Saint Didier de Vienne : vie, épiscopat et prière

« Sa vie est digne de louange ainsi que sa parole brillante. Nous croyons que nous l’avons comme intercesseur auprès de Dieu, parmi les autres pères et confesseurs. »

Saint Théodore Stoudite à propos de saint Didier

 

Saint Didier de Vienne, aussi appelé saint Didier d’Autun, était évêque de la ville de Vienne à la fin du VIème siècle et au début du VIIème siècle. Il est mort assassiné en 607. Didier est un saint des Églises catholique et orthodoxe, célébré le 23 mai. Il est le saint patron des vignerons.

 

Biographie de saint Didier de Vienne

Saint Didier est né à Autun et est le fils d’un aristocrate de la ville. Il est également le neveu et futur disciple de saint Syagre, évêque d’Autun. On ne connaît pas son année de naissance. En 558, alors encore un jeune garçon, il part rejoindre l’évêque de Vienne (dans la région historique du Dauphiné, appelée aujourd’hui département de l’Isère) Namatius pour étudier à ses côtés. Vers 570, il entre dans le clergé du nouvel évêque de Vienne, Philippe. Enfin, en 586, il devient diacre, sous l’épiscopat de saint Vère II (évêque de Vienne également).

À la mort de ce dernier, Didier accède au siège archiépiscopal de la ville, en 596. Il devient un bon évêque, sage et vertueux, très apprécié. 

Le pape Grégoire Ier lui adresse de nombreuses lettres. Dans l’une d’elles, il lui demande d’organiser en 599 un synode avec les évêques d’Arles, Autun, Lyon et Gap.
Didier critique ouvertement le comportement et la gestion du royaume de la reine-mère Brunehaut (princesse wisigothe devenue reine des Francs, gouvernant à la place de son petit-fils encore très jeune). Celle-ci, réputée cruelle et belliqueuse, complote contre Didier. Elle parvient finalement à faire déposer l’évêque de sa charge et à le bannir en 603, après le concile de Chalon-sur-Saône. 

Didier est envoyé sur une île. Certaines sources parlent de l’île Barbe, près de Lyon, quand d’autres évoquent l’Écosse. La reine Brunehaut finit par autoriser son retour en 607. Il retrouve ses fonctions dès son arrivée dans son évêché. Malgré son exil de quatre années, Didier ne change pas d’avis sur la reine et le fait savoir. Alors, Brunehaut fait escorter l’évêque de Vienne à Saint-Didier-sur-Chalaronne, en Auvergne-Rhônes-Alpes, par quatre de ses hommes. Didier est assassiné dans une église, probablement le 23 mai. 

Le corps du saint évêque a été enseveli à Priscianicum, ancien nom de Saint-Didier-sur-Chalaronne. 

Tous les historiens et hagiographes ne s’accordent pas sur son année de mort. En effet, Jean-Irénée Depéry dans l'hagiographie de saint Didier qu’il a écrite indique « c'est ainsi que mourut notre saint évêque, le 23 mai 608 ». D’autres évoquent l’année 607, et même 611. Le diocèse de Grenoble-Vienne a tranché pour l’année 607.

Oraison à saint Didier

« Dieu tout-puissant et éternel, qui êtes admirable dans la vertu de tous vos Saints : faites-nous célébrer avec joie et actions de grâce la fête du bienheureux Didier, qui, étant martyr et pontife de votre Fils, à part sa mort rendu témoignage aux mystères dont il a été le ministre, et confirmé par son exemple les vérités, qu’il a prêchées pendant sa vie. Nous vous le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. »

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