Saint Colomban de Luxeuil : vie, mission et prières

Ton Dieu sera ta lumière éternelle

Extrait de l’Instruction spirituelle de saint Colomban

 

Saint Colomban de Luxeuil était un moine irlandais du VIIème siècle. Il a évangélisé les campagnes de Gaule (la France), d’Alémanie (ancien pays rassemblant l’Allemagne et l’Autriche), d’Helvétie (la Suisse) et d’Italie. Fêté le 23 novembre, il est considéré comme le saint patron des motards, notamment en Italie et en Bretagne. Saint Colomban a été béatifié en 627 et canonisé le 23 novembre 642.

 


Biographie de saint Colomban de Luxeuil

Colomban est né en 540 à Navan, au sein du royaume de Mide, dans le nord-ouest de l’Irlande. Sa famille est aisée financièrement. Très jeune, il formule le souhait de devenir religieux, malgré les ambitions de vie de cour de sa mère. Il devient ainsi étudiant de Semell, à Cluain Inis, dans le comté de Donegal (en Irlande) et est formé dans le contexte particulier du christianisme celtique, coupé de l’Église romaine. Colomban prend l’habit de moine à 20 ans, sous la direction de Comgall, au monastère de Bangor, près de Belfast. Il y demeure une trentaine d’années, remplissant diverses fonctions. Il œuvre à la fondation du cloître de Durrow. 

Vers 585, il décide de s’exiler définitivement, respectant la tradition des moines voyageurs irlandais. Colomban part ainsi avec douze compagnons vers l’Europe (notamment avec les futurs saints Potentin, Desle et Gall). L’expédition travers la mer d’Irlande, longe les côtes de Cornouailles anglaise et fait étape près de Tintagel. Deux villages attestent de ce passage : Saint-Colomb-Major et Saint-Colomb-Minor. 

 


Mission de saint Colomban de Luxeuil

Arrivée sur le continent

Colomban et ses compagnons arrivent sur le continent entre 585 et 590, très probablement près d’Alet, non loin de la future ville de Saint-Malo. 

Ils se mettent en route vers Reims, en passant par Rouen et Noyon. Colomban souhaite demander au roi d’Austrasie, Childebert II, le droit de s’installer dans son royaume quelque temps. Il l’obtient et le groupe repart alors vers Châlons-en-Champagne et Langres, à la recherche d’un endroit où s’établir. 

Vers 592, Colomban et ses compagnons arrivent dans les Vosges saônoises. Ils s’installent dans l’actuelle commune de La Voivre, dans la Haute-Saône, au pied de la montagne Saint-Martin. Les moines débutent la construction de leur premier monastère. Dans le même temps, ils s’occupent des malades et commencent la formation de nouveaux moines. Devant le nombre croissant de novices, Colomban décide de fonder un nouveau monastère à Luxeuil. Avec ses compagnons, il y mène une vie contemplative, équilibrée par du travail manuel. Il attache beaucoup d’importance à évangéliser la région et à éduquer les jeunes gens. 

Colomban et les rois mérovingiens

Après le concile de Chalon réuni en 603, qui doit statuer sur la question du calcul de la date de Pâques (fixée différemment par l’Église romaine et les Irlandais), Colomban s’oppose aux évêques mérovingiens et ne cède pas. Il fait appelle au pape Grégoire Ier

En 607, Colomban rencontre la reine Brunehilde, grand-mère du roi Thierry II. Elle lui présente ensuite ses petits-enfants. Colomban s’insurge alors : « Ils ne recevront pas le sceptre royal car ils sont issus de mauvais lieux ». Il considère en effet que ce sont des enfants illégitimes car Thierry ne s’était jamais marié, ses enfants étant issus de plusieurs concubines. Colomban, avec abnégation, finit par convaincre le roi d’épouser Ermenberge, une princesse wisigothe. Seulement, un an après le mariage, Thierry II de Bourgogne la répudie. Cela marque le début des hostilités entre Colomban et la reine Brunehilde. 

Cette dernière va profiter du conflit de Colomban avec l’Église franque pour lui ordonner de partir avec ses disciples irlandais et armoricains. La communauté monastique s’exécute et ils font route vers Nantes, en suivant la Loire. Ils passent ainsi par Besançon, Autun et Auxerre, pour rejoindre la Loire à Nevers. Ils poursuivent leur route par bateau en passant par Orléans et Tours pour enfin arriver à Nantes, où ils embarquent sur un navire pour l’Irlande. Ils n’y arrivent jamais puisqu’ils échouent sur la côte sud de la Bretagne. 

Colomban décide alors de rester sur le continent et va voir le roi de Neustrie. Il remonte au nord avec ses compagnons, longeant l’Armorique où règne le jeune roi breton Judicaël. Les deux hommes se rencontrent, grâce à l’intermédiaire de saint Malo, conseiller du roi qui avait séjourné à Luxeuil. 

Le groupe continue ensuite son chemin en passant par Rouen puis Soissons. Ils sont très bien accueillis par Clotaire II, qui leur accorde son amitié, sa protection et leur propose de s’installer sur ses terres. 

Bien que très touché, Colomban refuse cette proposition et préfère poursuivre son voyage vers les terres germaniques. Quelque temps plus tard, en 612, il arrive à Metz, capitale du roi Thibert II d’Austrasie. Ce dernier lui propose de s’installer chez lui. Colomban accepte. Cependant, peu de temps après, Thibert est battu par son frère Thierry à la bataille de Tolbiac et enfermé dans un monastère. Il est ensuite assassiné, sur ordre de la reine Brunehilde, sa grand-mère. Thierry s’empare donc de l’Austrasie et Colomban est contraint de partir. Avec ses compagnons, ils arrivent tout d'abord à Tuggen puis repartent rapidement pour s’installer à Brégence, sur la rive sud du lac de Constance. Ils y sont protégés par le roi Clotaire II de Neustrie. Ils fondent alors un nouveau monastère.

Dernières missions

Sentant peser à nouveau sur lui la menace de la reine Brunehilde, Colomban décide de passer les Alpes, toujours accompagné des autres moines. Toutefois, ils ont tous bien vieilli et sont fatigués de voyager. Malade, Gall finit donc par s’arrêter en Suisse où il fonde le monastère qui porte son nom. À Coire, le moine Sigisbert quitte le groupe et fonde le monastère de Disentis. 

Enfin, Colomban parvient au col de Septimer et rejoint le lac de Côme. Il demande au roi de Lombardie, Agilulf, de lui céder une terre. Ce dernier accepte et lui offre de surcroit sa protection et celle de sa femme, la reine Théodoline. Colomban demeure quelque temps à Milan puis part s’installer dans la vallée de Bobbio. Il y fonde un monastère, autour d’une vieille chapelle. 

À la fin de sa vie, le moine irlandais se retire dans un ermitage sur les hauteurs de Coli et y meurt le 21 novembre 615.

 


Règle de l’ordre de saint Colomban

Tout le monachisme irlandais est régi par la règle de saint Colomban. Cette dernière est destinée à organiser et conduire la vie des moines des monastères. Elle met l’accent sur l’ascèse, le jeûne et des mortifications. La règle est généralement jugée sévère. Les moines ont une liste de devoirs et de vertus à respecter, sous peine de punitions en cas de manquement. 

Les vertus que doivent observer les moines sont : la pauvreté, la chasteté, l’obéissance, le silence, la frugalité dans l’alimentation, la récitation des psaumes, la modération, la mortification et la perfection.

Pour atteindre toutes ces vertus, les moines ont un certain nombre de devoirs. L’obéissance au père abbé engendre l’humilité, la patience et la douceur. Le religieux doit abandonner tous ses biens et accepter de ne plus rien posséder. En effet, le mépris des biens du monde est pour saint Colomban la première des vertus. La pauvreté est donc généralisée au monastère entier. Il ne peut posséder que ses troupeaux, tout le reste doit être donné aux pauvres, notamment les dons parfois perçus. Les moines sont incités à jeûner quotidiennement et obligés de jeûner le mercredi et le vendredi. 

De manière générale, il est recommandé de dormir le moins possible. La règle prévoit ainsi de nombreux travaux pour occuper la journée des religieux : la copie de manuscrits enluminés, le travail de la terre et le soin aux pauvres.

Trois magnifiques prières de saint Colomban de Luxeuil

Prière de saint Colomban pour devenir lumière du Christ

« Ô Dieu, éveille-moi du sommeil de mon indolence. Fais brûler en moi le feu de l’amour divin ; Que la flamme de ton amour monte plus haut que les étoiles ; Que brûle sans cesse au-dedans de moi le désir de répondre à ton infinie tendresse. Seigneur, accorde-moi cet amour qui se garde de tout relâchement, que je sache tenir toujours ma lampe allumée, sans jamais la laisser s’éteindre ; Qu’en moi elle soit feu et lumière pour mon prochain. Ô Christ, daigne allumer toi-même nos lampes, toi notre Sauveur plein de douceur, fais-les brûler sans fin dans ta demeure, et recevoir de toi, lumière éternelle, une lumière indéfectible. Que ta lumière dissipe nos propres ténèbres, et que, par nous, elle fasse reculer les ténèbres du monde. Jésus, je t’en prie, allume ma lampe à ta propre lumière. Qu’à ta lumière, je ne cesse de te voir, de tendre vers toi mon regard et mon désir. Alors, dans mon cœur, je ne verrai que toi seul, et en ta présence, ma lampe sera toujours allumée et ardente. Fais-nous la grâce, je t’en prie, puisque nous frappons à ta porte, de te manifester à nous, Sauveur plein d’amour. Te comprenant mieux, puissions-nous n’avoir d’amour que pour toi, Toi seul. Sois, nuit et jour, notre seul désir, notre seule méditation, notre continuelle pensée. Daigne répandre en nous assez de ton amour pour que nous t’aimions comme il convient. Remplis-nous de ton amour, jusqu’au plus intime de nous-mêmes, qu’il nous possède tout entiers, que ta charité pénètre toutes nos facultés, pour que nous ne sachions plus rien aimer, sinon toi, qui es éternel. Qu’en nous se réalise, en partie tout au moins, ce progrès de l’amour par ta grâce, Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen. »

 


Prière de saint Colomban pour rendre grâce à Dieu

« Le Roi d'Amour est mon berger, Sa grâce ne saurait faiblir, rien ne me manque, je suis à Lui, pacte à tout jamais scellé. Là où jaillissent les sources d'eau vive, Il mène mon âme affranchie et dans les prairies verdoyantes de manne céleste la nourrit. Sotte perverse brebis égarée, son Amour sut me trouver, sur son épaule doucement posée, joyeuse au bercail rentrée. Dans le noir vallon de la mort, sans crainte, Seigneur, je chemine, ta houlette est mon réconfort, ta croix, mon guide, le domine. Ta grâce prépare un beau festin par bonté richement dressé ; que de transports et de délices débordent de ton calice. Tant que doivent durer tous nos jours, ton Amour ne doit faiblir ; Bon berger laisse-moi te louer dans ta demeure éternelle. Amen. »

Prière de saint Colomban pour s’éloigner du péché

« Seigneur Dieu, détruis et déracine tout ce que le Mauvais a planté en moi. Ces iniquités une fois détruites, mets dans ma bouche et mon cœur de penser et d’agir bien, pour te servir. Donne-moi la mémoire. Donne-moi la charité. Donne-moi la chasteté. Donne-moi la foi. Donne-moi tout ce que tu sais utile à mon âme. Fais en moi le bien, accorde-moi ce qui me convient, toi qui règnes dans les siècles des siècles ».

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  1. https://nominis.cef.fr/contenus/saint/121/Saint-Colomban.html
  2. https://www.lejourduseigneur.com/saint/saint-colomban
  3. https://www.amisaintcolomban.org/journee_moine_colombanien.html
  4. https://www.lesamisbretonsdecolomban.fr/qui-etait-saint-colomban/

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