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Saint Jean Cassien : vie, oeuvres et postérité, pensée, prière

Saint Jean Cassien : vie, oeuvres et postérité, pensée, prière

Ayant bénéficié d’une bonne éducation qui lui assure la maîtrise du grec et du latin, Jean Cassien est toutefois attiré très tôt par la vie monastique. Il se rend tout d’abord à Bethléem mais poursuit rapidement sa route vers l’Egypte où il rencontre de nombreux moines. Disciple d’Evagre le Pontique et de Jean Chrysostome, il développe sa pensée théologique peu à peu et après un séjour à Rome, il se rend à Marseille où il fonde deux monastères. De là, il va rédiger plusieurs ouvrages qui évoquent la vie monastique et que les moines d’aujourd’hui suivent encore. 

 

Biographie de Saint Jean Cassien

Les origines de Jean Cassien sont méconnues. Mais l’on suppose qu’il est né dans une région longeant la mer Noire, la Scythie, à cheval aujourd’hui entre la Roumanie et la Bulgarie, vers 360. De culture grecque, il était issu d’une famille aisée qui lui donna une bonne éducation, lui permettant de maîtriser aussi bien le grec que le latin.

Très jeune, vers l’âge de 25 ou 30 ans, il partit pour Bethléem avec son ami Germanos, pour y vivre dans un monastère. C’est son premier contact avec la vie cénobitique, c'est-à-dire la vie de moine communautaire

Il part ensuite pour l’Egypte avec son fidèle compagnon et visite les anachorètes (moines ermites) de la Thébaïde, parmi lesquels ceux que l’on nomme Pères du désert. Vers 400, alors que les moines disciples d’Evagre le Pontique et d’Origène sont dispersés par l’évêque sans scrupule Théophile d’Alexandrie, Jean Cassien se rend à Constantinople. C’est là qu’il rencontre Saint Jean Chysostome, évêque de Constantinople, qui l’enseigne et l’ordonne diacre. 

Après l’exil de ce dernier en 404, il se rend à Rome où il plaide en faveur de son maître spirituel Jean Chrysostome, qui sera réhabilité contre l’avis du pouvoir impérial en place à Constantinople. Il revient ensuite en Orient, puis après une seconde mission à Rome, il s'établit à Marseille vers 415, où il fonde deux monastères : St Victor pour les hommes et St Sauveur pour les femmes  De nombreux moines et moniales affluent sous sa direction. 

Vers 429-430, il est invité à arbitrer une querelle opposant Cyrille d’Alexandrie à Nestorius, où il confirme le parti de Cyrille d’Alexandrie s’appuyant sur la foi du concile de Nicée

La date de la mort de Jean Cassien reste incertaine. Elle se situe probablement aux alentours de 435, à Marseille. 

Sa sainteté est reconnue dès 470 par l’historien et moine Gennadius. Saint Grégoire l’évoque en employant le terme de saint dès le VIè siècle. Les papes Urbain V et Benoît XIV reconnaîtront également sa sainteté.

 

Oeuvres et postérité

On doit à Saint Jean Cassien d’avoir fait un lien entre l’Orient et l’Occident, et d’avoir apporté de nombreux éléments de la vie monastique en Occident. La règle de Saint Benoît, rédigée en 530, s’inspire beaucoup des Institutions cénobitiques rédigées par Jean Cassien en 417 à la demande de l’évêque d’Apt, où il expose son expérience des usages monastiques, observés en Egypte. Il a ainsi œuvré largement à l’édification des moines. 

Il rédige peu après les Conférences, une série d’exposés relatant ses souvenirs de la vie cénobitique en Egypte et ses conversations avec les Pères du Désert et autres cénobites et anachorètes. 

Les Institutions cénobitiques et les Conférences eurent un immense succès et Jean Cassien tient une place prépondérante dans la tradition monastique, les Conférences étant lues depuis le Vè siècle par toutes les générations de moines. 

Enfin, à l’instigation du pape Léon 1er, il rédige un Traité de l’incarnation, contre Nestorius, en 430.

 

Pensée théologique de Saint Jean Cassien

Très fortement inspiré par Evagre le Pontique et Origène, dans ses écrits sur la prière et sur les péchés capitaux, Jean Cassien s’inspire aussi de Jean Chrysostome, Basile le grand et Saint Jérôme

Jean Cassien a adopté dans ses écrits des positions qui l’ont rangé pendant longtemps parmi les adeptes du semi-pélagianisme qui considère que la foi et le salut sont tout d’abord un acte de libre arbitre, alors que la progression de la foi est une œuvre divine. Cette position s’opposait totalement à la pensée de Saint Augustin qui présupposait que la foi et le salut naissent uniquement de la grâce divine. Cependant, Jean Cassien est toujours largement considéré comme saint au sein des deux Eglises, catholique et orthodoxe.

 

Prière à Saint Jean Cassien

Jean Cassien prônait la prière permanente, et notamment celle-ci : “Mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir”.

 

Priez avec Hozana

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Sur les traces de Saint Jean Cassien, priez pour l’unité de l’Eglise avec cette communauté de prière.

Vous pouvez également prier pour une guérison intérieure ici, afin que Jésus vous aide à retrouver la paix et la joie profonde. 

Association Hozana - 8 rue du Palais de Justice, 69005 Lyon

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