40e JOUR – Lundi 6 mars 1865 – 1re méditation – Loi de ce centre
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
- 4e Semaine : Jeudi 16 février – Mercredi 22 février 1865
- 5e Semaine : Jeudi 23 février – Mercredi des Cendres, 1er mars 1865
- 36e JOUR – Jeudi 2 mars 1865 • 1re méditation – Règle, vertu • 2e méditation receuillement• 3e méditation – La vie ou la mort de la Société dépendent de ma vie
- 37e JOUR – Vendredi 3 mars 1865 • 1re méditation – Jésus sacramentel n'est pas aimé• 2e méditation – Action de grâces• 3e méditation – Sacrifices de l'amour
- 38e JOUR – Samedi 4 mars 1865 • 1re méditation – Centre, Eucharistie
- 39e JOUR – Dimanche 5 mars 1865 • 1re méditation – Centre de vie• 2e méditation – Recueillement • 3e méditation – Bonté de ce centre divin
40e JOUR
Lundi 6 mars 1865
1re méditation – Loi de ce centre
Il n'y pas d'autre centre que Jésus, et pour moi Jésus Eucharistie.
Pour m'y forcer :
1° Il en fait la loi, la nécessité de ma vie. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » [Jn 15,5]. Lui seul donne sa grâce. Il en garde la disposition, afin d'obliger l'homme à aller à lui, à la lui demander. Mais pourquoi ? Pour établir et alimenter l'union.
2° Il se réserve sa consolation, sa paix, afin que dans la peine nous allions à lui, – que dans la guerre nous nous réfugiions en lui, – et que par ce sentiment il nous donne une preuve sensible de son amour, de sa présence.
3° Il veut être le seul bonheur du cœur. Il n'a pas donné ce centre de repos à ses anges ni à ses saints. Pour nous, « c'est toi, Seigneur, qui nous établis en sûreté » [Ps 4,9].
Mais ce qu'il y a d'admirable ! Notre Seigneur est tout à notre service. Il est toujours libre, toujours prêt, toujours aimable à nous recevoir.
Il nous attire sans cesse vers lui, comme l'aimant. C'est une attraction continuelle, et c'est la vie de l'amour.
Pourquoi ce centre est-il si mystérieux ? Parce que, s'il était visible, sensible, les sens l'absorberaient, s'y délecteraient, en feraient leur Paradis, et son but serait manqué : l'union par la sanctification, par les vertus, par le don. L'âme n'aurait que les restes des yeux, de l'ouïe, du toucher.
Il est mystérieux, parce que telle est la nature de l'amour en ce monde : on aime ce que l'on se figure être bon, parfait – dont on en juge par les sens ou les signes. Mais on ne voit l'âme, ses sentiments, son amour que par le signe, la comparaison, son âme. On peut s'aimer sans s'être jamais vu. Il suffit de savoir qu'on est aimé, qu'on est aimant, qu'on est bon.
Ce centre de Jésus est plus que le centre naturel des hommes. J'ai sa parole. Je l'ai lui-même. Je le sens en mon âme. Mais il est encore bien faible, ce centre. Cette aspiration vers ce centre est rare, mélangée, et cependant « Il demeure en moi et moi en lui » [Jn 6,56].
Résolution : Il faut ranimer ces oraisons jaculatoires, aujourd'hui. Elles faiblissent (à l'heure sonnante).
Imitation, liv. 1, c. 21 :
« Heureux qui peut éloigner tout ce qui le distrait et l'arrête, pour se recueillir tout entier dans une sainte componction » [Im 1, 21: 7].
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,83)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6