3. L'amour perpétué (Neuvaine au Sacré Cœur à Saint-Sulpice)
Prédication de Saint Pierre-Julien Eymard (PO 7 et PO 6)
des 5-14 juillet 1861, à Saint-Sulpice - Paris
Neuvaine du Sacré Cœur à Saint-Sulpice
Chapitres précédents :
- Sacré Cœur — Ouverture de la Neuvaine du Sacré Cœur à Saint-Sulpice
- 1. Jésus-Christ, l'amour de Dieu humanisé
- 2. Jésus-Christ, l'amour de Dieu personnifié en son cœur
3. L'amour perpétué
3. L'amour perpétué
Dieu voulant être toujours aimé du cœur de l'homme, doit donc l'aimer toujours avec ce cœur conquérant et vainqueur. Sa loi d'amour est perpétuelle – Tu aimeras – de tout ton cœur [Mt 22,37]. Sa grâce doit l'être, et son cœur aussi. Ce soleil d'amour ne doit jamais se coucher sur le cœur de l'homme, mais toujours l'éclairer, l'échauffer, le brûler, le consumer de saintes ardeurs.
Le cœur de l'homme ne s'unit qu'à la vie, ne se donne qu'à l'amour actif. La mort est le tombeau de l'amitié. Il restera bien un amour de reconnaissance, de regrets, de larmes, mais ce n'est plus là l'amour du cœur. Voyez même les apôtres après la mort du Sauveur : Nous espérions, nous [Lc 24,21]. L'amour est comme deux courants électriques, comme deux vies en une, deux cœurs en une même affection.
Le cœur de Jésus est le centre toujours vivant, toujours nouveau de cet amour. Sa résurrection a redonné à son cœur percé toute sa vigueur, toute sa puissance d'amour. Tous les amours de sa vie mortelle sont réunis et triomphants dans sa vie glorieuse. Son amour a pris la puissance de son état ressuscité.
Le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus [Rm 6,9], étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur [He 7,25].
Résumer ces trois amours ; leur fin, l'amour de l'homme, le don de son cœur, c'est la royauté de sa vie.
S. Pierre-Julien Eymard (PO 7,4)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6