« J’ai toujours réfléchi sur les remèdes à l’indifférence universelle de tant de personnes, et je n’en trouve qu’un seul : l’Eucharistie, l’amour de Jésus eucharistie. La perte de la foi provient de la perte de l’amour ».
Paroles du père Pierre-Julien Eymard.
Saint Pierre-Julien Eymard était un prêtre qui a fondé la congrégation du Saint-Sacrement et celle des Servantes du Saint-Sacrement, toutes deux dédiées à l’adoration eucharistique, au XIXème siècle. Il a été canonisé le 9 décembre 1962 et est célébré le 2 août.
« Maintenant il faut se mettre à l'œuvre, sauver les âmes par la divine Eucharistie, et réveiller la France et l’Europe engourdies dans un sommeil d’indifférence parce qu’elles ne connaissent pas le don de Dieu : Jésus l’Emmanuel Eucharistique. C’est la torche de l’amour qu’il faut porter dans les âmes fidèles et qui se croient pieuses, et ne le sont pas parce qu’elles n’ont pas établi leur centre et leur vie dans Jésus au saint Tabernacle. ».
Saint Pierre-Julien Eymard est né le 4 février 1811 à La Mure, dans le département de l’Isère, en France. Sa famille est pauvre mais très pieuse. Dès sa plus tendre enfance, il se sent attiré par le Seigneur. En effet, sa mère, Marie-Madeleine Eymard, et sa sœur, Marie-Anne, se rendent quotidiennement à la messe. Le jeune garçon demande alors à les accompagner. On raconte que, un jour, sa sœur aurait retrouvé le petit Pierre-Julien tout près du tabernacle, la tête penchée en avant. Il aurait répondu à Marie-Anne “C’est que je l’écoute et je l’entends mieux ici”. En grandissant son amour pour le Christ ne faiblit pas et, vers l’âge de douze ans, il annonce à ses parents qu’il veut devenir prêtre. Malheureusement, son père s’oppose à cette idée. Fort heureusement, l’abbé Desmoulins parvient à convaincre ses parents de le laisser entrer à l’école, près de Grenoble. Ils acceptent car l’école est gratuite.
Plus tard, en 1829, Pierre-Julien entre au petit séminaire des pères oblats de Marie-Immaculée, à Marseille, avant d’intégrer en 1831, le grand séminaire de Grenoble. Le futur saint est ordonné prêtre le 20 juillet 1834, à vingt-trois ans. Il célèbre sa toute première messe deux jours plus tard dans la basilique de Notre-Dame de l’Osier. Il devient ensuite vicaire dans la commune de la Chatte, puis curé dans celle de Mont Saint-Eynard.
Mais, au fond de lui, il veut devenir moine. Alors, le 14 août 1839, il entre au noviciat des Pères maristes.
En 1851, lors d’une retraite à Notre-Dame de Fourvière, il a une révélation, qu’il dit recevoir du Seigneur. Il y perçoit “l’état d’abandon du clergé séculier” et “le manque de formation des laïcs”. Il prend la ferme résolution d’y remédier. Pierre-Julien est absolument convaincu que le Seigneur souhaite qu’il fonde un nouvel ordre religieux, entièrement voué au culte et à l’apostolat eucharistiques. En 1856, à sa demande, il est relevé de ses vœux chez les Pères maristes. Il s’installe alors à Paris et y fonde la congrégation du Saint-Sacrement le 13 mai 1856, rue d’Enfer. La congrégation des Servantes du Saint-Sacrement voit le jour deux ans plus tard, en juin 1858. Les deux congrégations sont définitivement approuvées le 3 juin 1863 par le pape Pie IX. Le père Eymard est élu, à vie, supérieur général des prêtres du Saint-Sacrement, alors qu’il souhaitait simplement y vivre en simple moine.
Très fatigué, il retourne dans son village natal le 2 juillet 1868 pour s’y reposer, sur ordre de son médecin. Malheureusement, il y meurt le 1er août suivant, d’une hémorragie vasculaire cérébrale, âgé de cinquante-sept ans. Son corps repose dans la chapelle du Corpus Christi de l’église du Saint-Sacrement, à Paris.
Aujourd’hui, il existe 140 maisons de la congrégation du Très-Saint-Sacrement, dans 29 pays différents. Les religieux sont environ un millier et les Servantes du Saint-Sacrement sont près de trois cents religieuses.
« Saint Pierre Julien, le Seigneur t’a donné, comme autrefois à son serviteur Jacob, une foi toujours en cheminement.
Toute ta vie, tu as cherché le moyen d’approfondir ton union à Dieu et d’apaiser les faims de l’humanité. Tu as découvert dans l’Eucharistie la réponse à tes recherches : l’amour de Dieu était là pour toi et pour toute l’humanité. En retour de cet amour gratuit, tu as fait le don de toi- même à Dieu et tu t’es dépensé sans compter au service de son peuple.
Ta vie, modelée sur celle du Cénacle où Marie et les Apôtres se réunissaient pour prier, a inspiré à tes disciples à vivre dans un climat de prière. Leur zèle apostolique les mena à construire des communautés chrétiennes où l’Eucharistie est la source et le centre de leur vie.
Saint Pierre Julien, accompagne-nous dans notre cheminement de foi ; que notre prière toujours plus fervente, et notre service, toujours plus généreux, nous permettent de participer à l’établissement d’un monde toujours plus juste pour que règne la paix. Puissent nos célébrations de l’Eucharistie proclamer l’amour libérateur de Dieu pour le renouveau de l’Église et la venue de son Royaume. Amen. »
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