Les stigmates du Christ

Les stigmates désignent les blessures infligées à Jésus lors de sa Passion. Ces plaies apparaissent parfois sur le corps de personnes mystiques (souvent canonisées ensuite) et sont accompagnées de souffrances physiques et morales. Lesdites personnes expliquent souvent avoir l’impression de vivre continuellement la Passion du Christ. Les stigmates sont considérés comme des miracles reconnus par l’Église, bien qu’elle reste très prudente et veille à ne pas considérer des supercheries ou automutilations comme les vrais stigmates du Christ. Ces plaies ne sont pas explicables scientifiquement et ont laissé de nombreux médecins stupéfaits. En revanche, l’Église ne considère pas que les stigmates soient une preuve suffisante de sainteté. Ils sont simplement pris en compte dans les dossiers de canonisation. 

Qu’est-ce que sont les stigmates du Christ ?

Les personnes souffrant des stigmates du Christ sont blessées à la tête, comme s’ils avaient porté une couronne d’épines, au côté, aux mains et aux pieds et parfois même dans le dos, comme des marques de flagellation, et sur l’épaule, comme s’ils avaient porté la Croix. Parfois, les stigmates prennent aussi la forme de croix, d’hostie ou même de calice. Chaque cas est très particulier. Les stigmatisés ne portent pas tous les mêmes blessures.

Les caractéristiques des stigmates du Sauveur

Le fait le plus étonnant et inexplicable scientifiquement est l’absence totale de cicatrisation des plaies, sans pour autant qu’elles s’infectent ou ne suppurent, et l’abondance du saignement sans que cela n’affecte la santé du stigmatisé. Par exemple, le padre Pio a porté les stigmates du Sauveur au côté, aux mains et aux pieds pendant 50 ans, avec un écoulement de sang perpétuel, sans qu’ils ne guérissent jamais. Mais, un mois à peine après son décès, les plaies ont commencé à se refermer. 

En revanche, il arrive aussi que les plaies soient invisibles. Le stigmatisé se plaint de douleurs intenses aux mains, aux pieds et à la tête sans qu’il n’y ait de plaies visibles ou d’écoulement sanguin. Cette forme de stigmates est également reconnue.

Il faut aussi noter que chez certaines personnes les stigmates apparaissent uniquement pendant des périodes très précises comme le Carême ou durant la Semaine Sainte, et disparaissent le jour de Pâques. 

Certains stigmatisés ne reçoivent pas tous les stigmates en même temps, mais les uns après les autres ou les cumulent progressivement. La durée de chaque stigmate varie aussi parfois. Il existe donc autant de stigmatisations que de stigmatisés. On ne peut pas faire de généralité sur ce sujet. 

Les mystiques qui ont reçu les stigmates du Christ

Il est à noter que ce ne sont pas que des saints qui ont reçu les stigmates. Il arrive régulièrement que des religieux les reçoivent, mais, par discrétion et humilité, ne le font pas savoir. On estime qu’il y a eu des milliers de personnes(laïques ou consacrées) ayant reçu les stigmates du Christ, et parfois même encore aujourd’hui. 

Les saints les plus célèbres qui ont reçu les stigmates du Seigneur sont : 

• Saint François d’Assise → il est le premier à avoir reçu les stigmates de Jésus, en 1224. Il a servi de “référence” par les stigmatisés suivants. 
• Bienheureuse Anne-Catherine Emmerick → chaque vendredi à partir de 1799 elle ressent les douleurs de la couronne d’épines accompagnées d’écoulement de sang. Elle reçoit ensuite les stigmates aux mains et aux pieds, ainsi qu’une plaie en forme de croix sur sa poitrine.
• Thérèse Neumann → elle disait aux sceptiques qui lui disaient que ses stigmates n’étaient qu’une suggestion mentale : “Si tu te dis tous les jours que tu es un bœuf, est-ce qu’il va te pousser des cornes ?”. Elle a reçu les stigmates le Vendredi saint de l’année 1926, puis en 1927 et enfin en 1928.
• Saint Padre Pio → il reçoit les stigmates en 1918 et les garde pendant 50 ans. Il souffrait terriblement et tentait de les cacher.
• Marthe Robin → elle revivait chaque vendredi la Passion du Christ en recevant les stigmates à la tête, aux mains et aux pieds. Elle est morte en 1981, en revivant la Passion du Seigneur.
• Sainte Gemma Galgani → c’est la sainte la plus contemporaine à avoir reçu les stigmates du Christ.
• Sainte Catherine de Sienne → elle a reçu les stigmates le jour de la Pentecôte, en 1347. Ces plaies demeurèrent invisibles car elle priait pour qu’elles restent cachées.
• Sainte Rita → une épine d’un crucifix devant lequel elle priait en demandant de pouvoir ressentir la Passion du Christ s’est plantée dans son front. Elle garda une plaie ouverte et douloureuse jusqu’à sa mort.
• Sainte Véronique Giuliani → elle écrit dans son journal avoir reçu les stigmates du Seigneur aux mains, aux pieds et aux côtés le 5 avril 1697.
• Mère Yvonne-AImée de Jésus → elle recevait les stigmates du Christ chaque vendredi.
• Bienheureuse Elena Aiello → en mars 1928 le Christ lui apparaît et l’invite à partager ses souffrances. C’est à partir de ce moment-là qu’elle commence à ressentir de fortes douleurs dans la tête, accompagnées de saignement. Elle reçoit les stigmates aux pieds et aux mains quelque temps plus tard. Chaque vendredi ses plaies saignaient abondamment.

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