Vie et oeuvre du roi Baudoin

Engagé pour la défense de la vie, homme pieux et intelligent, le cinquième roi des belges peut être pour nous un exemple de sainteté. 

Lors de son voyage apostolique, le pape François a honoré sa mémoire. Il a également initié son procès en béatification afin de le donner en exemple aux dirigeants du monde entier. Le dernier homme politique béatifié est l’empereur d’Autriche, Charles 1er, par le pape Jean-Paul II en 2004. 

Enfance et jeunesse de Baudoin

Baudoin naît au sein d’un foyer heureux le 7 septembre 1930. Son père, Léopold, n’est pas encore roi. C’est son grand-père très populaire qui règne. 

Mais les premières années du jeune Baudouin seront attristées par des drames familiaux. Son grand-père meurt en 1934 d’un accident lors d’une escalade en montagne. Ses parents accèdent au trône mais malheureusement, la très belle reine Astrid meurt tragiquement dans un accident de voiture en 1935. 

Puis en 1940, la Seconde Guerre mondiale fait rage. Baudoin a 10 ans et il doit quitter son pays avec sa famille. Cet exil se passe d’abord en France puis en Espagne. 

Le père de Baudouin s’est remarié en 1941. En 1944, toute la famille est emmenée par les nazis dans un château en Allemagne puis en Autriche. Ce sont les Américains qui les délivreront le 7 mai 1945. 

Bien que la guerre soit terminée, la famille royale ne retourne pas en Belgique et va d’abord s’installer à Pregny en Suisse jusqu’en 1950. Le prince Baudouin y poursuit ses études à Genève. 

Roi après des mois d’exil

En 1950, Léopold accompagné de ses deux fils retourne en Belgique. Il demande au gouvernement de faire voter une loi pour déléguer les pouvoirs à son fils Baudouin. Ainsi, il obtient le titre de Prince Royal. Puis le 17 juillet 1951, il prête serment et devient le cinquième roi des Belges à l’âge de 21 ans. 

Les années 50-60 sont marquées par divers moments politiques tendus : la question de l’enseignement scolaire, une situation économique difficile qui engendre une hausse du chômage. Ainsi le gouvernement décide de mener une politique économique régionale. Lors de ses dix premières années de règne, le roi Baudouin est seul mais avec un grand désir de se marier. 

Un roi et une reine au service de leur peuple

Le roi a dans son cœur le grand désir de se marier, il confie son désir notamment lors d’une nuit en prière à la grotte de Lourdes lorsqu’il y est allé en pèlerinage. Il demande à Notre-Dame de Lourdes de “régler la question du mariage”. Quelque temps plus tard, il y retourne en pèlerinage comme l’explique le cardinal Suenens dans un livre sur le roi des Belges. Lors de ce pèlerinage, il demande confirmation à la Vierge sur la femme qui l’accompagne, pour savoir si c’est bien elle. Et il la demande en mariage à la fin de ce pèlerinage. Elle s’appelle Fabiola et fait partie de l’aristocratie espagnole. Il se marie le 15 décembre 1960 à Bruxelles au Château de Laeken. 

La reine se consacre à des engagements sociaux et autour de l’enfance. Elle crée également un secrétariat social de la reine au palais royal pour répondre aux nombreuses demandes d’aide. 

Baudouin et Fabiola sont aimés de leur peuple et ils sont tous les deux engagés pour lutter contre la pauvreté, les exclusions sociales, et pour la vie. Très croyants, ils s'appuient l’un sur l’autre pour vivre leur foi et mener à bien leur mission. 

Ensemble, ils feront face à la douloureuse épreuve du désir d’enfant. Plusieurs fois, la reine est enceinte mais n’arrive pas à mener sa grossesse à terme. 

Cependant, ils arrivent à garder la joie dans leur cœur, et une foi profonde dans le Christ et sa sainte Mère.

 “Il y a mille manières d’aimer. Plus nous découvrirons cet art merveilleux et essentiel, mieux nous comprendrons qu’aimer c’est servir, penser d’abord aux autres en oubliant ses propres peurs, partager sans cesse, donner la joie." La reine Fabiola. 

Le combat du roi pour la vie et les dernières années

“Je n’ai pu le faire que par la force de l’Esprit-Saint” c’est ainsi que le roi des Belges explique son retrait lors du vote sur la dépénalisation de l’avortement. 

Nous sommes en mars 1990, la Belgique s’apprête à signer une loi en faveur de l’avortement. Les lois sont promulguées par le roi. Mais comme catholique, le roi refuse de signer la loi. Selon une possibilité offerte par la constitution, le roi indique qu’il est dans l'impossibilité de régner et abdique quelques heures. La loi est signée pendant ce temps. Cette opération a duré 2 jours. 

le roi a expliqué dans une lettre au Premier Ministre de l’époque son refus de ratifier la loi et également qu’il ne lui appartient pas de juger les personnes en faveur de l’avortement. 

 Après une année politique difficile, en 1993, le roi et la reine profitent de bons moments reposants dans leur villa à Motril en Espagne. Le 31 juillet, vers 21h30, le roi et la reine n'avaient pas encore dîné lorsque Fabiola retrouve son époux décédé sur la terrasse. 

Ce décès brutal a provoqué une grande vague d’émotion dans le pays du souverain. Ses funérailles sont célébrées le 9 août 1993 à Bruxelles. 

Un exemple pour les gouvernants

A la suite de saint Louis ou de sainte Jeanne d’Arc et tant d’autres, nous avons besoin d’hommes et de femmes engagés politiquement pour inspirer et guider nos dirigeants. Nous pouvons recourir à leur intercession afin de confier nos politiciens dans les choix qu’ils sont amenés à faire jour après jour. 

La prière du roi Baudoin

“Le Roi Baudouin de Belgique : « Qu'importe si je dois boire un amer calice, et si je sens mon cœur triste jusqu'au trépas : puisque c'est Toi, Jésus, qui veux le sacrifice, moi, je ne compte pas. A ton gré, mon Jésus, laisse tomber le voile, montre-moi Ta beauté, serre-moi dans Tes bras, ou du ciel obscurci dérobe chaque étoile : moi, je ne compte pas. Donne-moi, mon Jésus, ta Paix ou la Tempête, couronne mes efforts, ou ne me soutiens pas, sous le poids des douleurs laisse courber ma tête : moi, je ne compte pas. Que mon cœur soit meurtri, même par ceux que j'aime, qu'importe mon Jésus, puisque Tu m'aimeras ! Que le bien que je fais soit soupçonné lui-même : moi, je ne compte pas. Si d'incessants labeurs Tu veux que je T'honore, ou si je dois languir dans l'impuissance, hélas ! Qu'importe, mon Jésus ! Tu le veux : je T'adore ! Moi, je ne compte pas. Si je dois achever de gravir le Calvaire, si le Cyrénéen manque même à mes pas, qu'importe, mon Jésus ! Tu verras ma misère. Moi, je ne compte pas. »

 Jésus : “Si ta foi, cher enfant, est si grande et si haute, si tu veux t'oublier pour vivre dans mes bras, moi je sais, moi je peux, moi je t'aime et je compte, si tu ne comptes pas !”

 Le Roi Baudouin de Belgique : “Qu'importe mon plaisir, ma joie, ma souffrance ! Jésus seul doit compter dans mon cœur ici-bas. A Lui seul Gloire, Amour, Reconnaissance : moi, je ne compte pas”.

Ainsi soit-il. ”

Le procès en béatification

“Dès que je rentrerai à Rome, j’ouvrirai le procès en béatification du roi Baudoin : que son exemple d’homme de foi éclaire les gouvernants.” Pape François

 Lors de son voyage apostolique en Belgique, le pape est allé se recueillir sur la tombe du roi Baudoin accompagné par le roi et la reine des Belges. Il a rappelé le combat du défunt roi en faveur de la vie et sa foi profonde dans le Christ et la Vierge Marie. 

Le pape a demandé aux évêques de Belgique de s’engager dans ce procès en béatification afin de pouvoir inscrire le roi Baudouin au catalogue des saints.

Nous pouvons d’ores et déjà le prier pour nos gouvernants qui sont appelés à légiférer sur des sujets éthiques, pour que la dignité humaine, notamment, dont parle le pape Jean-Paul II soit respectée.

Priez pour les gouvernants avec Hozana

Avec Hozana, nous pouvons nous inscrire gratuitement à différentes communautés de prière et prier pour nos dirigeants à travers une belle neuvaine à saint Louis. Nous pouvons également faire une neuvaine sur les lois bioéthiques et les différents changements qui en découlent. 

Et nous pouvons également demander l’intercession du bienheureux Charles d’Autriche pour nos pays, pour notre continent.