Les dangers de la méditation de pleine conscience

Bien pratiquée, la méditation de pleine conscience comporte de nombreux bienfaits sur la santé et sur l’esprit. Il existe cependant certains dangers et limites à la pratique de la pleine conscience pour diverses raisons. De fait, la méditation de pleine conscience, faisant aujourd’hui l’objet de recherches scientifiques et médicales sérieuses, est fréquemment considérée comme une bonne alternative non médicamenteuse pour réguler certains troubles comme l’anxiété ou le stress. Cependant, pratiquée à l'excès, cette quête absolue de l’instant présent peut venir écarter d’autres aspects pourtant essentiels à la vie. L’homme est un animal rationnel et sa rationalité (sa capacité de réfléchir) est ce qui le distingue des autres être vivants. De ce fait, si l’homme ne cherche plus qu’à vivre l’instant présent sans se soucier de développer son intelligence, il n’agit plus en homme raisonnable et libre. Voyons également dans cet article les rapports entre méditation, yoga et christianisme

Limites de la méditation de pleine conscience

La pratique de la pleine conscience demande d’être vigilant sur certains points : 

 

  • Modification de son état de conscience. Certaines personnes souffrant de trouble psychique ou de traumatismes n’ont pas réellement intérêt à pratiquer la méditation de pleine conscience au risque d'aggraver leur trouble. Cette pratique peut entraîner des dissociations, des changements d’humeurs et d’autres symptômes chez certaines personnes. Dans ce cas, un médecin pourra vous aider à discerner la bonne décision à prendre. 

 

  • Une disparition progressive de l’affect. Lorsque pratiquée avec excès, cette technique de méditation peut mettre une distance trop importante entre nous et nos émotions. La personne va alors ressentir moins d’émotions négatives ET positives. N’est-ce pas pourtant une des beautés de l’existence humaine, ce juste-milieu entre réfléchir et ressentir ?

 

  • Impact physique ? La méditation ne semble pas présenter de contre-indications médicales sur le plan physique. L’important sera de trouver une position confortable pour y demeurer tout au long de la méditation. 

 

  • Pratique non réglementée et dérives sectaires. La méditation est une pratique qui n’est aucunement surveillée ou certifiée par l’Etat. Des personnes peuvent ainsi se servir de la pleine conscience comme prétexte pour opérer une manipulation mentale auprès des adhérents. Si une dépendance s’installe envers un “gourou”, elle peut mener à un état où l'individu perd son sens critique et devient particulièrement vulnérable à tout type de discours. Il est crucial de pratiquer la pleine conscience dans un cadre défini, clair et guidé par des professionnels éthiques, tout en conservant pleinement son libre arbitre.

 

  • L’importance de conserver son esprit critique. Pratiquée de manière trop intense, la pleine conscience peut pousser à cesser tout jugement (qu’il soit positif ou négatif). Or le fait de juger d’actes ou de situations est primordial pour exercer notre rationalité et ainsi, agir en homme libre. 

 

La pratique de la méditation de la pleine conscience trouve sa place dans une vie faite d’actes. Il s’agit d’une juste mesure entre la pratique de la méditation et l’agir (relatif aux choses matérielles). La pleine conscience peut alors être considérée comme un certain repos de l’esprit, quand le rythme de vie devient trop soutenu. Avec la méthode Vittoz, elle peut également prédisposer le corps à la prière pour développer une relation à Dieu.

Dangers, dérives et limites spirituelles à la pleine conscience/ Une pratique laïque, d’inspiration bouddhiste…

Une pratique spirituelle de la méditation de pleine conscience nécessite de prêter attention à certains points : 

 

  • Origines bouddhistes. Une pratique spirituelle de la pleine conscience demande d’être en accord avec tous les fondements philosophiques de cette spiritualité, une vision du monde bien différente de la culture occidentale.
  • Refus de la condition humaine. La philosophie hindoue part du principe que le “dharma” constitue l’ordre du monde. Il n’existe pas de notion de liberté similaire à celle présente dans le monde occidental. L’homme est ainsi prit dans un tourbillon d'événements qui se succèdent, sur lesquels il n’a aucun contrôle. L’ambition de la méditation transcendantale sera alors de faire atteindre à l’homme un état d’éveil spirituel ou il sera totalement détaché de son corps. Il pourra alors cesser d’être pris au piège de cette existence prédéterminée.

Pleine conscience et christiannisme, compatible ?

Bien que l’Eglise n’ait pas explicitement décrit les méditations orientales comme incompatibles avec la foi chrétienne, il est important de rester vigilant dans la pratique de la méditation. Comme l'enjeu de la pratique indouiste de la méditation de la pleine conscience est d’atteindre le bonheur personnel, le risque est de ne plus se concentrer que sur soi, en faisant abstraction de tout son environnement. La pratique de la charité et le don de soi, si important dans l’agir chrétien, peuvent alors devenir secondaires alors que ces valeurs doivent rester prioritaires dans la foi chrétienne. De plus, la méditation de pleine conscience ne saurait être considérée comme similaire à la prière. La prière est un échange d’amour entre deux personnes, qui nous décentre de nous-même, quand la pleine conscience nous centre sur nous en nous faisant entrer dans notre intériorité.

Il est ainsi important de pratiquer la méditation dans un cadre sain et défini, surtout si nous avons une foi chrétienne. Parmi les techniques de pleine conscience, il existe la méthode Vittoz, technique de relaxation psychocorporelle.  

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