Saint Jacques le Mineur : vie, lettre et prières

Jacques le Mineur, ou le Juste, est né en Galilée. Il a été appelé par Jésus pour qu’il aille à sa suite, avec son frère, Jude. Après la Pentecôte, il s'est établit à Jérusalem et en est devenu le premier évêque. Exemple de dévouement, de confiance et de sainteté, saint Jacques est fêté le 3 mai.

 

Biographie de saint Jacques d’Alphée

Saint Jacques, fils d’Alphée, était surnommé “le juste” de part la grande intégrité de sa vie. Pieux et fidèle au Christ en toute circonstance, saint Paul parlait de lui comme d’une “colonne” de l’Église de Jérusalem. Auteur d’une lettre dans laquelle il invite à vivre sa foi de façon très concrète, saint Jacques prônait avant tout l’amour du Seigneur et l’ouverture vers son prochain : « Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse ». 

Il a été à l’origine de nombreuses conversions, qui lui attirèrent des ennuis. Il est mort en 62, à l’âge de 96 ans, poussé du haut du mur du temple et lapidé. Ses ossements se trouvent dans la basilique des Saints Apôtres à Rome. 

 

Légende de saint Jacques, frère ou cousin du Christ

Même si les on retrouve fréquemment l’expression “frères de Jésus”, dans les  Évangiles, pour désigner Saint Jacques le Mineur et Saint Jude, il n’est jamais clairement dit que Sainte Marie et Saint Joseph ont donné des frères à Jésus. Dans la culture juive le terme de “cousin” peut être entendu comme “parent proche”. Saint Matthieu et saint Marc ont d’ailleurs relaté ce lien de parenté entre le Sauveur et saint Jacques :

“Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.

Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?” 

(Saint Matthieu 13, 53-55)

“Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.

Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?

N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.”

(Saint Marc 6, 1-3)

Les deux évangélistes vont entretenir ce mystère lorsqu’ils écrivent que la mère de Jacques et Jude s’appelle Marie, et qu’au moment de la crucifixion du Christ, elle se trouve au pied de la Croix : 

“À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »

Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.

Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.”

(Saint Matthieu 27, 54-56)

“Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé.”

(Saint Marc 15, 39-40)

Même si ces deux écrits peuvent porter à confusion, il faut rappeler que le prénom “Marie” était très répandu à l’époque et qu’il est très probable que plusieurs femmes, ainsi prénommées, se soient rassemblées au pied du Christ. De plus, l’on sait que le père de Jacques et Jude se faisait appeler Alphée. Aucune confusion n’est donc possible.

Jésus et saint Jacques ont tous deux grandi à Nazareth et sont nés, à peu près, au même moment. Il est donc plus probable de dire que Jacques était le cousin de Jésus, par sa mère. Il a suivi le Christ toute sa vie, grandissant à ses côtés, puis, devenant un de ses apôtres.

Lettre de saint Jacques le Juste

“Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Diaspora, salut ! Considérez comme une joie extrême, mes frères, de buter sur toutes sortes d’épreuves. Vous le savez, une telle vérification de votre foi produit l’endurance, et l’endurance doit s’accompagner d’une action parfaite, pour que vous soyez parfaits et intègres, sans que rien ne vous manque. Mais si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, lui qui donne à tous sans réserve et sans faire de reproches : elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans la moindre hésitation, car celui qui hésite ressemble aux vagues de la mer que le vent agite et soulève. Qu’il ne s’imagine pas, cet homme-là, qu’il recevra du Seigneur quoi que ce soit, s’il est partagé, instable dans toute sa conduite. Que le frère d’humble condition tire sa fierté d’être élevé, et le riche, d’être humilié, car il passera comme l’herbe en fleur. En effet, le soleil s’est levé, ainsi que le vent brûlant, il a desséché l’herbe, sa fleur est tombée, la beauté de son aspect a disparu ; de même, le riche se flétrira dans toutes ses entreprises. Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu. Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés, les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses. Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. Sachez-le, mes frères bien-aimés : chacun doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère, car la colère de l’homme ne réalise pas ce qui est juste selon Dieu. C’est pourquoi, ayant rejeté tout ce qui est sordide et tout débordement de méchanceté, accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était. Au contraire, celui qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, lui qui l’écoute non pour l’oublier, mais pour la mettre en pratique dans ses actes, celui-là sera heureux d’agir ainsi. Si l’on pense être quelqu’un de religieux sans mettre un frein à sa langue, on se trompe soi-même, une telle religion est sans valeur. Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde.”

Prier avec l’apôtre saint Jacques

Saint Jacques, toi qui as reçu de Jésus Christ Notre Seigneur la grâce de guérir les blessures, je me permets d’invoquer ton nom pour que mes plaies se referment et ne se rouvrent jamais, pour que mes douleurs s’en aillent et ne reviennent pas, pour que mon sang s’arrête de couler hors de mon corps. Saint Jacques, qui as souffert ce que je souffre sous les pierres que l’on t’avait jetées, je t’en supplie de laisser en moi la vie. Amen. 

 

Dieu éternel et tout-puissant, tu nous as illuminés par les enseignements du premier évêque de Jérusalem, l’apôtre saint Jacques ; accorde-nous, par son intercession, de confesser en paroles et en actes la foi chrétienne, et de pouvoir un jour accéder à la cité sainte, la nouvelle Jérusalem. Par Jésus Christ Notre Seigneur, Amen. 

Continuez votre prière avec saint Jacques grâce à Hozana

En ce mois de mai, ce mois de Marie priez la Sainte Vierge avec saint Jacques le Juste !

Demandez au Seigneur par l’intercession de saint Jacques l’apaisement des cœurs et la paix dans le monde, spécialement en Ukraine. Priez pour nos frères et sœurs ukrainiens.