Neuvaine du Sacré Cœur à Saint-Sulpice du P. Eymard – Prédication intégrale
Prédication de Saint Pierre-Julien Eymard (PO 7 et PO 6)
des 5-14 juillet 1861, à Saint-Sulpice - Paris
Neuvaine du Sacré Cœur à Saint-Sulpice
Prédication intégrale
- Sacré Cœur — Ouverture de la Neuvaine du Sacré Cœur à Saint-Sulpice
- 1. Jésus-Christ, l'amour de Dieu humanisé
- 2. Jésus-Christ, l'amour de Dieu personnifié en son cœur
- 3. L'amour perpétué
- Origine de la dévotion au Sacré Cœur / Dévotion chrétienne
- La dévotion au Sacré Cœur a 3 états / Culte public / Fête catholique
- La dévotion eucharistique du Sacré Cœur de Jésus
Peinture murale de Pauline Kaspers – 1938.
- Le cœur de Jésus instituant l'Eucharistie (I)
- Le cœur de Jésus instituant l'Eucharistie (II)
- Le cœur de Jésus instituant l'Eucharistie (III)
- Combats du cœur de Jésus contre lui-même
- Cœur de Jésus préparant et instituant l'Eucharistie
- Préparant (suite)
- Cœur instituant l'Eucharistie
- Fin de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus :
1/ Honorer les souffrances
C'est bien aujourd'hui plus que jamais que la réparation d'honneur envers Jésus-Christ au très saint Sacrement est nécessaire
2. Réparation au cœur du très saint Sacrement
2. Réparation au cœur du très saint Sacrement
L'homme est souverainement ingrat envers Jésus-Christ au très saint Sacrement.
1. Il est indifférent à ce don suprême de son amour pour lui, il n'en tient nul compte, il n'y pense même pas ; ou s'il y pense, malgré lui, c'est pour chasser cette pensée qui l'importunerait, il ne veut pas de l'amour de Jésus-Christ.
2. L'homme pressé par la foi, par les souvenirs de sa jeunesse, par le sentiment de Dieu, d'adorer Jésus-Christ, de le servir, s'insurge contre ce sentiment, le plus grand et le plus aimable de tous, il va jusqu'à apostasier, à le nier, pour n'avoir pas à l'adorer, à lui sacrifier une passion, une idole, pour ne vouloir pas briser une chaîne honteuse.
3. La malice de l'homme va plus loin. Elle ne se contente pas de la négation, elle va jusqu'au crime, et au crime le plus abominable, elle renouvelle les horreurs de Jérusalem :
1° Le chrétien méprise Jésus-Christ au très saint Sacrement, ce cœur qui l'a tant aimé et qui brûle encore d'amour pour lui ! Il profite pour le mépriser de ce voile qui le cache.
2° Il l'insulte par ses irrévérences, ses pensées coupables, ses regards criminels, sa tenue négligée, sa présence irréligieuse. Il profite de cette patience de Jésus-Christ, de sa bonté inaltérable pour l'insulter, comme les soldats impies de Caïphe, d'Hérode et de Pilate.
3° Il va jusqu'au sacrilège, jusqu'au blasphème, en un mot, jusqu'au crucifiement eucharistique de Jésus-Christ. Il presse ce cœur vivant, il enchaîne ce cœur aux pieds de son idole, il le livre au démon qui règne dans son cœur. Il sait que l'amour rend ce divin Agneau muet, prisonnier.
Jamais Jésus n'a reçu tant d'humiliations aux jours de sa vie mortelle. S'il pouvait mourir hélas ! Que de morts ! Que de bourreaux ! Que de traîtres ! Que d'apostats ! La terre ne serait presque qu'un calvaire d'ignominies.
Hélas ! jamais nous ne saurons ce que le cœur de Jésus-Christ a souffert. Jamais nous ne saurons les abominations dont il est continuellement l'objet ici au très saint Sacrement. Il se plaignait d'être seul et abandonné en sa passion. Il disait par Isaïe : Au pressoir j'ai foulé solitaire, et des gens de mon peuple pas un n'était avec moi [Is 63,3].
Devant toi sont tous mes oppresseurs : mon cœur n'attendait que reproche et misère. J'espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs, et je n'en ai pas trouvé [Ps 68,21].
Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple désobéissant et rebelle [Rm 10,21 ; cf. Is 65,2].
C'est bien aujourd'hui plus que jamais que l'amende honorable, que la réparation d'honneur envers Jésus-Christ au très saint Sacrement est nécessaire ; détails.
Autrefois quand un semblable crime épouvantait la terre, chacun… Ah ! *
S. Pierre-Julien Eymard (PO 6,15)
* Interruption du manuscrit
FIN DE LA PRÉDICATION
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6