L’Histoire de la messe catholique

La première messe catholique de l’Histoire est, en toute logique, la Cène. Le Jeudi Saint, le Christ a rassemblé ses apôtres dans le cénacle afin de partager un dernier repas avec les douze. 

En prononçant la phrase “vous ferez cela en mémoire de moi” il invite ses disciples à reproduire son sacrifice pour que tous se rappellent à quel point il nous aime. Ce sont les mêmes gestes répétés chaque jour, plus de 2000 après. 

Toutefois, il est intéressant de se pencher sur l’évolution de la messe dans l’Histoire, sa construction et les différentes prières qui s’y sont greffées. 

 


La messe au temps des apôtres

Après l’Ascension du Christ, les apôtres reprirent les gestes du Christ, sans rien changer, en ajoutant simplement quelques prières. Ainsi, au temps des premiers chrétiens, à la fin d’un repas fraternel appelé agape, un des apôtres faisait une prière pour rendre grâce, aussi appelée prière eucharistique, puis racontant la Cène et concluait par les mêmes paroles “Ceci est mon corps, ceci est mon Sang”. Toutes les personnes présentes communiaient ensuite. Certaines coutumes chrétiennes sont héritières du judaïsme. À titre d’exemple, la prière eucharitisque naît des bénédictions juives. 

La messe au temps des persécutions

À la suite des apôtres, les prêtres et évêques continuèrent à célébrer la messe, perpétuant les gestes de Jésus-Christ. Malheureusement, au temps des persécutions, ils devaient se cacher, sous peine d’être martyrisés. Ainsi, ils disaient la messe, en secret, dans les maisons des chrétiens ou bien dans des souterrains appelés catacombes. On faisait d’abord des lectures puis récitait des prières variées. C’est de cette façon qu’est venue l’habitude de lire un passage d’une lettre écrite par un apôtre (appelée épître) ou bien un passage d’Évangile. Puis venait le temps de l’Offertoire durant lequel les fidèles s’approchaient de l’autel afin d’apporter le pain et le vin que le prêtre allait consacrer.Ceux qui n’étaient pas baptisés devaient sortir à ce moment-là. Puis, tous les chrétiens présents pouvaient communier, les enfants recevaient même les miettes du Corps du Seigneur. On apportait ensuite la Communion aux malades et même, en secret, aux chrétiens emprisonnés afin qu’ils reçoivent le Corps du Christ, une dernière fois, avant de souffrir le martyre. 

Au bout de trois siècles environ, les chrétiens ont eu la liberté de construire des églises dans lesquelles ils pouvaient célébrer les messes. 

La messe du Moyen-Âge jusqu’au XIXème siècle 

Le mot “messe” est apparu au IVème siècle et remplace les expressions “repas du Seigneur” et “fraction du pain”. Il est officialisé au VIème siècle. 

À partir du concile de Trente (dix-neuvième concile œcuménique de l’Église qui a eu lieu entre 1545 et 1563) le rite romain est étendu à toute l’Église. En effet, auparavant, ce rite n’était suivi que dans l’Église latine. Ainsi, le déroulement de la messe (ordo missae) et toutes les actions liturgiques sont inscrites dans le missel. Il existe d’autres livres (comme l’évangéliaire ou le lectionnaire) propres à chaque rite. 

Dans le rite romain, sous sa forme ordinaire, les lectures dominicales s’articulent selon un cycle de trois années(A, B et C). En revanche, les lectures de semaine alternent entre années paires et impaires. Le concile de Trente a également permis de réaffirmer les sept sacrements précédemment définis par l’Église : le baptême, l’Eucharistie, la pénitence, la confirmation, l’ordination, le mariage et l’extrême-onction. Enfin, il a confirmé et maintenu le dogme de la transsubstantiation et de la présence réelle du Christ lors de la messe.

Bien entendu, le rite romain a évolué depuis le concile de Trente. Il a subit de nombreuses modifications, à l’initiative du Saint-Siège.

Au Moyen-Âge, la messe n’est pas recueillie et silencieuse comme de nos jours. C’est en effet le bruit qui prédomine. Il n’était pas rare de voir même éclater des bagarres, que les fidèles se bousculent pendant la communion ou qu’ils jouent, mangent et discutent pendant les sermons. 

Jusqu’à l’époque moderne, les fidèles vont à la messe uniquement lors des grandes fêtes. Ils n’assistent pas, ou très rarement, à la messe dominicale. Des rapports établis par les évêques de l’Ancien Régime montrent que la norme pour les chrétiens est d’assister à la messe un dimanche sur trois. 

 


La messe aux XX et XXIème siècle

Au XIXème siècle a vu naître le Mouvement liturgique, qui est un courant réformateur initié par Dom Guéranger. Au XXème siècle, il prend de l’ampleur et aboutit, en 1947, à la publication de l’encyclique Mediator Dei par le pape Pie XII.

Le concile et la messe

Avec le concile Vatican II, les papes Paul VI et saint Jean-Paul II ont respectivement en 1969 et 2002, apporté les dernières modifications à la messe du rite romain. Ainsi, encore de nos jours, c’est la messe de Paul VI qui est célébrée soit dans la langue nationale soit en latin. 

Dans le rite romain, sous sa forme ordinaire, les lectures dominicales s’articulent selon un cycle de trois années (A, B et C). En revanche, les lectures de semaine alternent entre années paires et impaires.

En 1964, a été publié Inter œcumenici recommandant de reprendre les usages anciens. C’est-à-dire d’abandonner l’usage de l’autel face à l’assemblée et reprendre l’usage du maître-autel, dos au peuple. En effet, certains fidèles n’aimaient pas ces nouveaux usages. Toutefois, cela n’a pas été très bien reçu. L’utilisation de l’autel a été conservée. Plus tard, le pape Jean-Paul II, cherchant à trouver un consensus, permet à certains évêques diocésains d’autoriser la messe dite tridentine (codifiée par Jean XXIII en 1962) dans certaines circonstances et hors des églises paroissiales (lettre apostolitque Ecclesia Dei)



Les dernières modifications

En 2007, le pape Benoît XVI autorise l’usage du missel de 1962 en tant que “forme extraordinaire du rite romain (lettre apostolique Summorum Pontificum). En 2021, le pape François dans sa lettre apostolique Traditionis custodesaffirme, au contraire, que les livres liturgiques de 1969 et 2002 “sont la seule expression de la lex orandi du rite romain et que l’utilisation du missel de 1962 sous des conditions strictes, “selon les directives du Siège Apostolique”, relève “de la compétence exclusive de l’évêque diocésain”. 

Un courant traditionaliste minoritaire promeut le maintien du rite tridentin. Il est représenté d’une part par une communauté acceptant pleinement l’autorité du pontife romain (notamment comme la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre) et d’autre part par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, mouvement fondé par Marcel Lefebvre et opposé à l’autorité pontificale. 

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  1. https://www.communautesaintmartin.org/2019/06/26/un-regard-historique-sur-la-messe-2-lhistoire-du-missel-romain/
  2. https://espritdelaliturgie.org/2021/09/06/breve-histoire-de-la-messe-dans-le-rite-romain-uwe-michael-lang-introduction/
  3. https://www.diocesevalleyfield.org/sites/default/files/la_messe_a_travers_les_siecles.pdf

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