Au début de chaque messe, les fidèles sont invités à confesser - à travers le Confiteor - qu’ils sont pécheurs. Ils reprennent alors cette formule : “Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission”. Mais qu’est ce qu’un péché par omission ? Est-il aussi grave de ne pas faire le bien que de faire le mal ? Est-il aussi grave de taire une vérité, que de la travestir ?
Nous pouvons pécher en ayant de mauvaises pensées, en agissant mal envers Dieu, notre prochain ou même nous-mêmes. Nous pouvons aussi pécher par notre parole, qui peut parfois être orgueilleuse, mensongère, malveillante, trompeuse …
Mais nous pêchons également par omission, c’est-à-dire en omettant (en “oubliant” mais de façon consciente) de faire le bien que nous pouvions faire.
“En morale chrétienne le péché d’omission est la transgression d’un précepte ou l’abstention d’un acte pourtant en rapport avec la loi morale. C’est l’action délibérée de négliger de dire ou de faire ce que l’on devrait dire ou faire. Comme tout péché, c’est un acte fondé sur le vouloir.”
Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul comme Jacques nous parlent dans leurs épitres, du péché par omission :
Déjà dans les Évangiles, Jésus nous mettait en garde contre cette forme de péché. Que ce soit à travers des paraboles :
Ou, en nous rappelant que tout ce que nous refusons à nos frères et soeurs, nous lui refusons à lui :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” (Matthieu 25, 44-45).
La première chose est de regarder dans notre cœur et de distinguer ces actes, ces paroles, qui étaient à notre portée, et que nous n’avons pas voulu faire. Par peur, par lâcheté, par indifférence, par paresse, par ressentiment … Bref, par manque d’amour.
S’il est important de reconnaître et de se repentir de ce type de péché, il est également important de comprendre la raison qui nous a poussé à ne pas agir. Qu’est ce qui nous a retenu ? Au-delà de nos manquements, c’est donc aussi nos limites et nos faiblesses que nous pouvons présenter au Seigneur, avec humilité et confiance, afin qu’il nous aide à les surmonter.
Si certaines actions, paroles, nous semblent trop difficiles, le simple fait de le reconnaître et de présenter cette faiblesse à Dieu, nous permet de ne plus être dans l’omission. Nous pouvons alors lui demander de nous envoyer son Esprit d’audace, de force, d’amour pour nous aider à faire le bien qui est à notre portée, à ne pas retenir les mots qui guérissent ou consolent, à ne pas détourner le regard face à celui qui souffre, à ne pas craindre les engagements que nous dictent notre foi.
Il ne s’agit pas pour autant de faire “pleuvoir” nos bonnes paroles et bonnes actions sur toutes et tous, à tout moment, au risque d’être inopportun. Mais dans chaque situation, avec l’aide de l’Esprit-Saint, de discerner comment, dans quelle mesure, et de quelle façon nous pouvons faire la volonté de Dieu. Parfois, peut-être sera-t-il en restant en retrait, en faisant preuve de patience et de discrétion, mais nous saurons alors que cette “inaction” sera dictée par l’amour et non l’indifférence, le déni ou la peur. Cela change tout !
Le pape François dans son homélie du 1er octobre 2019 pour le début du mois missionnaire, rappelle que l’omission, c’est nier notre mission :
« Nous avons reçu la vie non pas pour l’enfouir en terre, mais pour la mettre en valeur ; non pas pour la thésauriser, mais pour la donner. (…) Vivre d’omissions, c’est renier notre vocation : l’omission, c’est le contraire de la mission. (…) Nous péchons contre la mission quand nous sommes esclaves des peurs qui immobilisent et nous nous laissons paralyser par le “on a toujours fait comme ça”. (…) Puis nous péchons contre la mission quand nous vivons notre vie comme on porte un poids et non comme un don, quand nous nous mettons au centre avec nos peines, à la place de nos frères et sœurs qui attendent d’être aimés. ».
Oui, nous sommes pécheurs mais oui, nous sommes tous appelés à la sainteté ! Alors mettons-nous en marche pour que nos pensées, nos actions et nos paroles soient au service de Dieu.
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