36e JOUR – 3e méditation – La vie ou la mort de la Société dépendent de ma vie

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La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865

 – Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici : 

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36e JOUR (suite)
Jeudi 2 mars 1865

3e méditation – La vie ou la mort de la Société* dépendent de ma vie

Si je suis un saint religieux adorateur, je serai un bon Supérieur et si je suis un saint, les autres le seront à l'exemple du roi.

Ils le seront parce que je leur communiquerai ma grâce et cet esprit qui en est le lien. Ils le seront parce qu'alors ils estimeront, ils aimeront leur règle vivante.

Dieu nous bénira tous, de cette bénédiction d'Abraham fidèle « par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre » [Gn 22,18]. L'arbre est selon sa racine. Donc si je suis un saint, la Société vivra. Non que je sois sa vie ; c'est Notre Seigneur, c'est l'Église. Mais, dans l'ordre de la Providence, je suis là cette condition de vie, le peuple sera comme le pasteur.

Mais hélas ! si je ne suis pas un saint, je suis un démon pour mes frères, un satan, puisque je ne les édifie pas, au contraire, que par mon exemple, je les malédifie et les porte au relâchement, à la dissipation, à la tiédeur, au peu d'estime des règles. Et alors, c'est la maladie, l'agonie, la mort de la piété. Et si l'on n'est pas pieux dans notre vocation, si l'on ne goûte pas Dieu, son bon service, sa sainte présence, au moins de temps en temps, on est comme perdu.

Oh ! mon âme, eh quoi ! elle mourrait cette Société pour laquelle tu as tout quitté, tout sacrifié, pour laquelle Dieu a fait tant de miracles ? Je les laisserais mourir de faim, ces pauvres enfants ? Et cela, pour qui et pourquoi ? Qui vaut la divine Eucharistie ?

Oh non ! ô mon Dieu ! Elle vivra. Ils vivront et je deviendrai, avec votre grâce, ce que je dois être ! Marie, ma bonne Mère, achevez ce que vous avez commencé.

Mais comment devenir un saint ?
1° En faisant du bien de la Société la loi de ma vie ;
2° En faisant de sa fin le cercle de ma vie ;
3° En ne voyant dans la Société que le service de Notre Seigneur Jésus-Christ, par cette personne morale composée de chacun de ses membres.

Ainsi, je ne dois pas aimer la Société en elle-même, comme œuvre, comme corps, ses enfants comme des individualités – tout cela deviendrait une tentation pour moi – mais bien la Société de Jésus sacramentel, sa Société de service que je dois diriger, soutenir, perfectionner, comme un chef soutient et dirige ses soldats pour le service du prince à qui ils appartiennent, et pour le service, le combat, la victoire qu'il en attend.

C'est donc à leur éducation, à leurs vertus, à leur meilleur service que je dois m'appliquer. Le Roi m'honore et me paye. Les soldats ne sont pas à moi. Ils ne me doivent rien personnellement. Je n'ai pas de nom de personne pour eux, mais un nom d'office, de charge, de commandement au nom du grand Roi et pour sa gloire unique !

S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,76)

* Quand le Père Eymard emploie le mot ”Société”, il veut dire la congrégation du Saint-Sacrement dont il est le fondateur.

Prière de la communauté

ÂME DU CHRIST / ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo

ÂME DU CHRIST Âme du Christ, sanctifie-moi Corps du Christ, sauve-moi Sang du Christ, enivre-moi Eau du côté du Christ, lave-moi Passion du Christ, fortifie-moi Ô bon Jésus, exauce-moi Dans tes blessures, cache-moi Ne permets pas que je sois séparé de Toi De l'ennemi, défends-moi À ma mort, appelle-moi Ordonne-moi de venir à Toi Pour qu'avec tes saints je Te loue Dans les siècles des siècles Ainsi soit-il. Ancienne prière reprise par Saint Ignace de Loyola Prière finale des Exercices spirituels ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo – Ref/ Anima Christi, sanctifica me. Corpus Christi, salva me. Sanguis Christi, inebria me. Aqua lateris Christi, lava me. 1. Passio Christi, conforta me. O bone Jesu, exaudi me. Intra vulnera tua absconde. 2. Ne permittas a te me separari. Ab hoste maligno defende me. In hora mortis meae voca me. 3. Et iube me venire ad te, Ut cum Sanctis tuis laudem te. Per infinita saecula saeculorum.

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3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Saint Pierre-Julien Eymard – Prophète de l'Eucharistie

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