60e JOUR – Di. 26 mars – 1re adoration de la très sainte Vierge du Verbe incarné

Image de la publication

La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865

 – Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici : 

Récapitulatif des publications

 Présentation

 Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier – Mercredi 1er février

 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février

 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février

 4e Semaine : Jeudi 16 février – Mercredi 22 février 1865

 5e Semaine : Jeudi 23 février – Mercredi des Cendres, 1er mars 1865

 6e Semaine : Jeudi 2 mars – Mercredi 8 mars 1865

 7e Semaine : Jeudi 9 mars – Mercredi 15 mars 1865

8e Semaine : Jeudi 16 mars – Mercredi 22 mars 1865


57e JOUR : Jeudi 23 mars 1865 • 1re méditation – Vie d'union • 2e méditation – Aliment de l'union avec Jésus-Christ • 3e méditation – Centre de l'union

58e JOUR : Vendredi 24 mars 1865 • 1re méditation – Jésus-Christ hôte de l'homme
• 2e méditation – Sur la compassion des saintes âmes du Calvaire

59e JOUR : Samedi 25 mars 1865 – Annonciation • 1re méditation – Sur l'amour de Dieu en l'Incarnation


60e JOUR
Dimanche 26 mars 1865

1re méditation – 1re adoration de la très sainte Vierge du Verbe incarné

Voilà, voilà mon modèle, ma mère Marie ! première adoratrice du Verbe incarné.
Oh ! que cette première adoration de la Vierge mère dut être parfaite en soi, agréable à Dieu, et riche en grâces !
Quelle dut être la perfection de l'adoration de Marie au premier instant de l'Incarnation ?

1° Une adoration d'humilité, d'anéantissement devant la souveraine majesté du Verbe, devant le choix de sa pauvre servante, devant le poids de tant de bonté et d'amour pour elle, pour tous les hommes.
Tel doit être le premier acte, le premier sentiment de mon adoration, à la sainte communion. Tel fut celui d'Élisabeth : « Comment m'est-il donné…? » [Lc 1,43], – du centurion : « Seigneur, je ne suis pas digne » [Lc 7,6].

2° Le second acte d'adoration de la très sainte Vierge dut être naturellement un acte de joyeuse reconnaissance de son infinie et ineffable bonté pour les hommes, de leur donner leur Sauveur ; d'humble reconnaissance de lui faire à elle, quoique indigne, tant de grâce, une si grande miséricorde d'être son heureuse servante.
La reconnaissance de la très sainte Vierge dut être tout naturellement un acte d'amour à la vue de tant de bonté – d'exaltation, de louange et de bénédiction. La reconnaissance est tout cela. C'est l'expansion en la personne bienfaitrice, grande, aimante. C'est le cœur de l'amour que la reconnaissance de l'homme.

3° Le troisième acte d'adoration de la très sainte Vierge dut être un acte de dévouement, « voici la servante du Seigneur » [Lc 1,38], l'offrande, le don d'elle-même, de toute sa vie pour le servir, heureuse de le servir, regrettant d'être si peu, d'avoir si peu, de pouvoir si peu pour le servir d'une manière digne de lui, voulant le servir tout comme il le voudra, par tous les sacrifices qu'il lui plaira, heureuse de lui plaire et de correspondre ainsi à son amour pour les hommes en son Incarnation.

4° Le quatrième acte d'adoration de la très sainte Vierge dut être un acte de compassion pour les pauvres pécheurs pour qui le Verbe de Dieu venait s'incarner, par amour, afin de les sauver. Elle dut encore intéresser son infinie miséricorde pour eux et s'offrir à réparer pour eux, à faire pénitence pour eux, afin d'obtenir leur pardon, leur retour vers Dieu, – qu'ils eussent le bonheur de connaître leur Créateur et leur Sauveur, de l'aimer et de le servir, et de rendre ainsi à la très sainte Trinité l'honneur et la gloire qui lui sont dus par toute créature, mais surtout par l'homme, le tendre objet des miséricordes et de l'amour de ce Dieu si grand et si bon !

Oh ! que je voudrais adorer Notre Seigneur comme l'adorait cette bonne Mère ! J'ai fait à Notre Seigneur une grande demande : celle de me donner la très sainte Vierge adoratrice comme ma vraie mère, de me faire part de sa grâce, de cet état d'adoration continuelle pendant qu'elle portait le Verbe incarné en son sein si pur, en ce ciel de vertus et d'amour si grand, en ce soleil sans tache.
Je sens que ce serait une des grandes grâces de ma vie. Je vais aujourd'hui faire toutes mes adorations de quart, en union avec cette Mère des adorateurs, cette Reine du Cénacle.

Imitation, lib. 3, c. 43 :
« Après avoir beaucoup lu et beaucoup appris, il en faut toujours revenir à l'unique principe de toutes choses. C'est moi qui donne à l'homme la science, et qui éclaire l'intelligence des petits enfants, plus que l'homme ne le pourrait par aucun enseignement.
Celui à qui je parle est bientôt instruit, et fait de grands progrès dans la vie de l'esprit. » [Im 3, 43: 4-6].

Oh ! que j'aurais besoin de me mettre enfin aux pieds de Notre Seigneur pour être instruit par lui, et commencer par cette science du cœur qui comprend mieux que toutes les études de la vie !

2e méditation – Adoration des Quarante heures*

le soir – idem

S. Pierre-Julien Eymard (NR 44,130)

Du 26 au 28 mars, l'exposition solennelle des Quarante heures eut lieu dans l'église du couvent des Rédemptoristes, où le P. Eymard faisait sa retraite (cf. Núñez, édition critique, p. 258, note 61).

Prière de la communauté

ÂME DU CHRIST / ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo

ÂME DU CHRIST Âme du Christ, sanctifie-moi Corps du Christ, sauve-moi Sang du Christ, enivre-moi Eau du côté du Christ, lave-moi Passion du Christ, fortifie-moi Ô bon Jésus, exauce-moi Dans tes blessures, cache-moi Ne permets pas que je sois séparé de Toi De l'ennemi, défends-moi À ma mort, appelle-moi Ordonne-moi de venir à Toi Pour qu'avec tes saints je Te loue Dans les siècles des siècles Ainsi soit-il. Ancienne prière reprise par Saint Ignace de Loyola Prière finale des Exercices spirituels ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo – Ref/ Anima Christi, sanctifica me. Corpus Christi, salva me. Sanguis Christi, inebria me. Aqua lateris Christi, lava me. 1. Passio Christi, conforta me. O bone Jesu, exaudi me. Intra vulnera tua absconde. 2. Ne permittas a te me separari. Ab hoste maligno defende me. In hora mortis meae voca me. 3. Et iube me venire ad te, Ut cum Sanctis tuis laudem te. Per infinita saecula saeculorum.