Saint Mesrop

Le 19 février est célébré saint Mesrop. Mais qui est ce saint du jour ?

Qui est saint Mesrop ?

Saint Mesrop Machtots est le créateur de l’alphabet arménien mais également des alphabets géorgien et caucasien. Il a également traduit la Bible pour les Arméniens. Il était moine, théologien et missionnaire. Saint Mesrop est énormément célébré dans son pays, et considéré comme saint par les Églises apostolique arménienne, catholique arménienne et catholique romaine.

Mesrop Machtots est né dans une famille aisée. Il va à l’école grecque de Taron au début des années 370. Il parle le grec, le syriaque et le moyen-persan, en plus de sa langue natale, l’arménien. Il apprend plus tard les langues caucasiennes, en plus. Une fois adulte, il est nommé secrétaire à la cour royale arménienne. Il aurait été (les sources divergent là-dessus) au service du roi arménien Khosrov IV, pendant de nombreuses années. En 387, il est le témoin du partage de l’Arménie entre l’Empire romain et les Sassanide, dans un contexte politique extrêmement tendu. 

Mesrop étudie les Saintes Écritures pour la première fois à la cour du roi. Il finit par se convertir définitivement au christiannisme en 392. Il quitte alors la cour et commence à évangéliser les païens arméniens. Il devient alors ermite, errant sur les routes et prêchant la Bonne Nouvelle. Il lit et traduit en même temps la Bible, dans plusieurs langues, pour tous les peuples qu’il rencontre. Il comprend alors qu’il a besoin d’un alphabet pour propager le christiannisme. En effet, grâce à cela il pourrait traduire la Bible et les livres saints. Un synode est alors convoqué, rassemblant plusieurs évêques et laïcs. Ils soutiennent tous le projet de Mesrop. Après de longues recherches, il achève l’écriture de l’alphabet arménien de 36 lettres, en 405, dans la ville d’Édesse. À partir de ce moment-là, il entreprend de traduire la Bible. Plus tard, il fonde le séminaire de Vagharshapat, la première école supérieure de l’Arménie chrétienne. Il devient lui-même professeur. Les cours sont donnés en arménien. À la suite de cela, il part évangéliser dans toute l’Arménie et même au-delà. Il fonde des écoles et des monastères, et écrit deux autres alphabets. Saint Mesrop cherche à rendre la Bible accessible à tous, en la traduisant en plusieurs langues.

Après avoir consacré quarante-cinq ans de sa vie à l’enseignement du christiannisme et trente-cinq à la diffusion de l’écriture arménienne, saint Mesrop meurt d’une maladie en très peu de temps. Il est enterré dans la village d’Ochakan, où une église à été construite sur sa tombe, en 443. 

Quand a vécu saint Mesrop ?

Saint Mesrop est né en 362, dans le village de Hatsekats, dans la région de Taronide, en Arménie occidentale (actuelle Turquie). Il est mort le 17 février 440, âgé de 78 ans, à Etchmiadzin, dans son pays natal.

Poésie de saint Mesrop

« Mon espoir est dans mon enfance

Ne m'abandonne pas, Seigneur Dieu !

Mon espoir est dans ma vieillesse

Ne m'abandonne pas, Seigneur Dieu !

Mon espoir est dans le jugement dernier

Ne m'abandonne pas, Seigneur Dieu ! »

Prière pour la communauté arménienne

« Seigneur Jésus, prince de la Paix, nous te supplions pour les Arméniens du Haut-Karabakh. Dans le silence de la Communauté internationale, ils sont victimes de violences qui les conduiront à l’extermination. Réveille en nous tous la charité qui peut leur venir en aide. Inspire des sentiments de justice et de dialogue aux dirigeants de l’Azerbaïdjan, de la Russie et de l’Arménie afin que tous les habitants du Haut-Karabakh soient respectés dans leur dignité et dans leur foi. »

Janvier 2023, Conférence des Évêques de France

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