose de découvrir ce défi pour nous avec un saint du XXIème siècle.
Vous pouvez également cheminer sur le chemin de la sainteté à l’école du saint pape Jean-Paul II.