Sainte Louise de Marillac : vie, fondation et prières

« Je veux me tenir fortement attachée à Jésus-Christ. » sainte Louise de Marillac

Issue de l’aristocratie française du XVIIème siècle, sainte Louise de Marillac est la fondatrice des Filles de la Charité, avec saint Vincent de Paul. Elle a été béatifiée en 1920 puis canonisée en 1934 par le pape Pie XI. Sainte Louise est nommée patronne des œuvres sociales, par le pape Jean XXIII, le 10 février 1960, et est fêtée le 9 mai, notamment par la congrégation des Filles de la charité, plus communément nommées Sœurs de saint Vincent de Paul.

Biographie de sainte Louise de Marillac

Louise de Marillac est née le 12 août 1591 à Ferrières-en-Brie, dans le département de Seine-et-Marne. Sa famille est d’origine auvergnate et fût anoblie en 1569. Son père, Louis Ier de Marillac, est “chevalier, seigneur de Ferrières-en-Brie et de Villiers-Adam, enseigne d’une compagnie de 50 lances des ordonnances du roi”. Ce dernier se remarie lorsque la petite Louise est âgée de quatre ans. Elle avait déjà été placée en pension au monastère royal de Saint-Louis, de Poissy. Louise y est éduquée par les sœurs dominicaines.Elle apprend à connaître Dieu, à lire et à écrire et à peindre. C’est à ce moment-là qu’elle découvre les écrits de sainte Catherine de Sienne. Louise est très attachée à cette femme. Après la mort de son père, le 25 juillet 1604, Louise, qui a alors treize ans, est placée par son oncle et tuteur, Michel de Marillac, dans un foyer parisien pour jeunes filles de la noblesse. Louise y apprend à être une bonne épouse et mère de famille, à tenir sa maison. Mais, elle n’aspire pas à cela et se sent appelée par le Seigneur. Elle se rapproche donc des capucines du faubourg Saint-Honoré, les “filles de la Croix”, voulant devenir l’une d’entre elles. Louise formule alors, le vœu de servir Dieu et son prochain. Son oncle refuse sa requête en lui assurant que le Christ a pour elle un “autre dessein”. Louise se fait tout de même accompagner spirituellement par un de ses cousins, Jean-Pierre Camus, l’évêque de Belley et ami de saint François de Sales.

Michel de Marillac présente enfin à Louise son futur époux, le secrétaire des commandements de la reine mère, Marie de Médicis. Il y voit ainsi un moyen de se rapprocher du pouvoir. Ainsi, le 5 février 1613 Louise de Marillac épouse Antoine Le Gras, dans l’église Saint-Gervais. Le 18 octobre de la même année, Louise donne prématurément naissance à un petit garçon, qu’elle nomme Michel. Malheureusement Antoine tombe gravement malade en 1622. Louise est très affectée par sa maladie et se consacre totalement à son mari. En particulier après le jour de la Pentecôte de 1623 lorsqu’elle priait dans l’église Saint-Nicolas-des-Champs. Louise déclara un jour qu’elle porta cette “lumière de la Pentecôte” tout le reste de sa vie.

Elle rencontre, à la fin de l’année 1624 (ou au début de 1625) le père Vincent de Paul. Il établissait déjà des confréries de Charité et a alors le souhait d’ouvrir la Congrégation de la Mission, dite des Lazaristes. 

Le 21 décembre 1625, Antoine Le Gras décède de la tuberculose, laissant Louise et le jeune Michel, âgé de douze ans, dans un certain embarras économiquement parlant. Le veuve place alors son fils en pension à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Ce dernier devient avocat au parlement puis “conseiller du roi en sa cour des monnaies de Paris” le 25 juin 1652.

Entre 1625 et 1629, Louise commence à se tourner vers la vie monastique et se rapproche de “Monsieur Vincent”. Ainsi, le 6 mai 1629, Vincent de Paul, dans une lettre, déclare que Louise est sa chargée de mission auprès des dames de la Charité. Ces femmes, issues de la noblesse et de la bourgeoisie, s’engagent à donner de leur temps au service corporel et spirituel des pauvres. Louise encourage ces femmes dans leur mission, les écoute et les enjoint à voir le Christ à travers les pauvres qu’elles servent, elle s’occupe également des comptes et forment des maîtresses d’école pour instruire les jeunes filles.

Le 5 février 1630, après avoir visité la Charité d’Asnières et avant de visiter celle de Saint-Cloud, Louise de Marillac assiste à la messe afin de célébrer son anniversaire de mariage. C’est au moment de la communion qu’elle fait l’expérience du mariage mystique avec le Seigneur. Elle raconte plus tard : « Il me sembla que notre Seigneur me donnait pensée de le recevoir comme l’Époux de mon âme ».

À partir du 29 novembre 1633, en accord avec le futur saint, Louise réunit sous son toit des gens peu fortunés afin de les instruire. Elle est secondée par des jeunes paysannes préalablement formées. C’est le début de la compagnie des FIlles de la Charité. Ainsi, le 25 mars 1642, Louise et quatre des premières sœurs font vœu de s’offrir à Dieu et de se consacrer aux plus pauvres.

Louise de Marillac et Vincent de Paul répondent ensemble aux appels des plus démunis de leur époque grâce à cette nouvelle compagnie. Ils s’occupent de l’éducation des enfants abandonnés et des filles du peuple, viennent au secours des victimes de la guerre de Trente Ans et de la Fronde, s’occupent des malades, des galériens et des personnes en situation de handicap et participent à la création de l’hospice du Saint-Nom de Jésus et de l’hôpital général de Paris. Les religieuses sont partout et s’abandonnent totalement à leur mission et à Dieu. Progressivement, Louise organise l’ouverture de nouvelles communautés partout où le besoin se fait sentir, dans une trentaine de villes de France et même en Pologne. 

Louise de Marillac rend son âme au Seigneur le 15 mars 1660, à l’âge de 69 ans. Son corps est d’abord inhumé dans l’église de Saint-Laurent de Paris et fût ensuite déplacé dans la chapelle de l’actuelle maison-mère des Filles de la Charité, au 140 rue du Bac, à Paris. 

Trois magnifiques prières de sainte Louise de Marillac

Deux prières de sainte Louise à la Sainte Vierge Marie

« Très Sainte Vierge, je crois et confesse votre Sainte et Immaculée Conception pure et sans tâche ; ô très pure Vierge ! Par votre pureté virginale, votre Conception Immaculée, votre glorieuse qualité de Mère de Dieu, obtenez-moi de votre cher Fils l'humilité, la charité, une grande pureté de coeur, de corps et d'esprit, une sainte persévérance dans le bien, le don d'oraison, une bonne vie et une bonne mort. Amen. »

« Je suis à vous, Sainte-Vierge, pour être plus parfaitement à Dieu. Apprenez-moi à imiter votre Sainte vie, je désire, comme vous, accomplir ce que Dieu demande de moi. En toute humilité, je requiers votre assistance. Vous connaissez ma faiblesse, mais vous voyez le désir de mon cœur. C'est de votre cher Fils, mon Rédempteur, que vous avez pris les héroïques vertus que vous avez pratiquées sur la terre. Qu'à votre exemple, toutes mes actions glorifient sans cesse son Saint Amour. Que chacun vous regarde comme un chemin sûr pour aller à Dieu, qu'il vous aime par préférence à tout autre. Que chacun vous rende la gloire que vous méritez comme fille bien-aimée du Père, mère du Fils et digne épouse du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. » 

Prière de sainte Louise à son ange gardien

« Ô mon cher Ange, allez, je vous en conjure, où mon Jésus repose. Dites à ce divin Sauveur, que je l'adore, que je l'aime de tout mon cœur. Invitez cet adorable prisonnier d'amour à venir dans mon cœur, à y fixer son séjour. Ce cœur est trop petit pour y loger un si grand Roi, mais je veux l'agrandir par l'Amour et la Foi. Ainsi soit-il. » 

Belle prière à sainte Louise de Marillac

« Sainte Louise de Marillac, tu as été éprouvée dès ton enfance ; tu as connu les joies et les peines du mariage, de la maternité et du veuvage ; et tu étais envahie par l’angoisse dans ta recherche de perfection chrétienne.

Mais tu t’es laissé toucher par la lumière de l’Esprit pour marcher sur le chemin de la sainteté ; pour te donner aux pauvres ; et pour fonder la Compagnie des filles de la Charité Servantes des Pauvres.

Obtiens-nous la grâce de l’illumination de l’Esprit ; apprends-nous à voir dans les pauvres nos Maîtres et Seigneurs pour nous donner à eux ; aide-nous à grandir en frères et sœurs, dans la douceur, la cordialité et la simplicité, avec un esprit d’humilité, imitant l’humanité du Christ qui dévoile la parfaite charité.
Et que, comme toi, bien-aimée Louise, nous soyons tout donnés à Marie, pour être, corps et âme, donnés à Dieu.

Dieu qui as donné à sainte Louise de Marillac de reconnaître et de vénérer le Christ dans les pauvres, accorde- nous, à son exemple de regarder comme des frères ceux qui sont dans l’affliction et le besoin; donne-nous de les servir avec respect et amour. Amen ! »

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