Don Dolindo Ruotolo : vie et prière et citations

Don Dolindo Ruotolo est un prêtre napolitain à cheval entre le XIXème et le XXème siècle. Très populaire et contemporain du Padre Pio (qui le considère comme un saint) , il a également été maltraité par l'Église avant d'être réhabilité. Aujourd’hui son procès est cours de béatification. 

Don Dolindo nous enseigne une belle prière pour vaincre l’angoisse.

Biographie de don Dolindo

Dolindo naît dans un foyer aisé de Naples dans le sud de l’Italie le 6 octobre 1882. Son père est ingénieur et sa mère est une noble napolitaine. Pour autant, l’enfance de Dolindo et de son frère n’est pas heureuse. Leur père est négligent, et les enfants ne mangent pas à leur faim. En 1886, les parents de Dolindo se séparent et leurs enfants sont envoyés en pension au sein d’une congrégation religieuse. 

Très rapidement, Dolindo exprime son désir de devenir prêtre. En 1905, il est ordonné prêtre et fait partie des capucins, un ordre qui suit la règle franciscaine. 

Don Dolindo devient peu après un confident de Jésus. Il aurait reçu de nombreuses grâces mystiques. Pour cela, l’Eglise le condamne pour hérésie. Après avoir subi un long interrogatoire devant le Saint-Office, Don Dolindo voit son ministère sacerdotal suspendu seulement deux ans après son ordination. Nous sommes alors en 1907, Dolindo a 25 ans. 

Il accepte patiemment et courageusement cette condamnation de l'Eglise.

Il est totalement réhabilité en 1939 et il est nommé curé d’une église de Naples. Il entretient une correspondance avec le padre Pio qui le considère comme un saint. 

En 1960, il fait un AVC et il en ressort avec une paralysie. Il continue comme il peut son travail pastoral et meurt le 19 novembre 1970. 

Il est possible d’aller se recueillir sur sa tombe dans l’église San Giuseppe dei Vecchi. 

La prière d’abandon de don Dolindo

“ Jésus aux âmes : « Pourquoi vous troublez-vous en vous agitant ainsi ? Confiez-moi vos problèmes et tout s’apaisera. En vérité, je vous le dis, tout acte d’abandon vrai, confiant et total en moi, produit l’effet que vous désirez et résout les situations épineuses ».

 S’abandonner à moi ne signifie pas se tourmenter, s’inquiéter et désespérer en m’adressant ensuite une prière agitée pour que j’agisse selon votre souhait ; mais c’est changer l’agitation en prière. S’abandonner signifie fermer calmement les yeux de l’âme, détourner votre esprit de toute tribulation, et s’en remettre à moi pour que moi seul œuvre, en me disant : « Je te confie cela. À toi d’y penser pour moi ».

 La préoccupation, l’agitation et le souci des conséquences sont contraires à l’abandon. Fermez les yeux et laissez-vous porter par le courant de ma grâce. Fermez les yeux et laissez-moi agir. Fermez-les yeux et pensez à l’instant présent, en détournant vos pensées du futur comme d’une tentation. Reposez-vous en moi en croyant en ma Bonté, et je vous assure par mon Amour, qu’en me disant avec ces dispositions de cœur : « À toi d’y penser pour moi », moi j’y penserai vraiment. Je vous consolerai, je vous libérerai, je vous guiderai. Et lorsque je devrai détourner vos pas du chemin que vous envisagez de prendre, je vous porterai dans mes bras, et vous vous trouverez comme des enfants endormis dans les bras de leur mère, marchant sur la bonne voie.

 Ce qui vous perturbe et qui vous cause un mal immense, c’est votre raisonnement, votre pensée, votre obsession, et le fait de vouloir à tout prix résoudre vous-même ce qui vous afflige.

 Ô combien de choses j'accomplis, lorsque l’âme, tant dans ses nécessités spirituelles que dans ses nécessités matérielles, se tourne vers moi en disant : « À toi d’y penser pour moi », puis ferme les yeux et se repose !

 Vous, dans la douleur, vous priez pour que j’œuvre. Mais vous priez pour que j’œuvre comme vous le souhaitez. Vous ne vous en remettez pas à moi, mais vous voulez que je m’adapte à vos idées. Vous n’êtes pas des infirmes qui demandent un traitement au médecin, mais vous le lui suggérez. Ne faites pas ainsi, mais priez comme je vous l’ai enseigné dans le Notre Père : « Que ton Nom soit sanctifié », c’est-à-dire qu’il soit glorifié dans ce besoin qui est mien ; « Que ton Règne vienne », c’est-à-dire que tout ce qui m’arrive concourt à ton règne, en nous et dans le monde ; « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel », c’est-à-dire, dispose chaque chose comme tu le souhaites pour notre vie éternelle et temporelle.

 Si vous me dites vraiment : « Que ta Volonté soit faite », c’est-à-dire « À toi d’y penser pour moi », j’interviens avec toute ma Puissance, et je résous les situations les plus fermées. Tu t’aperçois que le malheur presse au lieu de disparaître ? Ne t’agite pas, ferme les yeux et dis-moi avec confiance : « Que ta volonté soit faite. À toi d’y penser pour moi ».

 Je te le dis, j’y pense, j’interviens comme un médecin et j’accomplis un miracle s’il le faut. Tu t’aperçois que la situation empire ? Ne te trouble pas, mais ferme les yeux et dis : « À toi d’y penser pour moi ». Je te le dis, j’y pense, et il n’y a pas de traitement plus puissant que mon intervention d’amour. J’y pense seulement quand vous fermez les yeux. Quand tu vois que les choses se compliquent, dis en fermant les yeux de l’âme, « Jésus, à toi d’y penser pour moi ».

 Fais ainsi pour toute nécessité. Faites ainsi, vous tous, et vous verrez de grands, incessants et silencieux miracles. Je vous l’assure par mon Amour.

Ainsi soit-il.”

Apprendre la confiance avec don Dolindo

Le curé napolitain est un bon maître en matière de confiance en Dieu. Il nous a laissé une phrase très courte mais très puissante que nous pouvons réciter lorsque nous traversons des difficultés, des angoisses. Il est même possible de l’apprendre par cœur et la répéter régulièrement : “ Ô Jésus, je m’abandonne à toi. C’est à toi d’y penser.”

Cette petite prière a été enseignée par Jésus à Don Dolindo au cours d’une vision. Jésus a expliqué au prêtre qu’il agit comme un médecin et fait des miracles. Cette prière est jugée infaillible car donnée par le Christ lui-même. 

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