Vous êtes ici :
Méditation chrétienne : Erreurs et difficultés courantes quand on débute

Méditation chrétienne : Erreurs et difficultés courantes quand on débute

Que l’on pratique déjà la méditation et désire maintenant que cette recherche d’intériorité soit l’occasion d’une véritable rencontre avec Dieu ; que l’on souhaite enrichir sa vie spirituelle avec des formes de prières méditatives ou sa vie intérieure et introduire des moments privilégiés avec Dieu dans sa journée … débuter la méditation chrétienne fait forcément émerger quelques questions, voire quelques doutes.  Voici 4 principales difficultés que les débutants peuvent rencontrer et la manière de les dépasser.

1 - Être intimidé

Est-ce que la méditation chrétienne est accessible à tous … et à moi ? 

Oui ! La méditation, dans la tradition chrétienne, remonte aux premiers temps de l’Eglise. Elle a été développée et pratiquée par les Pères du désert (ermites) et dans les univers monastiques, c’est pourquoi on peut imaginer qu’il faille être très spirituel ou religieux pour pouvoir la pratiquer.

En fait, ces moines ont au contraire chercher à mettre en place des pratiques accessibles aux laïcs et qui puissent accompagner chacun dans son cheminement. Toute personne désireuse d’aller à la rencontre de Dieu, présent en chacun de nous, peut méditer.

Faut-il déjà être habitué à prier pour pouvoir méditer ? 

Non pas forcément. La prière revêt bien des formes : elle peut être attachée à une dévotion particulière (comme la prière du rosaire ou le chapelet de la divine miséricorde), elle peut être commune (comme quand nous allons à la messe ou à l’office), elle peut être chantée ou récitée … elle peut aussi être plus contemplative ou silencieuse. Ce qui est le cas dans les pratiques de prières méditatives. 

Chacun, selon sa sensibilité, ses habitudes, peut être davantage porté par telle ou telle façon de prier. L’important est surtout de désirer nourrir cette relation à Dieu qui se fait dans la prière, quelle qu’en soit la forme. Toutefois, elles s’enrichissent et se nourrissent entre elles.

Je ne suis pas pratiquant, j’ai peur de ne pas savoir comment faire …

Les célébrations liturgiques - notamment chez les catholiques - sont assez formelles et ritualisées. De même, certaines prières utilisent un vocabulaire ou reprennent des éléments de dogmes qui peuvent nécessiter des explications et un éclairage pour celui qui les découvre. Si ces éléments ne doivent pas être perçus comme une barrière  (on n’a pas besoin de connaître tous les gestes pour vivre un beau et fort moment avec Dieu durant une messe !), dans les faits, ils peuvent parfois freiner certains dans leur découverte de la pratique.

La méditation chrétienne est, de ce côté là, plus simple et plus sobre. Il n’y a aucun rituelaucune récitation, aucune posture imposée. C’est un cœur à cœur entre Dieu et le méditant qui ne nécessite rien d’autre que le désir de se rencontrer.

2- Se décourager 

Je ne suis pas à l’aise avec le silence 

La méditation invite à faire le silence en soi pour mieux se mettre à l’écoute de Dieu. Faire silence ne veut pas dire faire le vide en soi mais ne plus se laisser divertir par les éléments extérieurs (qui peuvent parfois être nos pensées, quand elles nous dispersent en nous projetant ailleurs que dans l’ici et maintenant) et nous tourner vers Dieu afin qu’il soit, lui-seul, l’objet de notre attention.

Toutefois, nous ne sommes pas tous égaux face au silence intérieur. Certains peuvent chercher à le fuir (comme par exemple en fuyant les moments de solitude, en cherchant à toujours s’occuper l’esprit, en ayant toujours un fond sonore chez eux …). Identifier ce malaise est une bonne chose. Peut-être cache-t-il une blessure, une souffrance qu’il serait bon d’entendre ? 

Nous pouvons alors - pour un temps - préférer une autre forme de prière (récitation, chapelet) ou des méditation de la Bible qui permettent de prendre appui sur la parole de Dieu. Confions également cette difficulté au Seigneur afin qu’il nous guide sur un chemin d’apaisement.

Pendant la méditation, je pense à tout sauf à Dieu

Avoir des pensées qui vagabondent pendant la prière, ça arrive à tout le monde ! Notre degré d’attention est variable d’un jour à l’autre et nous ne sommes parfois pas aussi présent à ce que nous faisons que nous souhaiterions l’être. 

De petits exercices tirés de la méthode Vittoz peuvent aider à mieux gérer le vagabondage cérébral. Il est bon aussi de voir dans quelle mesure quelques petits ajustements en termes d’installation et d’environnement (endroit calme et isolémoments de la journée…), de mise en condition (détente corporelle, déposer ses soucis à Dieu avant de commencer, …) et de mise en présence peuvent nous aider à mieux entrer dans la prière.

N’oublions pas non plus que la méditation peut aussi être un moment d’échange, ainsi nous pouvons aussi en profiter pour observer et accueillir ces pensées incessantes et confier à Dieu dans la prière ce qu’elles peuvent illustrer : une angoisse, une situation difficile que nous vivons, un regret … Ainsi nous choisissons de vivre cela avec lui.

J’ai essayé une ou deux fois mais ça ne me parle pas 

Comme toute nouvelle pratique, la méditation nécessite régularité et persévérance. Se donner le temps de découvrir, de s’acclimater, de trouver ce qui va nous aider est important. L’idéal est de se fixer un cadre pour commencer et accompagner les premières séances. 
Nous pouvons par exemple envisager de commencer par méditer : 
5 ou 10 minutes (mieux vaut commencer avec des durées courtes quitte à allonger le temps de méditation plus tard), 
chaque jour (là aussi définir clairement un horaire dans la journée, qui soit adapté à notre rythme de vie, et s’y tenir aide à mettre en place la pratique), 
- pendant une semaine

A l’issue de cette première semaine, nous pouvons alors faire un point sur la manière dont nous avons vécu ce rendez-vous quotidien et s’il ne faut pas ajuster certaines choses (moment de la journée, durée, …)

3 - Se tromper d’objectif

Comment savoir si j’ai fait une bonne méditation ?

Et bien, en commençant par oublier le fait qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises méditations. Il n’y a pas de recherche de performance. Nous sommes dans une relation d’amitié, comme le disait sainte Thérèse d’Avila. Dieu se donne gratuitement dans la prière et nous nous donnons à lui, tels que nous sommes. Certains jours, ce sera avec ferveur, confiance ; d’autres jours, ce sera avec nos doutes, nos agacements, notre esprit agité … 

Dieu est sûrement avant tout touché par notre désir, notre persévérance, notre humilité dans la façon de vivre cette rencontre … plus que dans la qualité de notre silence intérieur ou dans la durée de la méditation. 

Je ne ressens rien du tout pendant ou après ma méditation

Les fruits de la prière et de la méditation peuvent être sensibles parfois immédiatement ou juste après - sentiment de paix, discernementréconfort, joie profonde… - et parfois non. Mais dans la foi, nous pouvons croire qu’aucun temps passé avec Dieu, qu’aucune de nos tentatives de nous tourner vers lui n’est vaine. Chaque temps de prière, vécu dans la foi et l’amour, nous nourrit un peu plus, nous transforme par l’action de l’Esprit-Saint.

Offrons simplement et régulièrement un peu d’espace à Dieu et laissons le en disposer à sa guise. 

4- Négliger le corps

Même si la méditation nourrit notre vie spirituelle, elle reste une prière incarnée. C’est avec tout notre être - esprit, corps et cœur - que nous nous présentons devant Dieu.  

Il y a toujours une douleur ou une sensation corporelle pour me déconcentrer

Prendre le temps de bien choisir sa posture, celle qui nous permettra de rester un moment sans gêne et sans distraction est important. De même, cette posture doit permettre une certaine vivacité et n’être pas propice à l’endormissement. Si la position assise est souvent conseillée, il est important que chacun - selon ses capacités physiques et d’éventuelles douleurs corporelles - trouve la position qu’il lui convient.

Nous pouvons aussi prendre quelques minutes avant de commencer pour faire un petit exercice de détente afin de chasser les tensions corporelles accumulées dans la journée. C’est avec un corps - et un esprit ! - plus légers que nous entrerons alors en méditation.

N’hésitons pas à changer de position au cours de la méditation pour remettre un peu de mouvement et de confort si nous en ressentons le besoin. 

Enfin, rien de ce que nous vivons ou ressentons dans notre corps n’est étranger à Dieu. Confions lui avec humilité notre corps, dans sa beauté et sa fragilité, dans ses capacités et ses limites !

J’ai du mal à rester longtemps immobile

Si la méditation est souvent associée dans l’imaginaire à la position du lotus des traditions bouddhistesdans la méditation chrétienne, le mouvement a sa place !

Les gestes et les mouvements de notre corps accompagnent les mouvements de notre esprit. La liturgie, par exemple, est faite de nombreux gestes qui nous aident à vivre pleinement notre prière. Pendant notre méditation, nous pouvons accompagner les élans de notre cœur en ouvrant nos bras, en tournant nos paumes vers le ciel dans un geste d’ouverture, d’abandon, de louange par exemple …

Nous pouvons aussi choisir de méditer en marchant. Le mouvement de la marche, associé au mouvement de la respiration, peut être une vraie aide à la méditation. 

Avec Meditatio, débutez la méditation en toute sérénité !

L’application de méditation chrétienne Meditatio accompagne votre pratique de la méditation chrétienne à travers des audio guidés. De nombreux programmes et formats sont disponibles afin que vous trouviez ce qui vous convient le mieux pour commencer, puis approfondir votre pratique. Des indications claires vous aident à bien vous installer et vous détendre afin d’être dans de bonnes conditions pour vivre ce moment privilégié avec Dieu.

  1. Prier avec la méthode Vittoz - Mireille Lecourtier - éditions Emmanuel
  2. Méditer en pleine conscience – Pascal Ide – éditions Emmanuel

Association Hozana - 8 rue du Palais de Justice, 69005 Lyon

Nous contacter