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Saint Grégoire de Nysse : vie, œuvres, prières

Saint Grégoire de Nysse : vie, œuvres, prières

“Ce qui apparaît comme un défaut de notre nature est en fait un encouragement à dominer ce qui nous entoure.”

Né à Néocésarée (Niksar actuelle) vers 335, Grégoire est issu d’une famille de chrétiens ayant fui les persécutions avant 313, année où l’empereur Constantin se convertit. Il est le frère de Basile de Césarée, grande figure de la théologie de l’époque, entre autres. 

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Biographie de Saint Grégoire de Nysse

Jeune frère de saint Basile le Grand, l’évêque de Césarée , Grégoire naît vers 335 dans une famille de saints et de martyrs. Leurs grands-parents ont été persécutés par l’empereur Dioclétien, avant la liberté de culte décrétée en 313 par l’empereur Constantin 1er. Un de leurs oncles est évêque et quatre des membres de la fratrie se tournent vers une carrière ecclésiastique : Basile de Césarée et Pierre de Sébaste seront évêques, leur soeur Macrine la jeune et leur mère Emmelia se tournent vers la vie ascétique et deviennent religieuses, transformant la maison familiale en monastère à la mort de leur père et mari. 

Ce dernier tenait une école de rhétorique et appartenait à la noblesse sénatoriale de Cappadoce et bien que promis à un brillant avenir, les trois frères Basile, Grégoire et Pierre préfèrent suivre le Christ en adoptant une vie ascétique et solitaire. Ils sont cependant appelés à l’épiscopat en raison de leur noble lignée et de leur formation solide

Grégoire bénéficie dès son plus jeune âge de l’influence de sa sœur Macrine, et plus encore de son frère Basile, âgé de cinq ans de plus que lui, qu’il qualifie de “maître et père” et de “merveille de l’univers”. Son parcours d’études reste assez mystérieux et il semble qu’il n’ait pas suivi d’études très longues, contrairement à son frère Basile, qui fut probablement un de ses enseignants. Dans une correspondance, Grégoire assure qu’ ”il n’y a rien de sensationnel à dire” de ses études. 

Au fil du temps, il s’avère être moins bon orateur que son frère Basile et que leur ami Grégoire de Nazianze. Il est lecteur, mais adopte tout de même une carrière de rhéteur, au grand dam de son frère et de son ami Grégoire, et choisit même de se marier, ce qui ne manque pas de détonner dans cette famille d’ascètes et de saints

Son frère Basile l’invite à rédiger un Traité sur la Virginité en 371 et Grégoire de Naziance, à mener une vie plus fervente. Il mène alors une vie plus ascétique et fait de longs séjours au monastère de son frère Basile. 

Grégoire est nommé évêque de Nysse en 372 contre son gré par son frère Basile, désireux de contrer les conspirations de l’empereur arien Valens, ce dernier voulant réduire l’influence de Basile, fidèle au concile de Nicée. Aspirant à une vie intellectuelle et spirituelle, il s’avère impropre à toute vie politique et diplomatique et ne peut contrer les luttes intestines des partisans de différents courants théologiques. Basile lui reproche dans de nombreuses lettres un manque de fermeté, et des incorrections dans sa comptabilité. En 375, Grégoire est accusé par des ariens de dilapider les biens de l’Eglise et de procéder à des ordinations illégales. Il doit s’exiler et est remplacé par un évêque arien en 376. Il peut enfin revenir à Nysse l’année suivante, lorsque l’empereur Valens décède. Il est alors accueilli triomphalement dans sa ville. 

L’année 378 voit le décès de son frère Basile, qui l'affecte énormément. Il visite alors sa sœur Macrine avec qui il tente de se consoler de la mort de son frère, mais très diminuée par la maladie, celle-ci décède le lendemain de son arrivée. Il évoque avec horreur les affres de la mort des proches dans son Traité sur l’âme et la résurrection

Après la mort de son frère, Grégoire entend devenir son héritier et continuer son œuvre. Il entre alors véritablement dans la vie de l’Eglise. La même année 378, il participe au concile d’Antioche qui tente de rapprocher les parties dans un conflit qui divise la province. Il assure en 380 l’épiscopat de Sébaste, avant d’y imposer son frère Pierre. Peu à peu, il gagne la confiance de l’empereur Théodose qui lui confie la rédaction de plusieurs oraisons funèbres, Grégoire étant lui-même devenu veuf. 

Il joue un rôle de premier ordre lors du concile de Constantinople en 381, convoqué contre l’arianisme. Après une mission en Arabie et à Jérusalem, il rédige un second traité Contre Eunome, dans lequel il défend la nature divine de l’Esprit Saint, contre les pneumatomaques. Alors que l’empereur Théodose déplace sa cour à Milan, dont Saint Ambroise est alors l’évêque, Grégoire se retire de Constantinople et rentre à Nysse. Il passe alors les dix dernières années de sa vie à rédiger l’essentiel de son œuvre. Il meurt probablement autour de 394. 

Œuvres de Saint Grégoire de Nysse

Traités dogmatiques

            Contre Eunome

            Contre Apolinaire

            Contre les pneumatomaques

            A Ablabios

            A Eustathe sur la Trinité

            Dialogue sur l’âme et la résurrection

            Discours catéchétique

Ecrits et homélies exégétiques

            La vie de Moïse

            La création de l’homme

            Les six jours de la création

            Les titres des psaumes

            L’Ecclésiaste

            Le cantique des cantiques

            Le Notre Père

            Les Béatitudes, etc.

Textes ascétiques

            La virginité

            Le nom et la profession de foi des chrétiens

            La perfection chrétienne

            La vie de Macrine

            Le but de la vie selon Dieu et la véritable ascèse, etc.

Lettres et panégyriques de martyrs et de saints, oraisons funèbres, sermons liturgiques, moraux ou dogmatiques. 

Citations de saint Grégoire de Nysse

  • Qu'est-ce que l'Ecriture sainte, sinon une sorte de lettre de Dieu tout-puissant à sa créature ?
  • Le gain de la recherche, c’est la recherche elle-même.
  • Les concepts créent les idoles de Dieu, le saisissement seul pressent quelque chose ou plutôt quelqu'un’
  • Notre refuge le plus sûr est de ne pas nous méconnaître nous-mêmes... Aucune chose instable n'est nous”.
  • Ainsi celui qui monte ne s'arrête jamais d'aller de commencement en commencement par des commencements qui n'ont jamais de fin.”

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