2. Les monuments de la communion
Revue Le Très-Saint Sacrement : Janvier-mars-mai 1865
- Les catacombes et l'Eucharistie
- 1. L'Eucharistie comme sacrifice : 1. Les tombeaux-autels
- 1. L'Eucharistie comme sacrifice : 1. Les tombeaux-autels (suite)
- 1.2. Les fresques
2. Les monuments de la communion
Il fait bon revoir le berceau de notre sainte religion, il fait bon se réchauffer à ses premières vertus, à marcher à son soleil levant.
En étudiant les plus anciens monuments de notre foi, on admire avec délices cette unité de croyance, cet ensemble de dogmes qui n'ont jamais varié un seul instant, mais ont été toujours crus de tous et partout.
Tel est le dogme divin et si consolant de l'Eucharistie.
Nous avons dit les monuments qui regardent le saint sacrifice de la messe, représenté dans presque toutes les catacombes par le sacrifice d'Isaac [cf. Gn 22], et célébré sur le tombeau des martyrs, comme l'atteste hautement l'histoire ecclésiastique.
Montrons aujourd'hui les monuments de la sainte communion dans les mêmes lieux.
Remarquons d'abord que, puisque la messe s'y disait habituellement, les fidèles devaient y pratiquer la communion fréquente : car, dans les premiers siècles assister au saint sacrifice et y communier étaient deux actes presque inséparables ; et les pasteurs de l'Église ont toujours fortement conseillé de les unir.
De là le désir du Concile de Trente de voir les fidèles communier à chaque messe qu'ils entendent afin de participer à tout le fruit du saint sacrifice et de s'unir à la communion du prêtre d'une manière plus parfaite.
Le premier monument de la communion dans les catacombes, c'est la représentation que l'on y trouve si souvent, dans les fresques ou sur les tombeaux, de la multiplication des pains [cf. Mt 14,13-21; Mt 15,32-39], cette figure si expressive de la sainte Eucharistie qui nourrit le monde chrétien.
Mais Jésus-Christ est aussi bien la boisson que la nourriture de nos âmes, et c'est ce que nous indique, d'un autre côté, Moïse frappant de la verge le rocher d'où jaillit une eau vive à laquelle tous se désaltèrent [cf. Ex 17,6].
Saint Pierre-Julien Eymard [PG 251,5 -251,6 (a)]
Image : Peinture à fresque dans les Catacombes des Saints-Pierre-et-Marcellin, Rome, IIIème siècle : Agapes (banquet)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6