Puissance de l'adoration perpétuelle
Suite de la prédication du Triduum du Saint Sacrement de Miracle que le Père Eymard donna les 26-28 juillet 1858.
Cette prédication comporte 30 paragraphes intitulés (PO 20). Les 13 premiers ont été publiés lors de la Neuvaine eucharistique (25 juillet - 2 août 2018) dont vous trouverez les liens dans la récapitulation.
Précédents chapitres :
- 26 septembre 2018 :
Triomphe de Jésus-Christ par l'Eucharistie
La vérité triomphe par l'Eucharistie
- 3 octobre 2018
La vérité triomphe par l'Eucharistie (suite)
- 10 octobre 2018
La sainteté triomphe dans l'Eucharistie
- 17 octobre 2018
Instructions – Méditations : De l'adoration
- 24 octobre 2018
- 31 octobre 2018
De l'adoration : Associez-vous
Puissance de l'adoration perpétuelle
Et puis, mes frères, que de conversions s'obtiennent par cette adoration perpétuelle ! L'exemple souvent encourage. Laissez-moi donc vous conter un fait bien touchant arrivé récemment à Paris. Il était 10 heures du soir ; les quatorze nommés pour la nuit se rendaient à leur adoration. Chemin faisant, l'un d'eux est accosté par un de ses amis, jeune homme d'esprit, de talent, mais ayant quitté la douce voie de Dieu : “Où vas-tu, lui dit-il ? – À Saint-Étienne-du-Mont. – À l'église, si tard ; pour quoi faire ? – Notre heure d'adoration. Viens-tu avec nous ? – Moi ! Tu sais bien que je ne veux plus prier Dieu jusqu'à ce que je me sois vengé de mon beau-frère. – Mais, mon ami, avec de tels sentiments, comment récites-tu le Pater ? – Je ne le dis plus. – Et le ciel qui ne s'ouvre qu'à ceux qui n'ont plus de haine pour leurs frères ? – Je n'y crois pas. – Eh bien soit ; tu ne crois pas au ciel, tu ne veux plus prier, mais au moins viens avec nous, tu ne prieras pas, tu resteras avec nous une demi-heure, un quart d'heure seulement si tu le désires. – Non, non ; tu me ferais me confesser, et je ne le veux pas. – Qui donc te parle de confession ? Vraiment tu me scandalises ! Me refuser de m'accompagner pour un quart d'heure ! Un mardi gras, tu t'es amusé tout le jour, et pour un instant que je te demande, tu me refuses !” Enfin, pressé par son ami, notre indifférent cède ; on l'installe sur le prie-Dieu et on lui donne la première heure de 10 à 11 afin de ne pas le retenir trop longtemps dans l'église. Son ami, resté derrière lui, remarque l'impossibilité qu'il éprouve d'abord à prier ; bientôt cependant, sa tête s'abaisse dans ses mains, peu après il essuie furtivement quelques larmes, et une demi-heure ne s'était pas écoulée qu'il quitte le prie-Dieu : “Mène-moi au prêtre, dit-il au jeune homme, je veux me confesser. – Est-ce sérieux ? Qui donc t'a parlé de te confesser ? – Personne, ami ; mais j'ai vu cette hostie, elle m'a terrassé ; c'en est fait, je suis à Dieu.” Et depuis lors la vengeance du beau-frère est oubliée, notre jeune homme mène à Paris une vie exemplaire.
Le voyez-vous, mes frères, le pouvoir de l'adoration perpétuelle ? Oh ! que de fois à Toulon j'ai vu ces bons marins, plus durs que leurs vaisseaux, fondre en larmes au pied du saint Sacrement ! Faites donc adoration ; unissez-vous pour recruter des adorateurs ; une seule personne suffit pour incendier un pays : Sainte Catherine de Sienne, du fond de sa cellule, a converti l'Italie. Implorez donc miséricorde ! Apprenez de tout votre cœur à puiser à pleines mains dans ces flots d'amour que verse Notre Seigneur au saint Sacrement ! Formez à Jésus-Christ une cour d'adoration perpétuelle et Dieu vous bénira ! Ainsi soit-il !
S. Pierre-Julien Eymard (PO 20,21)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6