Comment faire la prière d’oraison ? Il existe différents moyens de faire oraison, à travers la prière du cœur, par exemple, ou la répétition d’un verset biblique. L’oraison mentale - ou prière silencieuse - fait référence à un type de prière développée par sainte Thérèse d’Avila et que l’on pratique encore quotidiennement au Carmel.
Ici, nous vous proposons le déroulé d’une séance de méditation pour découvrir et s’initier à la pratique de l’oraison de recueillement.
Avant même de commencer, il est important de prévoir le temps que l’on désire - et peut - accorder à cette oraison. L’idéal est de prévoir un temps suffisamment long pour vivre pleinement ce rendez-vous avec Dieu, mais cela doit rester cohérent avec ce qu’il nous est réellement possible de faire. Pour cette méditation, nous vous proposons de choisir un temps de 10, 15 ou 20 minutes.
Il est également important de bien s’installer, dans un endroit calme, propice au recueillement. Si c’est possible, le fait d’allumer une bougie, d’installer une croix, une icône ou une image sainte, nous aide à entrer dans ce moment de prière.
Notre position doit permettre de rester les prochaines minutes sans dérangement, mais avec l’esprit éveillé. Elle ne doit donc pas être source de gêne ou d'inconfort mais sans être propice à l’endormissement. Cela peut être assis sur une chaise ou à genoux sur un petit banc de prière, par exemple.
Sainte Thérèse disait que l’oraison était une "relation d’amitié avec celui dont on se sait aimé". Retrouver un ami intime, c’est ce qui doit nous guider pour vivre ce temps de prière.
Comme quand nous rencontrons un ami, prenons d’abord le temps de nous tourner vers Dieu, de le saluer, de nous mettre en sa présence. Cela peut se faire par un lent signe de croix par exemple. Nous prenons conscience qu’il est là, présent, avec nous.
Quelques respirations profondes, en conscience, peuvent aider à nous recentrer et à apaiser corps et pensées pour être mieux disposés à ce temps qui va suivre.
Nous allons maintenant lire un verset tiré de la Bible :
“Le Seigneur est ma force et mon rempart ; à lui, mon coeur fait confiance : il m'a guéri, ma chair a refleuri, mes chants lui rendent grâce.” (Psaume 27 (28), 7)
Nous pouvons le lire à haute voix, puis une seconde fois, à voix basse ou intérieurement.
Prenons bien le temps de cette lecture en étant attentif à chaque mot. Puis, gardons un temps de silence, qui peut être plus ou moins long, pour bien laisser ce verset résonner en nous.
(Retrouvez de nombreux versets bibliques à méditer triés par thème)
Avec ce verset en nous, laissons maintenant s’installer le silence dans notre coeur, dans notre esprit.
Laissons-nous contempler par Dieu, qui est là et qui nous aime infiniment. Avec simplicité et humilité, accueillons ce regard sur nous. Laissons-nous aimer.
Il n’est pas évident de garder ce silence intérieur. Des pensées peuvent venir nous distraire et c’est normal, surtout quand nous commençons à pratiquer l’oraison. Quand une pensée arrive, accueillons-la puis laissons-la partir sans nous y accrocher. Nous pouvons la confier à Dieu aussi.
Pour rester ancré dans la prière, nous pouvons aussi nous aider :
- en regardant une image sainte, ou une bougie
- en répétant, calé sur notre respiration : “Abba Père” ou “Jésus”
- en reprenant un mot, une expression ou une partie du verset biblique du début
Si cette prière - dite silencieuse - a pour objectif de nous mettre à l’écoute de Dieu, nous pouvons aussi bien sûr lui parler si nous en ressentons le besoin. Simplement, comme un ami parle à un ami.
Nous pouvons rester ainsi quelques minutes, selon ce qui est possible pour nous. L’idéal, pour ne pas déranger notre oraison, est de définir en amont le temps que l’on souhaite accorder à cette méditation et nous pouvons programmer une alarme ou un réveil pour nous en indiquer la fin.
Après ce temps de méditation, nous pouvons reprendre une dernière fois le verset du départ : “Le Seigneur est ma force et mon rempart ; à lui, mon coeur fait confiance : il m'a guéri, ma chair a refleuri, mes chants lui rendent grâce.”
Enfin, remercions Dieu pour ce temps passé avec lui. Comme salutation finale, nous pouvons faire un beau signe de croix.
Tout temps offert au Seigneur est un temps fructueux même si nous n’en ressentons pas les fruits. Il nous arrivera parfois de ressentir clairement les bienfaits de cette oraison et la présence de Dieu, mais il est aussi possible de ne rien ressentir de particulier. Nous pouvons même parfois avoir l’impression d’être passé à côté de ce rendez-vous car nous avons été agités de nombreuses pensées. Cela ne veut pas dire que rien ne s’est passé. Le simple fait de se rendre disponible permet à Dieu de grandes choses. Ne nous décourageons pas et avec confiance, continuons à offrir ces moments à Dieu qui sera toujours au rendez-vous même si nous n’y sommes qu’imparfaitement.
Toutefois, nous pouvons prendre un petit temps à la fin de l’oraison pour voir ce qui a pu nous aider ou non à vivre cette méditation. Peut-être le moment de la journée n’était-il pas le plus adapté (par exemple, après un repas, nous avons plus tendance à somnoler …) ? ou l’endroit choisi peu propice au recueillement ?
Identifier ce qui a été difficile peut permettre de trouver ce qui peut nous aider à mieux vivre ce moment : un accompagnement via des méditations guidées audio ? un temps préalable pour préparer le verset et une image associée ? …
(Retrouvez tous nos conseils pour débuter !)
Etre accompagné lors de ses premières séances pour découvrir davantage la prière silencieuse et comment vivre ces temps de méditation est parfois nécessaire.
Meditatio, première application de méditation chrétienne francophone, vous accompagne avec des méditations audio guidées. Évangile du jour, méditation de versets bibliques, mais aussi programmes pour approfondir les traditions méditatives chrétiennes comme celui sur l’oraison écrit par deux frères carmes - frères Baptiste et Jean-Raphaël - pour Meditatio.