“Certo è Vero !” : ce que dit Padre Pio sur les apparitions de Garabandal

Padre Pio (1887-1968), grand saint mystique et thaumaturge était convaincu de l’authenticité des apparitions de Garabandal. Ces apparitions de Notre Dame du Carmel se sont déroulées entre 1961 et 1965 en Espagne. Quatre fillettes : Conchita, Mari Loli, Mari Cruz et Jacinta ont affirmé avoir vu saint Michel archange et la Vierge Marie. Elles ont reçu de saint Michel deux messages pour le monde et la Sainte Vierge leur a annoncé trois événements à venir pour l’humanité. Saint Padre Pio entretenait une relation épistolaire avec les voyantes de Garabandal et à rencontré Conchita Gonzalez dans son couvent de San Giovanni Rotondo. Retrouvez aussi sur Hozana ce que sont devenues Conchita et les autres fillettes de Garabandal. 

 

Que pensait Padre Pio des apparitions de Garabandal ?

Lettre de saint Padre Pio aux voyantes de Garabandal

En 1962, une mystérieuse lettre non signée est adressée aux quatre jeunes voyantes de Garabandal. Rédigée en italien et datée du 3 mars 1962, la lettre est ouverte par Conchita et traduite par un séminariste de Bilbao présent au moment des faits : Félix Lopez. L’identité de l’expéditeur ne tarde pas à être découverte, il s’agit du père Pio de Pietrelcina. Voici le contenu de la lettre : 

“Chers enfants, à neuf heures du matin, la Sainte Vierge m'a dit de vous dire:" Oh filles bienheureuses de Saint-Sébastien de Garabandal ! Je promets que je serai avec vous jusqu'à la fin des temps et que vous serez avec moi à la fin du monde. Et puis, unies à moi dans la gloire du paradis. " Je vous envoie une copie du saint chapelet de Fatima, que la Vierge m'a ordonné de vous envoyer. Ce chapelet a été dicté par la Sainte Vierge et doit être propagé pour le salut des pécheurs et la préservation de l’humanité des pires punitions dont le Bon Dieu nous menace. Je ne vous donne qu'un conseil : priez et priez, car le monde est au début de la perdition. Ils ne croient pas en vous, ni en vos conversations avec la Dame blanche ... Ils croiront quand il sera trop tard”.

Témoignage de Conchita au sujet de la lettre de Padre Pio

Le journal de Garabandal rapporte une interview de Conchita ayant eu lieu en février 1975. La jeune fille y raconte son impression à la réception de la lettre :

“J'ai été surprise de ce qu'il a dit et, comme cela venait sans signature, je l'ai gardé dans ma poche jusqu'au moment de l'apparition. Lorsque notre Sainte Mère est apparue, je lui ai montré la lettre et lui ai demandé de qui elle était. Notre Sainte Mère a répondu que cela venait de Padre Pio. Je ne savais pas alors qui était le père Pio et il ne m’est pas venu à l’esprit de demander plus. Après l’apparition, nous avons commenté la lettre. Ensuite, un séminariste qui était là (Félix López) m'a expliqué qui était le père Pio et où il vivait. Je lui ai écrit pour lui dire que, lorsqu'il viendrait dans mon pays, j’aimerais beaucoup le voir ... Il a répondu par une brève lettre dans laquelle il disait : "Penses-tu que je puisse sortir et entrer par les cheminées ?" Quand j'avais douze ans, je n'avais aucune idée de ce qu'un monastère pouvait être. "

–"Est-ce que vous gardez ces deux lettres ?"

“Oui”.

 

Padre Pio et la voyante Conchita

Rencontre à San Giovanni Rotondo

En 1966, le sous-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ottaviani se montre désireux de rencontrer Conchita à Rome. La jeune fille entreprend le voyage accompagnée de sa mère Aniceta, du père Luis J. Luna (curé de la paroisse de Garabandal l’été précédent) et de la princesse d’Espagne, Cecilia de Bourbon-Parme. A l’occasion de ce voyage en Italie, il est proposé à Conchita de se rendre au couvent de San Giovanni Rotondo pour y rencontrer Padre Pio. Conchita raconte leur rencontre : “A notre arrivée, nous avons été conduits à une petite chambre, une cellule, qui avait un lit, une chaise et une petite table ... Je me souviens que j’avais le crucifix embrassé par Notre-Dame, et que j'ai dit au père Pio : «c'est la Croix embrassée par la Sainte Vierge. Voulez-vous l'embrasser ? Le père Pie prit alors le Christ et le plaça dans la paume de sa main gauche, sur la stigmate. Puis il prit ma main, qu'il plaça sur le crucifix ... bénit ma main et la Croix ... pendant qu’il me parlait.”

Autres faits importants

Dans son journal, Conchita cite le Padre Pio, elle annonce que selon l’apparition, il verra lui aussi le miracle de là où il est. Pourtant Padre Pio meurt en 1968 laissant Conchita perplexe. Un mois plus tard, le 16 octobre 1968, la jeune femme reçoit un télégramme alors qu’elle est à Lourdes. Il s’agit d’une lettre dictée par Padre Pio adressée à  Conchita seule et datée du 22 août 1968 : “Pour Conchita, Père Pio à dit : Je prie la Sainte Vierge de la réconforter et de la guider vers la sainteté. Je la bénis de tout mon cœur.” En ce lieu Conchita rencontre également le père franciscain Bernardino Cennamo, chargé par Padre Pio de donner à Conchita le voile qui recouvrirait son visage à sa mort. La jeune femme en profite pour demander au père Cennamo : “Pourquoi la Vierge m'a-t-elle dit que le père Pio allait voir le miracle si il est mort ?” Le père lui répond : “Il a vu le miracle avant sa mort. Il me l'a dit lui-même.”

Témoignage concernant la position de Padre Pio vis-à-vis de Garabandal

Plusieurs personnes ont témoigné avoir été dirigés vers Garabandal par le saint Padre Pio. C’est le cas du français Joachim Bouflet, docteur et professeur de philosophie à l'Université de Paris Sorbonne et consultant de la Congrégation pour les causes des saints à Rome. Le 23 août 1968, Joachim Bouflet se confessa au Padre Pio. A l’issue de la confession, le père lui dit : “Priez la Madone, consacrez-vous à la Vierge du Carmel qui est apparue à Garabandal”. Devant la mine surprise de l’homme, Padre Pio insista : “Consacrez-vous à la Vierge du Carmel qui est apparue à Garabandal”. Etonné, Joachim Bouflet interrogea : “les apparitions de Garabandal...? Alors c'est vrai?” Ce à quoi le capucin répondit vivement et chaleureusement : “Certo è Vero !” : “Bien sûr que c'est vrai !”.

 

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