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Saint Maxime le Confesseur : vie, œuvres, citations, prières

Saint Maxime le Confesseur : vie, œuvres, citations, prières

“La sainte Église est image de Dieu, dans la mesure où elle réalise la même union que Lui des croyants à Dieu.”

L’origine de Maxime le Confesseur est ambigüe. Une certaine hagiographie le considère comme né en Palestine, alors qu’une autre le voit naître à Constantinople. Listé parmi les pères de l’Eglise, il élabore une pensée du salut érudite et rédige des commentaires de l’écriture ainsi que des opuscules ascétiques et mystiques. Il s’appuie notamment sur Cyrille d’Alexandrie et les pères cappadociens pour nourrir sa théologie et combat fermement le monothélisme, hérésie en vogue dans ces temps troublés du VII siècle. Il meurt en 662 au Caucase. 

 

Biographie de Maxime le Confesseur

Deux sources s’opposent concernant les origines de Maxime le confesseur. Une hagiographie du Xème siècle le déclare issu d’une riche famille de Constantinople et premier secrétaire à 30 ans, de l’empereur Héraclius. Il serait ensuite devenu moine à Chrysopolis, près de Constantinople, puis se serait réfugié à Carthage. Une autre source du VIIè siècle le voit naître en Palestine et entrer au monastère de Saint-Sabas, près de Jérusalem. 

De nombreuses dissensions doctrinaires font rage au sein de l’Eglise à l’époque et à la suite du concile de Chalcédoine qui déclare pourtant comme hérésie le monophysisme (doctrine selon laquelle le Christ n’a qu’une seule nature, qui est divine). Maxime s’implique fortement contre ce qu’il considère comme une hérésie et entend défendre les conclusions du concile de Chalcédoine. Cependant, à une époque où pouvoir temporel et pouvoir spirituel sont intimement liés, le patriarche de Constantinople, faisant alliance avec l’empereur Héraclius qui cherchait à se rallier les populations égyptiennes et syriaques face aux invasions perses, rédige un pacte d’union qui apparaît comme un compromis : le monothélisme. Cette doctrine nie la double nature du Christ mais défend son unique volonté. Le Christ n’a qu’une seule volonté, divine, sa volonté humaine étant absorbée par elle. Maxime s'y oppose fermement avec le Pape Martin de Rome. Pour appuyer sa doctrine, il rappelle que “l'agonie du Christ à Gethsémani montre que le Christ nous a sauvés en soumettant librement sa volonté humaine à sa volonté divine”.

A la mort d’Héraclius en 641, son successeur et petit-fils Constant II interdit toute discussion sur la question du nombre des natures et des volontés du Christ. Cela revient à rendre illégal la contestation du monothélisme, ce que Maxime a toujours pratiqué. Il est arrêté une première fois avec le pape Martin, et exilé sur les bords de la mer Noire suite à un procès à Constantinople. Il est à nouveau convoqué en 662 et déclaré hors la loi, alors qu’il refuse de se rétracter. Il est alors condamné à la torture et sa langue lui est arrachée, tandis que sa main droite lui est coupée, le condamnant alors éternellement au silence. Il est déporté vers le Caucase et meurt peu après. 

Assassiné en 668, Constant II est remplacé par Constantin IV qui réunit le VIème concile œcuménique à Constantinople. Ce dernier condamne définitivement le monothélisme, réhabilite Maxime le Confesseur et le canonise

Sa fermeté dans la foi, ainsi que les mauvais traitements qu'il reçut, lui valurent le qualificatif de “Confesseur de la foi”, un titre accordé par l'Église aux saints ayant souffert à cause de leur foi sans être morts martyrs.

En 2008, Benoît XVI a rappelé que Maxime le Confesseur était “un grand Père de l'Église... et mérite le titre de confesseur que lui a donné la tradition chrétienne au vu du courage et des souffrances avec lesquels il témoigna (confessa) de l'intégrité de la foi en Jésus-Christ". Il a rappelé que Maxime fut appelé à Rome pour le concile du Latran en 649 en défense des deux volontés du Christ. Maxime "continua d'affirmer l'impossibilité de n'identifier qu'une seule volonté chez Jésus”... Il a également souligné combien la pensée du saint "ne fut pas que théologique et spéculative... car son point de mire était toujours la réalité du monde et de son salut..., le Créateur ayant confié à l'homme fait à son image la mission d'unifier le cosmos... Il a ainsi montré comment nous devons vivre afin de répondre à notre vocation d'être unis à Dieu, entre nous et ensemble au cosmos, donnant ainsi à l'humanité sa juste forme".

Œuvres de Maxime le Confesseur

Maxime le confesseur laisse une immense œuvre derrière lui : 

  • Les "Centuries sur la Charité"
  • La "Mystagogie"
  • Des "Lettres",
  • Les "Questions et difficultés" sur des écrits de Saint Grégoire de Naziance et Denys l'Aréopagite, 
  • Des "Opuscules théologiques et polémiques"
  • Des "Discours ascétiques"
  • Des "Chapitres théologiques"
  • Des "Scholies sur les œuvres de Denys l'Aréopagite"
  • Un "Traité sur l'âme"
  • Un "commentaire du "Notre Père"
  • Des "Scholies sur les lettres de Denys l'Aréopagite"

Certains de ces écrits sont traduits en français (Centuries sur la Charité, Questions et difficultés  ("Ambigua"), les Opuscules théologiques et polémiques, les Lettres, la Mystagogie), mais la plupart attendent encore.

Citations de Maxime le Confesseur

  • “La sainte Église est image de Dieu, dans la mesure où elle réalise la même union que Lui des croyants à Dieu.”
  • Qui a pu s'initier avec sens et sagesse aux rites pratiqués dans l'Église a fait de sa propre âme une Église divine, une Église vraiment de Dieu
  • “Le même soleil fait fondre la cire et sécher l'argile.”
  • Nous avons été sauvés par la volonté humaine d'une personne divine
  • Ce n'est pas mon intention de déplaire à l'Empereur, mais je ne puis me résoudre à offenser Dieu.”
  • De même que l'intellect est la cause de la parole, de même l'est-il aussi du souffle par l'intermédiaire de la parole ; et de même qu'on ne peut pas dire que la parole est [parole] de la voix, de même on ne peut pas dire que le Verbe est de l'Esprit.” 
  • La mort du Christ sur la croix est un jugement du jugement.”

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A la suite de Maxime le Confesseur, qui a beaucoup œuvré pour le rapprochement entre les Églises d’Orient et d’Occident, prions cette neuvaine pour l’unité des deux poumons de l’Eglise.

Saint Maxime le Confesseur était aussi un grand mystique. Hozana vous propose de nombreux éléments pour être davantage contemplatif, comme :

Des communautés pour prier, comme la lecture de la Messe du jour, ou prier chaque jour avec le Magnificat, mais aussi des retraites, ou des neuvaines.

  1. https://fr.orthodoxwiki.org/
  2. Dictionnaire des saints, Armogathe et Vauchez, CNRS Editions
  3. https://www.universalis.fr/

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