28e JOUR – Mercredi 22 février 1865 – 1re méditation – Serviteur
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
- 22e JOUR – Jeudi 16 février 1865 • 1re méditation – de fond • 3e méditation – Esprit de Notre Seigneur
- 23e JOUR – Vendredi 17 février 1865 • 1re méditation – Moyen de l'esprit de Jésus
• 2e méditation – Moyen de l'esprit de Jésus (suite) • 3e méditation – Esprit de Jésus par amour, quid ? - 24e JOUR – Samedi 18 février 1865 • 1re méditation – Jésus humble de cœur
• 2e méditation – Amende honorable • 3e méditation – Comment acquérir l'humilité de cœur ? - 25e JOUR – Dimanche 19 février • 1re méditation – Pauvreté de Jésus – 1° L'esprit
• Pauvreté de Jésus (suite) – 2° Mais pourquoi a-t-il choisi cet état si pauvre ?
• 2e méditation – Amende honorable : Sur les péchés commis contre la pauvreté religieuse • 3e méditation – Pauvreté d'esprit - 26e JOUR – Lundi 20 février 1865 • 1re méditation – Pauvreté spirituelle • 2e méditation – devant le très saint Sacrement exposé – aux Adoratrices • 3e méditation – Vocation eucharistique
- 27e JOUR – Mardi 21 février 1865 • 1re méditation – Service de Jésus-Christ • 3e méditation – Mon service eucharistique
28e JOUR
Mercredi 22 février 1865
1re méditation – Serviteur
Je dois être à Notre Seigneur comme il est à son Père, car c'est pour nous communiquer sa vie divine que le Verbe s'est fait chair.
Or, je vois que le Père céleste a donné à Notre Seigneur le titre de “serviteur”, servus meus, Is. 53 : « Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes » [Is 53,11].
Le Sauveur prend le titre de serviteur : « Je suis ton serviteur » [Ps 118,125].
Mais que fait un bon serviteur ? Trois choses :
– il se tient toujours près de son maître,
– il est promptement et affectueusement à toutes ses volontés,
– il ne travaille que pour la gloire de son maître.
Or Notre Seigneur a excellé en ces trois qualités de serviteur, comme homme :
1° Il était toujours près de son Père, avec son Père. Son esprit le contemplait sans cesse et adorait sa beauté. C'était la vision béatifique, hors le temps de sa Passion*. En effet, on voit dans les Évangiles Notre Seigneur s'adresser à son Père comme le voyant. Et le Père apparaît sur lui, et le Saint-Esprit. D'ailleurs Notre Seigneur dit deux choses qui le révèlent parfaitement :
– « Le Fils de l'homme ne peut rien faire de lui-même, qu'il ne le voie faire au Père » [cf. Jn 5,19]. Il regardait donc toujours son Père, afin de faire, de dire, de penser la même chose.
– La 2e : « Le Père demeurant en moi fait ses œuvres » [Jn 14,10]. Il y avait donc société entre le Père céleste et Notre Seigneur.
Le saint Évangile dit : « Il fut emmené au désert par l'Esprit » [cf. Mt 4,1]. Il était donc sous la direction du Saint-Esprit.
Eh bien ! voilà ma place, à côté de Notre Seigneur. C'est celle de l'ange adorateur et attendant les ordres de Dieu, – du serviteur, « comme les yeux des serviteurs vers les mains de leur maître, […] ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu » [cf. Ps 122,2].
Les serviteurs d'un roi sont près de sa personne et l'observent. C'est ce qu'ont fait tous les saints, « Marche en ma présence. – Et Hénok marcha avec Dieu » [Gn 17,1; Gn 5,22], Énoch et Noé – et les saints du Nouveau Testament. Donc, c'est possible et nécessaire.
Mais il n'en coûtait pas à l'âme de Notre Seigneur, de la très sainte Vierge, des anges, d'être avec Dieu ? C'est vrai. C'étaient des délices. Mais j'ai la grâce de Dieu.
Puis, c'est par le cœur qu'on demeure près de Notre Seigneur. Et le cœur ne souffre pas quand il aime, d'être dans la personne aimée.
Voilà ce qui me paraît, et m'est bien difficile, demeurer habituellement et tout moi-même près de Notre Seigneur.
Mon pauvre esprit entraîne si vite mon cœur. Puis, l'ancienne habitude de voltiger autour de tout, excepté d'une étude choisie ou d'une sympathie.
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,58a)
*Opinion de certains théologiens admise au 19e siècle, mais rejetée actuellement.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6