7e jour – 1ère méditation – Vocation eucharistique
Grande retraite de Rome du Père Eymard – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
- Présentation générale
- Contexte • JOUR 0 – Résolutions nécessaires • 1 – L'objet de sa retraite
- 1er JOUR – Sur saint Paul • 2e JOUR – Sur saint Paul (suite) • – Sur ces paroles : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? • 3e JOUR – Péché – Sur Jésus-Christ • – Sur mes péchés • – Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ • 4e JOUR – Comment je me suis donné à Notre Seigneur • – Sur le don de moi et ses conséquences • 3e méditation – Sur la légèreté de caractère • 5e JOUR – Sur la légèreté de caractère (suite) • 2e méditation – Insensibilité du cœur • 6e JOUR – 1re méditation – Causes et remèdes • 3e méditation – Que le bon Dieu est bon !
7ème Jour – Mercredi 1er février 1865
1re méditation – Vocation eucharistique
1° Comme le bon Dieu m'a aimé ! Il m'a conduit par la main jusqu'à la Société du Très Saint-Sacrement !
Toutes mes grâces ont été des grâces de préparation.
Tous mes états, un noviciat !
Toujours le très saint Sacrement a dominé.
2° C'est la très sainte Vierge qui m'a conduit à Notre Seigneur, à la communion de tous les dimanches par Le Laus à 12 ans, de la Société de Marie à celle du Très Saint-Sacrement.
3° Notre Seigneur m'a pris par mon faible : par le service de sa gloire, par l'amour de son culte, de son triomphe. Ma vanité devenait une vertu extérieure.
4° Chose étonnante ! Je me suis bien donné au service, à la gloire, à l'amour de Notre Seigneur au très saint Sacrement, mais par la loi, le don de la vie, du dévouement.
Je ne me suis pas dévoué par le don de moi, par l'abnégation intérieure, mais seulement extérieure – non par l'anéantissement de l'amour. J'en ai peut-être fait quelques actes. J'en ai senti le besoin. Depuis longtemps mon âme en souffrait, sentait un mur de séparation, des membres liés, un étouffement. Aujourd'hui, je vois bien : « Donnez tout pour trouver tout » [Im 3, 37: 14]. « Donnez jusqu'à la mort, à la gloire du Christ ».
Cette parole de saint Ignace martyr m'a saisi : « Je suis le froment du Christ ». J'ai ajouté : Que je sois moulu par la mortification, que je sois cuit au feu de l'amour, pour que je devienne un pain pur* – et ces paroles du Maître : « Si le grain de blé,… S'il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Amen ! Amen ! [Jn 12,24]
Résolution : il faut absolument mettre la main à l'œuvre ! Modestie des yeux, marche grave. Silence de moi, laisser parler les autres, privation à table.
À déjeuner, j'ai lu le 37e chapitre du 3e livre de l'Imitation :
« Mon fils, quittez tout et vous me trouverez. N'ayez rien à vous, pas même votre volonté, vous y gagnerez constamment.
Car vous recevrez une grâce plus abondante dès que vous aurez renoncé à vous-même sans retour.
5. Seigneur, en quoi dois-je me renoncer, et combien de fois ?
7. Toujours et à toute heure, dans les plus petites choses comme dans les plus grandes. Je n'excepte rien et j'exige de vous un dépouillement sans réserve.
Comment pourrez-vous être à moi, et comment pourrai-je être à vous, si vous n'êtes libres, au-dedans et au-dehors, de toute volonté propre ? Plus vous vous hâterez d'accomplir ce renoncement, plus vous aurez de paix ; et plus il sera parfait et sincère, plus vous me serez agréable, et plus vous obtiendrez de moi. » [Im 3, 37: 1-8].
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,14)
* cf. saint Ignace d'Antioche, Lettres, Ad Rom., 4, 1 – SC 10, 3e éd., 1958, p. 131.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6