53e JOUR/65 – Dimanche 19 mars 1865 – 1re méditation – Saint Joseph (a)
Nous entrons dans les jours décisifs de la Grande retraite de Rome. Le Vœu de la personnalité approche, le 21 mars 1865, summum de la spiritualité eucharistique eymardienne…
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
• Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier :
Saint Paul – Rome Rédemptoristes
— Mercredi 1er février
• 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
• 3e Semaine : Jeudi 9 février - Mercredi 15 février
• 4e Semaine : Jeudi 16 février – Mercredi 22 février 1865
• 5e Semaine : Jeudi 23 février – Mercredi des Cendres, 1er mars 1865
• 6e Semaine : Jeudi 2 mars – Mercredi 8 mars 1865
• 7e Semaine : Jeudi 9 mars – Mercredi 15 mars 1865
• 50e JOUR : Jeudi 16 mars 1865 • 1re méditation – Lois • 2e méditation • 3e méditation – Amour personnel de Jésus • 4e méditation – Science
• 51e JOUR : Vendredi 17 mars 1865 • 1re méditation – Vie d'amour de Jésus pour moi
• 2e méditation – Très sainte Vierge • 3e méditation – Compassion de la très sainte Vierge
53e JOUR
Dimanche 19 mars 1865
1re méditation – Saint Joseph
Notre Seigneur m'a fait une grande grâce en ce jour : c'est de me donner la pensée douce et forte de me consacrer tout spécialement et tout entier à saint Joseph, comme père, ductor – chef, et protecteur. Il y a tant de rapports entre nos deux vocations.
1° Il est père de Jésus, père légal, père d'adoption, père nourricier. Et moi comme prêtre, je suis père de Jésus sacramentel. J'ai plus de puissance même intrinsèque sur Notre Seigneur que saint Joseph. Les prêtres sont les pères du Christ*.
Notre Seigneur m'obéit comme à saint Joseph, m'honore et m'aime.
Comme père, saint Joseph porte Jésus, travaille pour le nourrir, le défend au péril de sa vie. Il nourrit aussi sa divine mère, la soulage et la protège.
Comme chef de la sainte Famille, c'est saint Joseph qui commande, qui représente, qui a tous les rapports extérieurs.
Avec quelle humilité il commande à celui qu'il sait être son créateur et son Sauveur ! Et cependant il le fait, comme le fera plus tard saint Jean Baptiste, parce que c'est l'ordre du Père céleste. Avec quelle humilité il commande à la très sainte Vierge, sa souveraine par sa qualité de mère de Dieu !
Voilà bien les sentiments dans lesquels je dois être, non seulement comme prêtre à l'autel, mais comme Supérieur. Comme en la sainte Famille, c'est le moins digne qui commande, qui a les honneurs de la supériorité, les rapports extérieurs. Donc, je dois regarder les prêtres comme saint Joseph regardait Notre Seigneur Jésus-Christ, – mes frères comme d'autres Jésus-Christ, – les femmes en la très sainte Vierge comme mères de Jésus, si elles sont mères, épouses de Jésus, si elles sont]vierges, si elles sont religieuses.
Je dois honorer saint Joseph comme mon père avec Jésus. Notre Seigneur lui a donné ce beau titre. Il en a suivi les lois. Il l'a honoré, aimé et servi en cette admirable qualité. Je ferai de même.
S. Pierre-Julien Eymard (NR 44,112a)
* Près d'une vingtaine de fois, le P. Eymard utilise le thème du prêtre qui, par son ordination, “devient le père sacramentel de Jésus-Christ” (PG 293,8). Il attribue généralement l'expression à saint Bernard, à partir de saint Alphonse de Liguori (PG 347). En PG 340,3, le texte porte la référence : Sermo ad pastores in synodo congregatos (PL 184, 1093) et les citations qui y sont rassemblées proviennent de l'ouvrage de Liguori, Selva, 1, 1: 3-5. Sans doute trouvons-nous cette même citation chez M. Olier (Traité des Saints Ordres, 3, 2: 2, OC, 1856, col. 674, note 1134) avec une référence spéciale à la prédication à la suite de saint Bernard. Mais c'est chez Liguori que son application à la célébration eucharistique est exprimée de façon explicite: ils [les prêtres] sont la cause active que la personne de Jésus-Christ existe réellement dans l'Hostie consacrée (OC, t. 13, trad. Dujardin, Paris, 1878, p. 18). À la suite des traducteurs de Liguori, nous adoptons la version : les pères du Christ.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6