Les stigmates de Marthe Robin
Marthe Robin était une mystique catholique française, déclarée vénérable en novembre 2014. Fondatrice des Foyers de charité, elle est connue pour avoir reçu les stigmates du Christ et avoir vécu le miracle d’inédie une grande partie de sa vie.
D’autres grands saints ont reçu les stigmates de Jésus, comme saint François d’Assise, saint Padre Pio ou sainte Catherine de Sienne.
Courte biographie de Marthe Robin
Marthe Robin est née le 13 mars 1902 à Châteauneuf-de-Galaure, dans la Drôme. Très jeune, elle développe une relation forte avec le Christ et la Sainte Vierge Marie. Elle prie régulièrement le chapelet. À seize ans, elle tombe gravement malade et reste alitée deux ans. Elle comprend rapidement qu’elle ne guérira probablement jamais et ne peut pas aspirer à une vie “normale”. La maladie (on découvrira plus tard que c’était probablement une encéphalite) progresse jusqu’à ses vingt-six ans, puis se stabilise quelque peu. Ces dix années font énormément souffrir Marthe.
Pendant sa vie, elle reçoit le don de prophéties, et celui de conseil et ne se nourrit que de l’Eucharistie.
En 1934, Marthe demande que soit fondée à Châteauneuf une école pour les petites filles. En 1936, après une rencontre marquante avec le père Finet, l’œuvre des Foyers de Charité va voir le jour. Malgré ces fondations, Marthe ne quitte jamais sa chambre, encore bien trop faible. Elle rend son âme au Seigneur le 6 février 1981, à soixante-dix-neuf ans.
Les stigmates de Marthe Robin
Le 2 octobre 1930, Marthe revit pour la première fois la Passion du Christ. À partir de ce jour, cela se produit chaque vendredi, jusqu’à sa mort en 1981. Elle reçoit les stigmates du Sauveur ce jour-là, à ses mains et à ses pieds, d’abord de façon invisible. Ils deviendront visibles ensuite.
Le père spirituel de Marthe a autorisé que des visiteurs assistent à la passion de la malade. Grâce à cela, un grand nombre de témoignages existent, ce qui rend ces évènements assez indiscutables.
L’avis de la médecine
Le 14 avril 1942, deux médecins, le professeur Dechaume et le docteur Ricard (qui ont été choisis par l’évêque de Valence, Mgr Camille Pic) examinent Marthe Robin pour juger de l’authenticité de ses stigmates. À l'issue de cet examen, ils rédigent un rapport de trente-cinq pages et affirment alors “la réalité des stigmates sanglants”, sans avoir trouvé “la moindre lésion qui pût expliquer la provenance de sang”. Ils rejettent, tous les deux, “l’origine hystérique [...] des symptômes observés”.
Toutefois, l’historien et spécialiste des phénomènes mystiques, Joachim Bouflet constate que ces observations médicales ne correspondent pas à ce qui est décrit chez des mystiques stigmatisés, dans la mesure où les stigmates de Marthe sont des tâches de sang et non des plaies.
Ce sont les deux médecins qui ont ausculté Marthe qui posent le diagnostic de sa maladie : encéphalite léthargique, aussi appelée maladie de von Economo-Cruchet (neurologue autrichien).
Un examen complémentaire afin d’étudier l’apparition des stigmates et de vérifier l’inédie de Marthe, sous contrôle de “quatre infirmières, deux religieuses et deux civiles, qui se relaieraient jour et nuit pendant quatre semaines continues sans la quitter une minute” avait été prévu en octobre 1942 mais avait finalement été annulé, en raison de l’invasion nazie de la zone libre.
En janvier 1981, d’autres examens ont ensuite été prévus par l’évêque de Valence, Mgr Didier-Léon Marchand, pour le printemps et acceptés par Marthe. Hélas, elle meurt entre-temps.
L’avis de l’Église
Une enquête diocésaine a été ouverte le 2 février 1988, à la demande de Mgr Marchand et de Mgr Bouvier.
Elle a été confiée à plusieurs experts, dont le théologien Conrad de Meester, carmes déchaux et spécialiste des grandes femmes mystiques du XXème dont sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix et sainte Élisabeth de la Trinité. Il a contribué aux investigations à partir des écrits de Marthe Robin, soit quatre mille pages dactylographiées.
Certains experts ont évoqué une pathologie psychique, comme Gonzague Mottet qui avait conclu, dans sa thèse sur le cas de Marthe Robin, à “une pathologie de type hystérique”. Toutefois, ce dernier explique qu’il n’exclut pas “la sincérité du sentiment religieux”.
Au contraire, Thierry Montaut, dans sa thèse de médecine soutenue en 1989, ne conclut pas à un diagnostic de troubles hystériques mais plutôt à une crise de mysticisme, voire potentiellement une psychose, qui serait la conséquence de l’encéphalite avérée de Marthe.
À cela s’ajoute l’expertise du neuropsychiatre, André Cuvelier, qui explique dans deux études datées de 1987 et 1992“un psychisme très particulier, avec des états de conscience modifiés, très sensibles à la suggestion, présentant peut-être des personnalités multiples”. Cela nuance les propos de ses confrères médecins ne parlant que d’hystérie.
Enfin, en 1989, Conrad de Meester remet un rapport circonstancié à Rome. Il y démontre et dénonce, selon lui, une fraude organisée par Marthe Robin, pendant cinquante ans. Jusqu’à sa mort en 2019, il tâche d’essayer de comprendre l’imposture de Marthe Robin pour que soit rétablie “l’exigence évangélique de la vérité”. Il est allé jusqu’à écrire un ouvrage intitulé La fraude mystique de Marthe Robin dans lequel il avance ses théories et donne ses preuves : “C’est pourquoi à mon sens, de la fraude mystique de Marthe Robin, il n’y a rien à proprement parler, non seulement à vénérer, mais à conserver”, peut-on y lire. Ce livre a été publié après sa mort, en octobre 2020, par les Éditions du Cerf.
Malgré tout cela, le Vatican n’a pas retenu les arguments de Conrad de Meester puisqu’en 2014 “l’héroïcité des vertus” de Marthe a été reconnue. De plus, la mystique a été reconnue “vénérable” par le pape François, ce qui est la première étape avant une béatification et une canonisation.
Il semble également important d’apporter une certaine nuance à toutes ces expertises menées par des médecins en citant Sophie Guex, membre du Foyer de Charité, qui rappelle avant tout le reste le message d’espérance laissé par Marthe Robin : "quand on souffre, vous pensez qu'on passe son énergie à échafauder des plans pour tromper les personnes ? Son énergie, Marthe Robin l'a passée à autre chose, elle a choisi de rayonner le Bien auprès des personnes qui venaient auprès d'elle et c'est ce que des centaines de témoignages ont attesté."
Prière récitée par Marthe Robin chaque vendredi
“Mon Dieu, allumez le feu de votre charité dans tous les cœurs, sur toute la terre. Répandez partout le grand souffle de votre esprit d’amour et le cœur de tous les hommes et toute la terre seront renouvelés et changés. Ô mon Dieu, répandez à flots les grâces infinies de votre rédemption sur le monde tout entier. Renouvelez tout, ô mon Dieu, dans votre amour, ressuscitez tout dans votre sang divin. Ramenez tous les hommes et toutes choses à la vérité, à la lumière, à la vie divine.”
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- avec les Missions Etrangères de Paris.
- https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/la-stigmatisee-de-la-drome-marthe-robin-etait-elle-une-imposture-1602101079
- https://www.martherobin.com/sa-vie/une-grande-mystique-francaise/
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-vif-de-l-histoire/les-stigmatises-au-supplice-du-gril-1153685

