62e JOUR/65 – Mardi 28 mars 1865 – 3e méditation – Abandon

La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
• Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier – Mercredi 1er février
• 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
• 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
• 4e Semaine : Jeudi 16 février – Mercredi 22 février 1865
• 5e Semaine : Jeudi 23 février – Mercredi des Cendres, 1er mars 1865
• 6e Semaine : Jeudi 2 mars – Mercredi 8 mars 1865
• 7e Semaine : Jeudi 9 mars – Mercredi 15 mars 1865
• 8e Semaine : Jeudi 16 mars – Mercredi 22 mars 1865
57e JOUR : Jeudi 23 mars 1865 • 1re méditation – Vie d'union • 2e méditation – Aliment de l'union avec Jésus-Christ • 3e méditation – Centre de l'union
58e JOUR : Vendredi 24 mars 1865 • 1re méditation – Jésus-Christ hôte de l'homme• 2e méditation – Sur la compassion des saintes âmes du Calvaire
59e JOUR : Samedi 25 mars 1865 – Annonciation • 1re méditation – Sur l'amour de Dieu en l'Incarnation
60e JOUR : Dimanche 26 mars 1865 • 1re méditation – 1re adoration de la très sainte Vierge du Verbe incarné
61e JOUR : Lundi 27 mars 1865 – Quarante heures • 1re méditation – Retour • 2e méditation – Quarante heures – Jésus Roi
62e JOUR : Mardi 28 mars 1865 – Quarante heures • 1re méditation d'adoration
• 2e méditation 2e adoration
62e JOUR
Mardi 28 mars 1865
3e méditation – Abandon
Notre Seigneur a toujours été si bon pour moi, alors même que je le servais mal. Tous les jours, sa bonté me prévient. Aujourd'hui encore, elle m'a fait dire ce que je désirais savoir. À chaque état, cette si maternelle Providence met sur mon chemin et comme à ma disposition les personnes et les choses dont j'ai besoin ou qui me sont utiles, et souvent même que je désire comme un enfant.
Oh ! si j'étais bien entre les mains de Dieu, si j'étais le vrai religieux de son amour et de sa gloire, le vrai adorateur en esprit d'amour et de vérité de vertu, comme Notre Seigneur ferait encore plus ! Parce que, alors, son amour n'aurait pas à craindre pour moi l'orgueil, ou l'égoïsme, ou la sensualité du cœur.
Et comme acte d'abandon, je me suis bien abandonné à la sainte volonté de Dieu pour la décision à recevoir demain, lui promettant bien de ne récriminer en rien dans la négative, ou de ne pas montrer de la mauvaise humeur dans le renvoi encore à plus tard.
Je me suis mis dans le bon plaisir de Dieu, non dans l'indifférence du Cénacle, non, puisque je crois qu'il y va de la gloire de Dieu et que, malgré tout ce que m'a dit dimanche le très Révérend Père R.* contre Jérusalem, cela ne m'ébranle pas. Au contraire. Nous y allons pour Notre Seigneur seul, par et pour le sacrifice.
Après tout, l'homme juge n'est que l'agent de la sainte volonté de Dieu. Le motif est pour eux. La chose jugée viendra du ciel pour moi.
S. Pierre-Julien Eymard (NR 44,135)
* Le Père Núñez suggère le nom du Ministre général des Franciscains, le Père Roberto di Ponacchio (cf. Núñez, édition critique, p. 264, note 67).
Le Don de soi - à la suite de S. Pierre-Julien EYMARD
Par le Père du Saint Sacrement André Guitton, Chapelle Corpus Christi Paris 8,
sur ce lien.
8 – En conclusion
Le 29 mars, le P. Eymard apprend que sa demande concernant le Cénacle est rejetée. Il s'était préparé à cette éventualité dans une méditation la veille sur l'Abandon : « Comme acte d'abandon, je me suis bien abandonné à la sante volonté de Dieu pour la décision à recevoir demain… Je me suis bien mis dans le bon plaisir de Dieu. » [NR 44,135].