47e JOUR – Lundi 13 mars 1865 – 3e méditation – Douceur eucharistique
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
- 4e Semaine : Jeudi 16 février – Mercredi 22 février 1865
- 5e Semaine : Jeudi 23 février – Mercredi des Cendres, 1er mars 1865
- 6e Semaine : Jeudi 2 mars – Mercredi 8 mars 1865
- 43e JOUR : Jeudi 9 mars 1865 • 1re méditation – Pauvreté de Notre Seigneur – religieux • 2e méditation – Tempête
- 44e JOUR : Vendredi 10 mars 1865 • 1re méditation – Raison de la sainte pauvreté
• 2e méditation – Même sujet – vertu - 45e JOUR : Samedi 11 mars 1865 • 1re méditation – Très sainte Vierge
• 2e méditation – Soumission • 3e méditation – Jésus maître - 46e JOUR : Dimanche 12 mars 1865 • 1re & 2e méditations – Douceur intérieure de Notre Seigneur • 3e méditation – Douceur extérieure de Notre Seigneur
- 47e JOUR : Lundi 13 mars 1865 •1ère méditation – Douceur du silence de Jésus
• 2e méditation – Moyens de cette vertu
47e JOUR
Lundi 13 mars 1865
3e méditation – Douceur eucharistique
1° J'ai médité sur la douceur de Notre Seigneur en son divin Sacrement:
– sa bonté à recevoir tout le monde, grands et petits, riches et pauvres, enfants et hommes,
– son affabilité à se mettre à la portée de chacun, des enfants, des ignorants, etc.
– sa patience à les écouter tous et tant qu'ils veulent, et sur toutes leurs misères,
– la bonté de sa communion, se donnant à chacun selon son état, et venant avec joie en tous, pourvu qu'il y trouve la vie de grâce et un petit sentiment de dévotion, de bons désirs, de respect au moins, et donnant à chacun la grâce qu'il peut porter, et lui laissant un don de paix et d'amour de passage.
"Parce que tu es, Seigneur, bonté et douceur, plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent" [cf. Ps 85,5].
2° Mais quelle patiente et miséricordieuse douceur de Jésus envers ceux qui l'oublient: il les attend, ceux qui ne le respectent même pas en son état sacramentel. Il ne réclame pas contre ceux qui l'offensent, il ne menace pas ceux qui l'outragent, le vendent, le crucifient par leurs sacrilèges, il ne les punit pas, et il répète: "Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font" [Lc 23,34].
Oh! quelle surprise, quel étonnement, quelle épouvante, quel désespoir quand, à la mort, l'âme ingrate verra son Sauveur sortir de la divine hostie, ou plutôt déchirer ce voile sacramentel, et dire: “C'est moi, mais juge, mais juge aussi sévère que j'ai été bon!” Non, la reconnaissance de Joseph, prince d'Égypte, par ses frères qui l'avaient si indignement trahi, n'a rien de comparable. Joseph restait leur bon frère. Il les embrassait, les rassurait. Mais après la mort, Jésus sera le souverain Juge, plein de majesté, terrible dans sa justice pour celui que l'amour n'a pu toucher en cette vie.
Ô mon Dieu, moi qui vous crois, qui vous suis consacré, je voudrais me fondre d'amour ou me confondre de honte et de douleur.
Oh! oui, pour être doux, je regarderai l'Eucharistie. Je mangerai cette divine manne pour avoir une abondance de suavité, de douceur, pour faire ma provision du jour, car j'en ai tant besoin.
S. Pierre-Julien Eymard (NR 44,101)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6