Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich : vie, visions, prophéties, prière

Anne-Catherine Emmerich est une religieuse augustine allemande. Elle vit des expériences mystiques, reçoit les stigmates de Jésus et a de nombreuses visions. Elle est la première à recevoir la vision complète de la vie de Jésus-Christ plusieurs années avant Maria Valtorta. Béatifiée en 2004 par Jean-Paul II, Anne-Catherine Emmerich est un exemple de sainteté pour tous les chrétiens. 

Biographie d’Anne-Catherine Emmerich

Anna-Katharina Emmerick naît le 8 septembre 1774 à Flamschen en Westphalie (Allemagne). Cinquième d’une fratrie de neuf, elle fréquente peu l’école car elle est chargée d’aider aux tâches ménagères et agricoles. Elle reçoit cependant une solide éducation religieuse. A treize ans, elle part travailler dans une ferme voisine où elle apprend la couture. Trois ans plus tard Anna-Katharina revient dans sa famille et sent le vif désir de consacrer sa vie à Dieu. La jeune fille refuse une proposition de mariage mais n’obtient pas l’accord de ses parents pour devenir religieuse. De plus, faute de dot, elle n’est pas accueillie chez les sœurs. Après une longue période de douze ans où elle tente de se faire accepter dans un couvent, elle est enfin accueillie chez les Augustines d'Agnetenberg en 1802. Elle prononce ses vœux un an plus tard et participe avec ferveur à la vie religieuse, se chargeant volontiers des travaux les plus déplaisants. Sa santé est très mauvaise et la jeune femme, malade, souffre beaucoup. Depuis 1799, Anne-Catherine ressent les douleurs de la couronne d’épine, tous les vendredis du sang s’écoule mais elle parvient à le dissimuler. A partir de 1807, commencent les douleurs des stigmates qui demeurent invisibles. En 1811, le couvent d'Agnetenberg est sécularisé et fermé, Anne-Catherine devient domestique chez un prêtre français ayant trouvé refuge en Allemagne durant la Révolution Française. A partir de 1813, elle est si malade qu’elle ne peut plus quitter le lit. C’est sa jeune sœur qui vient prendre en charge la maison sous sa direction. Peu après, les stigmates deviennent visibles, Anne-Catherine a aussi progressivement perdu l'appétit et vit maintenant un jeûne total. Le médecin appelé pour l’examiner, Franz Wesener, est profondément impressionné par Anne-Catherine et deviendra son ami fidèle. De 1913 à 1919, il rédige consciencieusement un Journal consignant toutes ses analyses médicales, ce document constitue une source précieuse. Anne-Catherine était une personne débordant d’amour pour son prochain, alitée, elle employait son temps à coudre des habits pour les enfants pauvres. En 1818, elle rencontre Clemens Brentano, durant 5 ans, il lui rend visite quotidiennement notant les récits de ses visions pour ensuite les publier. En 1823, la santé d’Anne-Catherine décline rapidement, sentant la mort approcher, elle offre toutes ses souffrances à Jésus, en union avec sa Passion, pour la Rédemption des hommes. Elle meurt le 9 février 1824. Son corps repose actuellement dans la crypte de l'église Sainte-Croix à Dülmen. Son procès de béatification est ouvert en 1892 mais suspendu durant une cinquantaine d'années jusqu’en 1973. L’Eglise a en effet de la difficulté à évaluer l’authenticité des textes de Brentano. Après un long travail d’enquête réalisé, le pape Jean-Paul II célèbre la béatification le 3 octobre 2004. Lors de la prochaine étape, la canonisation, l’Eglise proclamera Anne-Catherine Emmerich sainte. 

Visions d’Anne-Catherine Emmerich

La quasi-totalité des visions d’Anne-Catherine Emmerich nous sont parvenues grâce au travail considérable de Clemens Brentano qui les a mises par écrit ( 16.000 feuillets de notes). La mystique a reçu la vision de toute la Passion du Sauveur, elle l’a aussi suivi pendant 3 ans sur son chemin d’évangélisation à travers la Palestine voyant les scènes de la vie de Jésus comme si elle y était. Anne-Catherine Emmerich révèle aussi ses visions du Paradis, du Purgatoire et de l’Enfer. De ses visions, Brentano publie trois ouvrages : 

• La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, publié en 1833.
• La vie de la Vierge Marie, publiée en 1852 après la mort de Brentano (le travail fut poursuivi par son frère et achevé par sa belle-sœur).
• La vie de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, publié entre 1858 et 1860 par le rédemptoriste K. E. Schmöger d'après les manuscrits de Brentano qu’il amenda et remania.

Malheureusement, Clemens Brentano a voulu “améliorer” la perfection authentique des visions données par Jésus en y ajoutant ses propres déductions. Il a ainsi dénaturé l'œuvre originale à cause d’un zèle mal placé. Il est aujourd’hui impossible de distinguer les ajouts de Brentano du reste du récit. En conséquence seules trois lettres sont considérées par l’Eglise comme des écrits authentiques d’Anne-Catherine Emmerich. Pour lire la vie de Jésus fidèle à la réalité, les écrits de Maria Valtorta sont d’une richesse inégalée. 

Prophéties d’Anne-Catherine Emmerich pour notre temps

Anne-Catherine Emmerich a des visions prophétiques concernant l’avenir de l’Eglise. Elle décrit une période où deux papes cohabitent. Voici plusieurs citations extraites des visions de la bienheureuse. 

•  «Je vis le Pape en prières ; il était entouré de faux amis qui souvent faisaient le contraire de ce qu'il disait. Je vis le saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l'Église. Je le vis très entouré de trahisons. Ils veulent enlever au pasteur le pâturage qui est à lui ! Ils veulent en imposer un qui livre tout aux ennemis ! (alors saisie de colère, elle leva le poing en disant) Coquins d'allemands ! Attendez ! Vous n'y réussirez pas ! Le pasteur est sur un rocher ! Vous prêtres, vous ne bougez pas ! Vous dormez et la bergerie brûle par tous les bouts ! Vous ne faites rien ! Oh, comme vous pleurerez cela un jour !».
• «Je vis ensuite que, quand ils introduisaient l'évêque de la manière qu'ils s'étaient proposée (après l'avoir élu démocratiquement ?) il était intrus, introduit contre la volonté du Pape et qu'il ne possédait pas légitimement l'autorité spirituelle. Je vis, à ce que je crois, presque tous les évêques du monde, mais un petit nombre seulement parfaitement sain».
• « J’ai vu également la relation entre les deux papes … J’ai vu combien seraient néfastes les conséquences de cette fausse église. Je l’ai vue augmenter de dimensions; des hérétiques de toutes sortes venaient dans la ville (de Rome). Le clergé local devenait tiède, et j’ai vu une grande obscurité. »
• « Je vois le Saint-Père dans une grande détresse. Il habite un autre palais qu’auparavant et n’admet près de lui qu’un petit nombre d’amis. Si le mauvais parti connaissait sa force, il aurait déjà éclaté. Je crains que le Saint-Père, avant sa mort, n’ait encore bien des tribulations à souffrir. Je vois la fausse Eglise de ténèbres en progrès et la funeste influence qu’elle exerce sur l’opinion. La détresse du Saint-Père et de l’Eglise est réellement si grande que l’on doit implorer Dieu jour et nuit …Il m’a été prescrit de beaucoup prier pour l’Eglise et le Pape … »
• « J’ai vu le Saint-Père entouré de traîtres dans une grande détresse de l’Eglise. Il avait des visions et des apparitions dans les heures de détresse. J’ai vu beaucoup de bons, pieux évêques, mais ils étaient faibles et indécis, leur lâcheté prenait souvent le dessus. J’ai vu des hommes aux noirs projets, les destructeurs s’en prendre à l’Église de Pierre, Marie debout avec son manteau sur elle, et les ennemis de Dieu mis en fuite… Puis j’ai vu l’obscurité se répandre partout et les hommes chercher la véritable Eglise. Ils sont allés vers une autre (Eglise) qui leur disait : « Tout est plus beau, plus naturel, ici, mieux légiféré », mais je ne vis aucun ecclésiastique parmi eux. »

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• Saint Padre Pio a vécu une vie extraordinaire d’union au Christ, apprenez à prier avec ses conseils. Recevez chaque jour pendant 10 jours, un conseil spirituel du Padre Pio, une courte méditation et une prière pour grandir dans la foi en suivant son exemple !
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