Grande retraite de Rome du Père Eymard – 65 jours en 1865

 – Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici : 

• Présentation générale
• Contexte • JOUR 0 – Résolutions nécessaires • 1 – L'objet de sa retraite
• 1er JOUR – Sur saint Paul • 2e JOUR – Sur saint Paul (suite) • – Sur ces paroles : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? • 3e JOUR – Péché – Sur Jésus-Christ • – Sur mes péchés • – Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ • 4e JOUR – Comment je me suis donné à Notre Seigneur • – Sur le don de moi et ses conséquences • 3e méditation – Sur la légèreté de caractère • 5e JOUR – Sur la légèreté de caractère (suite) • 2e méditation – Insensibilité du cœur

6e jour – mardi 31 janvier 1865

1re méditation – Causes et remèdes

1° J'ai vu que mon esprit a été dissipé, léger, superficiel, parce que je ne lui ai pas donné une occupation intérieure bien déterminée, mais je me suis trop fié à des résolutions générales, ou même spéciales, mais sans être pratiques, ou sans sanction.

Maintenant, voici le bon moyen :
Comme c'est la pratique extérieure de l'humilité qui doit être ma vertu dans mes rapports extérieurs, et non plus le bien du prochain, le zèle, la gloire externe de Dieu, je veillerai là-dessus avec un texte, une vue, un exemple, etc. Et mon esprit aura alors son pain coupé, sa tâche – puis son examen après, de rigueur.

2° Pour la sécheresse de mon cœur, j'ai vu que c'était une conséquence naturelle de mon esprit, dissipé, toujours vagabond. Il est vrai que mon cœur pouvait vivre de Dieu, du saint recueillement, de vie en Dieu, en Notre Seigneur.

C'est toujours le même principe d'action : il y a la vanité d'esprit comme la vanité de l'extérieur, de la position, de l'affection, de la réputation, même du zèle sur les grands pécheurs. Je me suis donc bien fait illusion sur ce que je croyais n'aimer personne, non d'un amour mauvais, mais bien dangereux, parce qu'il est vaniteux, sans bien m'en douter.

Comment vais-je corriger ce vice si ancien ? Voilà ce que je vais demander ce soir à Notre Seigneur.
La réponse est dans le 7e chapitre du 3e livre de l'Imitation :

« Mon fils, lorsque la grâce vous inspire des mouvements de piété, il est meilleur pour vous et plus sûr de tenir cette grâce cachée, de ne vous en point élever, d'en parler peu, et de ne pas vous exagérer sa grandeur ; mais plutôt de vous mépriser vous-même, et de craindre une faveur dont vous êtes indigne. – Si, ne présumant jamais de vous-même, vous saviez demeurer toujours humble, modérer et régler les mouvements de votre esprit, vous ne tomberiez pas si vite dans le péril et dans le péché. » [Im 3, 7: 18]

S. Pierre-Julien EYMARD  (NR 44,12)

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1ère publication : À l'ombre de l'église du Cœur Eucharistique de Jésus – Paris 20
Prochaine publication : Jeudi 17 mars : Adoration corps et âme – une eucharistie de soi.