Lumen Gentium : la constitution du concile Vatican II

“Le Christ est la lumière des peuples [...]” : cette première phrase de la constitution Lumen Gentium résume presque les 8 chapitres et les différentes orientations que les évêques, réunis autour du pape en concile à Rome, veulent donner à l’Église universelle. Le Christ doit être mis au centre de la vie chrétienne et cela sera précisé toujours dans cette même constitution lorsque l’Eucharistie est abordée. 

Cette constitution dogmatique est un texte d’une importance majeure, fruit du travail des évêques et qui s’inscrit dans la suite du concile Vatican I (1869-1870) qui n’a jamais été achevé. 

 

Résumé du concile Vatican II

En janvier 1959, le bon pape Jean XXIII présente aux cardinaux résidents à Rome un projet ambitieux. Il évoque, avec une certaine gravité, vouloir convoquer un concile œcuménique. Il précise ensuite qu'il s’agit plus précisément d’un “aggiornamento”, c’est-à-dire une mise-à-jour, afin de permettre à l’Église d’être mieux comprise et de donner des réponses concrètes aux fidèles. Le concile se veut rassembleur en réaffirmant la doctrine de l’Église et en permettant également aux fidèles une meilleure compréhension de la messe.

Ainsi, de nombreux évêques et théologiens travaillent sur différentes questions : liturgiques, sociales, pastorales et oecuméniques. Parmi les pères conciliaires, de futurs papes se rencontrent : Albino Luciani, Jean-Paul Ier, le jeune Karol Wojtyla et aussi le jeune Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI. 

La première session du concile a été ouverte le 11 octobre 1962. Le saint pape Jean XXIII n’a pu terminer cette vaste réforme commencée. Cette tâche revient à son successeur, le cardinal Montini, devenu pape sous le nom de Paul VI. Le concile s’achève en 1965 avec 4 constitutions dont Lumen Gentium, 9 décrets et 3 déclarations.   

Présentation de Lumen Gentium

Lumen Gentium est une constitution dogmatique. Cela signifie qu’il s’agit d’un texte du magistère et qu’il traite des objets de la foi. Pour autant, il est important de préciser que les textes rédigés au moment du Concile ne relèvent pas de l’infaillibilité pontificale (ce qui signifie que le pape dans ce qu’il dit ne peut se tromper dans ce qu’il dit). 

Ce texte a été publié le 21 novembre 1964 par le pape Paul VI. Il se compose de 8 chapitres comme nous pouvons le voir ci-dessous : 

• Chapitre 1 : le mystère de l’Eglise
• Chapitre 2 : Le peuple de Dieu
• Chapitre 3 : Constitution hiérarchique et l’épiscopat
• Chapitre 4 : Les laïcs
• Chapitre 5 : La vocation universelle à la sainteté dans l’Église
• Chapitre 6 : Les religieux
• Chapitre 7 : Le caractère eschatologique de l’Église en pèlerinage et son union avec l’Église du ciel
• Chapitre 8 : La bienheureuse Vierge Marie, mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Église

Dans ce long texte, nous pouvons voir que chacun de nous a une place et une mission à tenir au sein de l’Église : évêques, prêtres, religieux et laïcs qui ont pour la première fois un rôle bien défini. Les laïcs soutiennent les religieux dans leur mission et participent également au “sacerdoce commun” grâce à notre baptême. Il existe donc une plus grande communion entre les fidèles et les prêtres. 

La réflexion menée pendant tout le concile invite aussi chacun de nous à devenir des saints car il s’agit de notre vocation universelle comme on peut le lire dans le chapitre 5. La sainteté est notre vocation avant même notre vocation particulière : mariage ou ordre. 

Les deux derniers chapitres développent deux aspects de la vie spirituelle : la participation à l'eucharistie et la dévotion mariale très développée par les papes en particulier par le pape Léon XIII. 

Vivre de l’Eucharistie

Il s’agit d’un extrait du chapitre 7 : C’est surtout dans la sainte liturgie que se réalise de la façon la plus haute notre union avec l’Église du ciel : là en effet, par les signes sacramentels s’exerce sur nous la vertu de l’Esprit Saint ; là nous proclamons, dans une joie commune, la louange de la divine Majesté ; tous, rachetés dans le sang du Christ, de toute tribu, langue, peuple ou nation (cf. Ap 5, 9) et rassemblés en l’unique Église, nous glorifions, dans un chant unanime de louange, le Dieu un en trois Personnes. La célébration du sacrifice eucharistique est le moyen suprême de notre union au culte de l’Église du ciel, tandis que, “unis dans une même communion, nous vénérons d’abord la mémoire de la glorieuse Marie toujours vierge, de saint Joseph, des bienheureux Apôtres et martyrs, et de tous les saints”.

Cette invitation à participer à la messe est aussi un des objectifs du concile Vatican II. Les pères conciliaires souhaitaient que les fidèles puissent participer à la messe en comprenant bien le mystère qui se déroule sous nos yeux pendant la consécration. 

Vivre avec la Vierge Marie

Dans la constitution Lumen Gentium, il est précisé que l'intercession de Marie ne s'arrête pas au moment où elle quitte la terre « En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas : par son intercession répétée, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse. » (LG 62)

Marie est notre mère à tous et nous pouvons donc la prier et lui demander de nous aider chaque jour de notre vie. 

Prier Marie est un enseignement de l’Église qui est très ancien notamment par l’approbation du chapelet mais la présence de Marie va bien au-delà de cette prière et nous pouvons prendre le temps de la découvrir de différentes façons. 

 Également, le 21 novembre 1964 à la fin de la troisième session du concile Vatican II, Marie est déclarée par le pape Paul VI mère de l'Église.

 

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Une fois par semaine, retrouvez également le texte de l’audience générale du pape Léon XIV.