Médaille de saint Benoît : signification, bienfaits, prière

La médaille de saint Benoît est une médaille qui est utilisée spécifiquement comme protection contre le Mal, elle est dotée d’un puissant pouvoir d’exorcisme et de libération contre les influences démoniaques. Loin de toute superstition, c’est un sacramental reconnu par l’Eglise Catholique. Elle est aujourd’hui l’une des médailles les plus populaires après la médaille miraculeuse. 

Histoire de la médaille de saint Benoît

Saint Benoît (480-547) est le fondateur du monachisme dans la forme qu’on lui connaît toujours aujourd’hui. Il avait l’habitude de prononcer des paroles d’exorcisme pour chasser les démons invoquant le Très Saint Nom de Jésus et la Sainte Croix. Ce sont les initiales de ces puissantes paroles qui sont inscrites sur la médaille qui porte son nom. D’innombrables prodiges ont été opérés par la médaille qui est au cours des siècles de plus en plus répandue et vénérée par les fidèles. Pourtant, sa pleine signification est restée mystérieuse pendant de nombreuses années. Ce n’est qu'en 1647 que le mystère s'éclaircit lorsque l’on retrouve, dans l’abbaye de Metten en Bavière, un manuscrit datant de 1415 qui fait mention de la médaille et en explique les symboles.

Le 12 mars 1742, le pape Benoît XIV approuve la médaille et lui confère des indulgences et des bénédictions extraordinaires. 

La forme la plus répandue de la médaille est celle "du jubilé", elle a été frappée sur décision du Mont Cassin en 1880 pour le 1400e anniversaire de la naissance de saint Benoît.

Signification de la médaille de saint Benoît

L’avers de la médaille

Sur l’une des faces de la médaille on trouve l’effigie de saint Benoît. Il porte la "coule" bénédictine, tient de la main droite la croix comme une arme de défense et de l'autre un parchemin ou un livre, qui est la Règle de l'Ordre. A la droite du saint, un oiseau porte un morceau de pain dans son bec et à sa gauche, un serpent s'échappe d'une coupe brisée. Ces deux motifs se rapportent à des épisodes de la vie de saint Benoît. Le premier fait historique est celui du corbeau qui s’empara d’un morceau de pain que les pères s'apprêtaient à manger, l’oiseau mourut aussitôt car le pain était empoisonné. Le second fait rapporté dans le deuxième livre des "Dialogues" de saint Grégoire Le Grand est un miracle : saint Benoît brandit la croix à une personne qui lui apportait un breuvage, immédiatement la coupe éclata en morceaux car le vin qu’elle contenait était empoisonné un poison. 

Sur le pourtour de cette face, on lit cette inscription : Eius in obitu nro praesentia muniamur, ce qui signifie : Dans notre mort, que nous soyons secourus par sa présence.

L’envers de la médaille

Sur l’autre face on voit la croix de saint Benoît au centre, et disposés dans et autour de la croix les nombreux acronymes des paroles de conjuration contre le mal : 

• C S P B : « Crux Sancti Patris Benedicti » : Croix du saint Père Benoît.
• C S S M L : « Crux Sacra Sit Mihi Lux » : Que la sainte croix soit ma lumière.
• N D S M D : « Non Draco Sit Mihi Dux » : Que le dragon ne soit pas mon guide.
• V R S N S M V : « Vade Retro Satana, Numquam Suade Mihi Vana » : Retire toi satan, ne me conseille jamais tes vanités.
• S M Q L I V B : « Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venena Bibas » : Les breuvages que tu offres c’est le mal, bois toi-même tes poisons.

Au sommet de cette face on peut lire PAX c’est-à-dire Paix, c’est la devise de la communauté de saint Benoît au mont Cassin. Parfois, dans la version la plus ancienne, on trouve à la place, IHS (Jésus Sauveur des hommes), dans ce cas, le mot Pax est inscrit en bas. 

Bienfaits et protection apportés par la médaille de saint Benoît

Il est essentiel de bien comprendre que la puissance de la médaille est celle de Jésus lui-même et qu’Il dispense à travers ce sacramental qui doit être béni par un prêtre. La médaille en tant que telle n’a pas de pouvoir, elle est un intermédiaire. C’est le Christ qui est la force de protection contre le Mal. De plus, c'est par une foi ferme et une confiance entière que l’on obtient les grâces du Ciel comme nous le rappellent l’Evangile et l’enseignement de l’Eglise. 

Selon le Dictionnaire des Connaissances Religieuses, voici les bienfaits qu’apporte la médaille :  

“La médaille de Saint Benoît soustrait à l'influence des maléfices et autres opérations diaboliques, neutralise l'effet du poison, délivre de la peste, rend la santé à ceux qui souffrent des maladies calculeuses, des points de côté, de l'épilepsie, etc.

Elle est d'un grand secours pour obtenir une heureuse délivrance, apaise les mourants, protège contre la foudre et les tempêtes, offre un remède efficace aux animaux empoisonnés ou ensorcelés, et se révèle un préservatif merveilleux contre les tentations.” 

Prière de protection contre le mal à saint Benoît

“Ô glorieux saint Benoît, abbé fervent et exemplaire, mon grand et aimable protecteur, -et combien viendront Te supplier-, garde toute influence maléfique loin de moi, tout le mal et l'ennemi.

Libère-moi des dangers de l'âme et du corps.

Intercède pour moi auprès du Seigneur pour soulager ma souffrance et les difficultés que je traverse.

Mets de côté, condamne et rejette, par la puissante intercession de la Croix, toute personne malveillante et toute malveillance qui peuvent être dirigées contre moi, contre ma famille, mes proches et mes amis. 

Protège-moi de la colère, de la haine, de la jalousie et du ressentiment, des mauvaises langues et de la diffamation : ne les laisse pas m'attaquer physiquement ou mentalement. 

Eloigne de moi toute personne qui voudrait me faire du mal dans ma vie quotidienne, au travail, en amour, à la maison. 

Délivre-moi de tout mal et de toute perversité, surtout de ce mal qui me préoccupe [le nommer]. 

Je Te demande en toute confiance et sûr(e) de Ta bonté de m'accorder Ton aimable intercession. 

Glorieux saint Benoît, par ton pouvoir illimité sur les puissances nuisibles, protège-moi et défends-moi de tout mal. Aide-moi à avoir confiance en l'Amour de Dieu pour atteindre la perfection de ma vie chrétienne, pour la santé de mon corps, de mon esprit et de mon âme. Amen.”

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