25e JOUR Dimanche 19 février – 1re méditation – Pauvreté de Jésus – 1° L'esprit
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
- 22e JOUR – Jeudi 16 février 1865 • 1re méditation – de fond• 3e méditation – Esprit de Notre Seigneur
- 23e JOUR – Vendredi 17 février 1865 • 1re méditation – Moyen de l'esprit de Jésus
• 2e méditation – Moyen de l'esprit de Jésus (suite)• 3e méditation – Esprit de Jésus par amour, quid ? - 24e JOUR – Samedi 18 février 1865 • 1re méditation – Jésus humble de cœur•
2e méditation – Amende honorable• 3e méditation – Comment acquérir l'humilité de cœur ?
25e JOUR
Dimanche 19 février
1re méditation – Pauvreté de Jésus
1° L'esprit…
1° L'esprit, la vertu, la vie de Jésus est un esprit, une vertu, une vie de pauvreté – et de pauvreté absolue et perpétuelle. J'ai médité cette pauvreté. J'ai vu le Verbe incarné l'épousant à Bethléem, et commençant par tout ce que la pauvreté a de plus humiliant, l'habitation des animaux, de plus rude, l'étable, la crèche, la paille, le froid, la nuit, hors de toute habitation, de tout secours.
Pour être plus pauvre, le Verbe incarné naît en voyage, et rejeté de tous à cause de la pauvreté de ses parents.
Puis, il va passer sa première enfance en Égypte. Là, ses parents seront encore plus pauvres et plus délaissés.
Enfin, il revient à Nazareth, y reste trente ans, dans l'exercice de la pauvreté :
– pauvre en sa demeure. Il suffit de voir Lorette*, et une partie de la maison était taillée dans le rocher ;
– pauvre dans l'ameublement, le plus strict nécessaire. Et ce nécessaire est le plus simple, le plus adapté à l'usage des pauvres. Il suffit de voir l'écuelle de bois de la très sainte Vierge à Lorette ;
– pauvres vêtements, de laine grossière, comme on le voit à Argenteuil, sa sainte Robe, – et le manteau de saint Joseph à Sainte-Anastasie à Rome, – et la grosse toile des langes de Notre Seigneur à Sainte-Marie-Majeure ;
– pauvre nourriture, fruit du travail d'un pauvre charpentier, – le pauvre nécessaire.
– extérieur pauvre, se regardant le dernier toujours et partout, prenant la dernière place à la synagogue, respectant et honorant tout le monde comme le font les pauvres, gardant le silence devant tous, écoutant humblement la loi de Dieu et les explications des Docteurs de la Loi, n'ayant jamais fait paraître, connaître sa science, sa sagesse, mais vivant de la vie commune à sa condition, et en ayant la forme et par conséquent l'oubli.
En tout ce qu'il faisait, cherchait pour lui, c'était toujours à avoir moins et le plus pauvre.
Dans sa vie évangélique, Jésus garde son même vêtement d'ouvrier, ses mêmes habitudes de vie,
– priant à genoux par terre,
– vivant de pain d'orge,
– souvent recevant l'aumône et l'invitation hospitalière que la Loi avait inspirée,
– voyageant comme les pauvres,
– ayant faim et soif.
– Sa pauvreté le rendait méprisable aux grands et aux scribes,
– et ne craignant pas de dire: « Malheur à vous, les riches ! » [Lc 6,24],
– ne voulant que des disciples, pauvres comme lui,
– leur ordonnant de n'avoir ni deux tuniques, ni des provisions, ni de l'argent, ni un bâton de défense, rien,
– mourant abandonné, et dépouillé même de ses vêtements, « et moi, ver [et non pas homme] » [Ps 21,7], étant enterré dans un sépulcre de charité.
– Puis, ressuscité, conservant avec ses apôtres son même extérieur de pauvreté.
– Et enfin au très saint Sacrement, portant l'état de pauvreté jusqu'à voiler la gloire de sa divinité, toute sa sainte humanité, à se dépouiller de toute liberté extérieure, de toute défense, de tout mouvement, de toute propriété, de tout acte extérieur. Il est là comme dans les entrailles de sa très sainte Mère, enveloppé des saintes Espèces, à la merci et à la charité des hommes pour lui donner la matière de son créateur, les objets nécessaires au culte.
Voilà la pauvreté de Jésus.
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,50a)
* Ce passage est révélateur du culte des reliques au 19e siècle, avec référence à Rome à la basilique Sainte-Marie-Majeure et à l'église Sainte-Anastasie au pied du Palatin, à Argenteuil (Val-d'Oise) près de Paris, et à Lorette. Cette mention de Lorette, avec la référence : « Il suffit de voir… », laisse penser que le P. Eymard s'y est rendu en pèlerinage. Mais quand ? En janvier 1859, lors de son voyage de retour, durant l'hiver ? Ou au mois de mai 1863 après l'approbation, entre le 11 et le 17 ? La question reste ouverte.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6