Qu’est-ce que la Providence divine ?
Dans la foi chrétienne, la Providence divine désigne la sagesse infinie avec laquelle Dieu, en tant que Créateur et cause première, orchestre l’ensemble de la création afin que chaque être atteigne sa perfection. Elle s’exprime notamment par la préservation de l’être : Dieu donne continuellement la vie à ses créatures et les maintient dans leur existence. Elle s’exprime également par l’organisation de l’univers : Dieu ordonne et guide chaque chose vers la fin ultime qu’Il a prévue, ce qui manifeste son amour pour le monde. Ainsi, la Providence n’est pas un plan figé, mais une action continue qui s’exerce dans le temps et l’éternité. Cette double dynamique, préservation et direction, soulève une question : si Dieu conduit toutes choses vers son dessein éternel, les hommes ne sont‑ils pas de simples pantins privés de liberté ? La réponse se trouve dans la distinction entre cause première (Dieu) et cause seconde (l’homme libre et rationnel). Cette articulation montre que la Providence ne nie pas la liberté humaine, mais l’intègre comme partenaire actif du plan divin.
Définition de la Providence
La Providence divine est ainsi définie dans le Catéchisme de l'Église catholique : « Nous appelons divine providence les dispositions par lesquelles Dieu conduit sa création vers cette perfection » (CEC 302). La Providence divine désigne ainsi la sagesse infinie par laquelle Dieu orchestre l’ensemble de la création afin qu’elle atteigne la fin ultime qu’Il a prévue : la perfection de chaque être et la manifestation de son amour pour le monde. Elle se manifeste d’abord par la disposition et la direction de Dieu, qui non seulement a créé l’univers, mais le garde, le soutient et le guide à chaque instant, ordonnant et dirigeant toute chose. Le Catéchisme de l'Église catholique au n°302 parle ainsi de la création : « Elle est créée dans un état de cheminement (« in statu viae ») vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l'a destinée » (CEC n°302). Ainsi, la Providence implique à la fois la création, la préservation des êtres et leur direction vers leur fin ultime. Mais si la Providence est le dessein de Dieu, prévu de toute éternité, les hommes ne sont-ils pas des pantins soumis à ce plan ? La Providence peut-elle être considérée comme le destin ? Pour répondre à ces questions, il est important de faire une distinction entre cause première et cause seconde.
Cause première et cause seconde
Saint Thomas d’Aquin, dans sa Somme Théologique nous explique qu’il faut distinguer la cause première de la cause seconde. Les êtres vivants ne sont pas eux-mêmes au principe de leur existence, ils ont une cause extérieure, une cause première qui est Dieu qui les met en mouvement tout au long de leur vie. Dieu communique la vie à ses créatures, à chaque instant, de telle sorte qu’elles puissent demeurer dans leur être. Mais Dieu, dans sa grande bonté, a créé l’homme libre et rationnel, ce qui fait de nous cause seconde de nos actes. Pour qu’ils aboutissent, les actes ont donc besoin de la participation de la cause première (Dieu qui communique l’existence) et de la cause seconde (l’homme qui choisit d’agir de telle ou de telle autre manière). Cette articulation entre cause première et cause seconde permet de comprendre le lien intime entre la Providence et la liberté humaine : loin de s’opposer, elles s’éclairent mutuellement, car Dieu accomplit son dessein à travers la libre coopération des hommes.
Providence et liberté humaine
La Providence divine est donc l’expression de l’action de Dieu en tant que cause première. En tant que premier moteur, Dieu crée, soutient et dirige l’univers ; il établit le cadre général du plan salvifique (qui apporte le salut) et en assure la réalisation. Mais il ne réalise pas ce plan de façon déterministe : il le met en œuvre à travers les causes secondaires, c’est‑à‑dire avec des créatures dotées de raison et de liberté, les hommes et les femmes. Ainsi donc, l’idée de Providence n’annule en rien la liberté humaine, car Dieu les fait participer à son dessein d’amour, le Catéchisme de l'Église catholique au n° 306 le dit ainsi : “Dieu est le Maître souverain de son dessein. Mais pour sa réalisation, il se sert aussi du concours des créatures. Ceci n'est pas un signe de faiblesse, mais de la grandeur et de la bonté du Dieu Tout-puissant. Car Dieu ne donne pas seulement à ses créatures d'exister, il leur donne aussi la dignité d'agir elles-mêmes, d'être causes et principes les unes des autres et de coopérer ainsi à l'accomplissement de son dessein.” (CEC n°306).
Comment s’abandonner en la Providence divine ?
S’abandonner en Dieu, en la Providence est un acte de foi à renouveler régulièrement, qui peut être difficile, mais que tout croyant est invité à faire. Loin d’être un acte passif, cet abandon est une confiance active et totale que toute notre vie est entre les mains de Dieu. C’est ainsi que saint Ignace de Loyola priait en disant : « Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu ». Nous sommes donc invités à être pleinement acteur de notre vie tout en cultivant l’humilité et la crainte de Dieu.
Pour s’abandonner en la Providence divine, différents outils peuvent être employés comme :
- La prière quotidienne, et notamment l’oraison, qui permet un cœur à cœur avec Dieu,
- La pratique des sacrements, qui nourrissent la foi et ouvrent à la grâce,
- L’action de grâce, qui apprend à reconnaître chaque jour la présence bienveillante de Dieu dans notre vie
Ainsi, l’abandon à la Providence n’est pas un renoncement à l’action, mais une participation consciente à la dynamique même de la création, où chaque geste humain, éclairé par la foi, devient un instrument de la Providence divine.
Abandonnez-vous en la divine Providence avec Hozana !
Avec Hozana, prions pour s’abandonner en la Providence divine. Vous pouvez rejoindre diverses communautés de prières comme :
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