Instructions – Méditations : De l'adoration (suite)
Suite de la prédication du Triduum du Saint Sacrement de Miracle que le Père Eymard donna les 26-28 juillet 1858.
Cette prédication comporte 30 paragraphes intitulés (PO 20). Les 13 premiers ont été publiés lors de la Neuvaine eucharistique (25 juillet - 2 août 2018) dont vous trouverez les liens dans la récapitulation.
Précédents chapitres :
- 26 septembre 2018 :
Triomphe de Jésus-Christ par l'Eucharistie
La vérité triomphe par l'Eucharistie
- 3 octobre 2018
La vérité triomphe par l'Eucharistie (suite)
- 10 octobre 2018
La sainteté triomphe dans l'Eucharistie
- 17 octobre 2018
Instructions – Méditations : De l'adoration
De l'adoration (suite)
Quand Dieu introduit son Fils sur la terre, les anges, du haut du ciel, l'adorent et convoquent les hommes à l'adoration ; ici aussi les anges sont au tabernacle, toute la cour céleste est là en admiration devant la bonté, l'amour de Jésus-Christ. Oh ! si vous pouviez voir toute la splendeur de cette cour, vous vous anéantiriez ! Quel bonheur qu'il y ait des anges pour veiller au tabernacle ! On encombre les rues, les antichambres des rois, les théâtres, mais ici, quelle solitude !
Ah ! mes frères, je souffre de devoir vous le dire, mais mon cœur a pleuré quand, en entrant dans votre capitale, j'ai trouvé les églises fermées : quel scandale pour vous ! On m'appelle pour venir prêcher l'adoration, et que vous servira ma parole, vos portes vous empêchent d'approcher du tabernacle ! Vos églises ressemblent plutôt à des prisons qu'à des temples ! Oh ! à Paris, nous n'avons pas si peur des voleurs ! Du reste, si vos temples sont fermés, la faute en est à vous : c'est que vous avez manqué de foi ; la première fois qu'on a fermé vos églises, il fallait en briser les portes !
Adorer, c'est mettre aux pieds de Notre Seigneur votre bonne volonté, votre cœur ; adorer, c'est l'exaltation de Notre Seigneur ; adorons-le donc en détail.
L'adoration, c'est l'exercice naturel de l'homme. En adorant, on soumet son esprit devant Jésus-Christ ; on prend son cœur, on l'ouvre, on l'enchaîne à celui de Notre Seigneur ; on place ce petit cœur dans le grand foyer de l'amour d'un Dieu pour y être tout embrasé, tout consumé du feu de l'amour.
Mais dans cet exercice de l'adoration, tout en nous doit participer : l'esprit, le cœur seuls ne suffisent pas, le corps aussi doit joindre son adoration. L'adoration du corps, c'est la bonne tenue, la convenance du maintien : les yeux, les bras, tout doit témoigner du respect qu'on éprouve ; c'est là ce qu'exige la simple politesse ; ce qu'on ne se permettrait pas dans un salon, devant des hommes nos semblables, on se le permet devant Dieu ! Oh ! que le cœur souffre de voir parfois tant de nonchalance dans le maintien au pied du tabernacle ! Ce manque de respect, c'est ce qui annonce le manque de foi, l'approche des révolutions ; le manque de respect, c'est la plaie de notre siècle ! Oh ! qu'elles étaient belles les anciennes familles qui avaient la religion du respect, chez qui le père était considéré comme le Dieu de la maison, la mère comme l'ange de bonté !
S. Pierre-Julien Eymard (PO 20,19)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6