26e JOUR – Lu. 20 fév. (suite) – 3e méditation – Vocation eucharistique
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
- 22e JOUR – Jeudi 16 février 1865 • 1re méditation – de fond • 3e méditation – Esprit de Notre Seigneur
- 23e JOUR – Vendredi 17 février 1865 • 1re méditation – Moyen de l'esprit de Jésus
• 2e méditation – Moyen de l'esprit de Jésus (suite) • 3e méditation – Esprit de Jésus par amour, quid ? - 24e JOUR – Samedi 18 février 1865 • 1re méditation – Jésus humble de cœur
• 2e méditation – Amende honorable • 3e méditation – Comment acquérir l'humilité de cœur ? - 25e JOUR – Dimanche 19 février • 1re méditation – Pauvreté de Jésus – 1° L'esprit
• Pauvreté de Jésus (suite) – 2° Mais pourquoi a-t-il choisi cet état si pauvre ?
• 2e méditation – Amende honorable : Sur les péchés commis contre la pauvreté religieuse • 3e méditation – Pauvreté d'esprit - 26e JOUR – Lundi 20 février 1865 • 1re méditation – Pauvreté spirituelle • 2e méditation – devant le très saint Sacrement exposé – aux Adoratrices
3e méditation – Vocation eucharistique
Enfin, me voilà à ma grâce !
Comme ce désert a été long !
J'ai médité sur la miséricorde de Dieu
1° m'appelant à la vocation eucharistique,
1. malgré mon indignité – « C'est un grand péché que j'ai commis » [1Ch 21,8]. J'ai été et je suis coupable du péché que Dieu a le plus en horreur : l'orgueil de vanité ;
2. malgré ma pauvreté. Je ne lui ai rien apporté d'honorable, d'acquis, de vertu, de mérites ! Au contraire, je lui ai apporté un corps débile, un esprit léger et faible, un pauvre cœur qui l'aime, hélas ! pour sa propre vanité et satisfaction ;
3. malgré mes infirmités spirituelles, qui devaient durer si longtemps et qu'il connaissait. Oui, « Dieu a choisi ce qu'il y a », en moi, « de faible, de fou, ce qui est sans naissance et ce que l'on méprise, ce qui n'est pas » [cf. 1Co 1,27-28].
Assurément, entre tous les saints choisis de Dieu pour son œuvre, il n'y en a pas de semblables dans l'origine, dans les études, dans le succès contre nature. Mais est-ce donc que je ne dois pas être saint, puisque l'Eucharistie est le très saint Sacrement ? Oh oui ! je le veux ! avec la grâce de Dieu !
2° Comment Dieu m'a-t-il appelé ? et amené jusqu'à ses pieds ?
1. par lui-même. Avec quelle douceur et quelle force ne m'a-t-il pas invité, attiré, enlevé, pendant quatre ans d'attente !
2. par l'autorité : Père Alphonse, Père Touche, Père Colin* : voilà pour ma grâce.
Pour l'œuvre : le Saint-Père deux fois, par le Père Jandel et le Père Touche, les trois évêques de Paris**. La Société consentant à cette retraite et à sa décision.
3. Comment m'a-t-il amené à ses pieds ? Il m'a gardé dans la maison de retraite. Je ne l'ai pas cherché. Il nous a fait offrir par l'archevêché celle que nous occupons. Il a donné tous les fonds et plus. Il a commencé avec douceur, honneur et puissance.
Il nous a donné l'exposition selon nos forces, et le jeudi saint selon son amour et tous nos désirs, l'exposition perpétuelle, et cela malgré tout et tous.
Depuis, le feu ne s'est pas éteint. Notre Seigneur n'a rien perdu à la sortie des infidèles ou des indignes.
En peu de temps, il nous fait louer par le Saint-Père, le 5 janvier 1859, et approuver le 8 mai 1863. Sept ans depuis sa fondation.
Est-ce là l'œuvre de Dieu ! Oui, oui, l'homme n' y a rien mis, rien fait.
« Voici le jour que fit le Seigneur » [Ps 117,24].
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,55)
*Père Alphonse : provincial des Capucins de France. – Jean-Joseph Touche (1794-?), prêtre du diocèse de Digne, puis Oblat de Marie Immaculée (1819-1832), puis missionnaire. – Jean-Claude Colin (1790-1875), fondateur et premier supérieur général des Maristes.
**Alexandre Jandel (1810-1872), maître général des dominicains. – Les “trois évêques de Paris” sont Mgr Marie-Dominique Sibour (1792-1857), archevêque de Paris, son auxiliaire et cousin Mgr Léon-François Sibour (1807-1864) et Mgr François de La Bouillerie (1810-1882), évêque de Carcassonne.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6